A Paris, le magasin de vêtements de travail La Blusa de Lyon…

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De la veste de travail classique en moleskine de coton au « gros » pantalon en velours signature des menuisiers, en passant par la culotte de berger, la cape de berger, la tenue de jardinier anglais et même la chemise d’artiste à col officier, La Blouse de Lyon propose une large gamme de vêtements de travail, attirant de plus en plus de clients au-delà de son noyau d’artisans, de compagnons et d’employés. Depuis son acquisition en 2019, cette boutique historique a su conserver une forte authenticité tout en élargissant son audience à une clientèle mode plus pointue.

Situé à deux pas de Barbès, au 21 rue Gérando, avec sa devanture bleu de Prusse typique, il est difficile de le rater. Ouverte en 1937, elle n’a jamais cessé de vendre des vêtements aux ouvriers qui s’appuient uniquement sur des usines spécialisées. La Blouse de Lyon est donc un distributeur historique dans la capitale du fabricant français Le Laboureur, connu pour ses vêtements de menuisier traditionnels et vêtements à l’ancienne, entièrement produits en Bourgogne.

Après avoir dirigé une boutique de mode à Troyes, la styliste Gwendoline Van Opstal et son associé Nicolas Le Jeune reviennent à Paris et se lancent dans l’aventure en rachetant La Blouse de Lyon. Il s’occupe du développement de produits, des projets spéciaux et de la communication. Il s’occupe de la gestion, des achats et des stocks. Préservant l’âme du lieu, ils étendent leur rayon d’action, s’approvisionnent également à l’international, renouvelant en douceur cette adresse historique.

Ainsi, le duo propose, en plus du Laboureur, des œuvres du spécialiste allemand FHB, également très apprécié des compagnons. Pour les sabots de travail, il se tourne vers les sabots suédois Troëntorp ou les sabots finlandais Talla. Les gants et tabliers de jardinage en cuir sont fournis par la société britannique Bradleys, tandis que les boîtes à outils Toyo Steel proviennent du Japon. Côté accessoires, la gamme se complète avec des bretelles, des ceintures, des chaussettes, des chapeaux, des casquettes et des bérets, sans oublier les crayons, ciseaux et couverts.

« Nous ne voulons pas nous limiter aux vêtements de travail français. Nous essayons à chaque fois de proposer un modèle fabriqué en France et l’équivalent d’un fabricant étranger. L’objectif est un prix juste et un bon approvisionnement, toujours lié au commerce manuel. C’est un choix de vêtements de travail et d’accessoires liés au travail, plutôt liés à la terre. Nous voulons conserver notre clientèle d’origine », explique Gwendoline Van Opstal.

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En effet, les prix sont restés abordables, avec des chemises Scottish Carpenter à 59 € et des chemises Gypsy Camargue à pois à 85 €. Une salopette classique ou un pull camionneur coûtent 109 euros, une veste burel en laine coûte 165 euros. Le pantalon « large », avec une forme légèrement arrondie qui permet une plus grande liberté de mouvement, coûte de 69 à 135 euros.

Le duo a également développé sa propre ligne Sweatshirt de Lyon pour compléter et moderniser la gamme. Il a par exemple développé une ligne de chaussons et de gilets en peau de mouton pour le télétravail, qui connaît un grand succès. Tout comme le body en maille entièrement fabriqué en France qui cartonne. « Nous sommes en train de revoir des fondamentaux que nous ne trouvons pas sur le marché. Il y a une forte demande pour cette ligne qui représente désormais 15 à 20 % de nos ventes », souligne la jeune femme.

Initialement destiné à une clientèle masculine, le sweat de Lyon est devenu totalement unisexe. S’il continue de plaire à diverses corporations d’ouvriers et d’artisans, il attire aussi de plus en plus de nouveaux clients en quête d’authenticité et de valeur, surfant également sur la mode du workwear et du style vintage. Parmi ses clients figure Ines de la Fressange, l’adresse parisienne accueille les nouvelles générations de cordonniers travaillant pour les maisons de luxe, ainsi que des néo-artisans, boulangers, cavistes et autres maraîchers soucieux de leur apparence, mais aussi un hétéroclite communauté de personnalités à la mode entre artistes, architectes, photographes et fashionistas.

Et les affaires suivent, accélérées par le lancement en 2021 du site marchand. « Chaque année, nous enregistrons une augmentation des ventes de 15 à 20 %. Aussi pendant la période Covid. Nous souhaitons développer notre site et surtout notre marque en travaillant avec les marques que nous distribuons. Nous allons notamment proposer une coopération avec Le laboureur », révèle Gwendoline Van Opstal. Avec ses produits sourcés, au style intemporel et fabriqués pour résister à l’usure, La Blouse de Lyon répond parfaitement aux attentes de la consommatrice engagée d’aujourd’hui.

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