(AOF) – Rémy Cointreau fait état d’une baisse de 6% de ses ventes au troisième trimestre, conforme aux attentes, évoquant une normalisation de la consommation de cognac aux Etats-Unis et de la demande après deux années de « croissance exceptionnelle ». Sur la période, le chiffre d’affaires du groupe français des boissons alcoolisées s’est élevé à 414,3 millions d’euros. Les analystes s’attendaient à une baisse de 6,7% en termes comparables, selon un consensus fourni par la société.
Ainsi, la division Cogac enregistre une baisse de l’ordre de 11%, reflétant une tendance défavorable aux Etats-Unis mais une très bonne dynamique des expéditions vers la Chine.
Rémy Cointreau confirme son objectif de générer une nouvelle année de forte croissance organique en 2022-2023.
« Le niveau de la consommation mondiale devrait se normaliser au cours des prochains trimestres, notamment aux Etats-Unis, à un niveau qui restera bien supérieur à celui qui prévalait en 2019/20 », a indiqué la société dans un communiqué.
– Groupe de spiritueux né en 1703, avec 12 marques mondiales – Remy Martin, Brillet et Louis XIII pour les cognacs, diversifié dans les spiritueux et liqueurs avec Cointreau et Metaxa pour les spiritueux, Mount Gay pour le rhum, The Botanist pour le gin et, pour le whisky, Bruichladdich, Port Charlotte, Octomore, Westland et Domaine des Hautes Glaces ; – Un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros réparti sur 3 pôles : cognac 72%, spiritueux et liqueurs 25% et marques partenaires 3% ; – Positionnement international, les Etats-Unis étant le premier marché du groupe (55% des ventes en Amérique), devant l’Europe-Moyen-Orient-Afrique (17%) et l’Asie-Pacifique (28%) ; – Modèle économique : devenir le numéro 1 mondial des spiritueux d’exception et maîtriser le circuit de distribution (85% des ventes), afin de maîtriser les prix de vente des boissons alcoolisées d’exception, à un prix unitaire supérieur à 50$ ; – Capital contrôlé par les familles fondatrices (près de 57% des actions et plus de 70% des droits de vote), Eric Vallat en tant que Directeur Général et Marie-Amélie de Leusse à la présidence du Conseil d’Administration de 12 membres ; – Un bilan solide renforcé par le paiement du dividende en actions, avec un endettement net de 353 millions d’euros, noté A et un levier réduit à 0,77.
– Ambition de devenir le leader mondial des spiritueux avec, pour les objectifs 2030, une marge brute de 72% augmentant sa valeur unitaire et une marge opérationnelle de 33% ; – Stratégie d’innovation centrée sur la croissance du e-commerce, accélérée par des collaborations, comme avec Alibaba (1/5 des ventes digitales en Chine) ; – Stratégie environnementale « Exception durable » avec objectif de neutralité carbone en 2050 : – Objectif intermédiaire 2030 de réduction de 50% des émissions par bouteille, – Agriculture raisonnée sur 100% des surfaces, avec achat déjà 100% responsable, près de 90% renouvelable électricité; – Renforcement de la division whisky : lancement d’un produit fabriqué en France, 2ème pays consommateur de la boisson, et 2 campagnes de vente Bruichladdich en Chine et au Royaume-Uni ; – Appui à la valorisation boursière par la maîtrise des stocks stratégiques, estimés à plus de 50€ par action.
– Forte saisonnalité des ventes, donc exercice clos le 31 mars ; – Effet change favorable de 110 à 120 millions d’euros de chiffre d’affaires et de 55 à 60 millions d’euros de résultat opérationnel pour l’année en cours ; – Encore une grande disparité de marges entre le cognac et les autres liqueurs et spiritueux ; – Inflation : augmentation des prix de vente et, en interne, maîtrise des coûts de structure ; – L’inquiétude des investisseurs sur la « normalisation » attendue de la consommation au 2ème semestre, après deux années exceptionnelles ; – Après une hausse de 21,1% des ventes au 1er semestre, les attentes pour 2022-23 se confirment : une nouvelle année de forte croissance des ventes, portée par un sentiment exceptionnel et une amélioration de la marge opérationnelle grâce à la maîtrise des coûts de structure et à la hausse des prix de vente.
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Hausse des prix de l’énergie et appel à l’aide
Auparavant, l’énergie représentait un coût fixe de 3 % du chiffre d’affaires. Cette année, ce pourcentage monte à 5% voire 7% pour les PIME-PIME, selon l’Ania (Association Nationale des Industries Alimentaires) Les professionnels sont très inquiets car jusqu’à fin 2022 généralement ils bénéficient de couvertures pour amortir ces hausses. , n’ont pas été renouvelés pour l’année 2023 et au-delà. En conséquence, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) demandent l’aide de l’État contre l’érosion de leurs marges et la L’État a proposé plusieurs mesures, dont un « amortisseur électrique », jugées insuffisantes. Les organisations déplorent également l’échec des négociations européennes pour parvenir à un bouclier tarifaire pour éviter les distorsions de concurrence. L’agriculture et l’agroalimentaire demandent un prix maximum de 180 €/MWh, alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500 €/MWh sur le marché français.
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