Si nous ne vivons pas enfermés dans une grotte, nous devons savoir que chaque jour, à moins que nous ne mettions en contact de force avec nous des personnes morales, notre volonté rencontre la volonté d’autrui dans nos activités civiles ou professionnelles quotidiennes. En conséquence, nous concluons des contrats. Posons-nous quelques questions à partir de ce postulat.
A partir de quand naît le contrat ?
La réponse à cette question est apportée par l’article 1121 du Code civil. Selon cet article, « le contrat est conclu dès que l’offrant reçoit l’acceptation. Il est considéré comme étant au point où la réception est réalisée. Pour qu’un contrat soit valablement conclu, le contractant doit recevoir une offre claire, précise et concise, qu’il doit accepter. Son consentement doit être éclairé, juste et ferme. Ce sont les conditions requises par la loi et c’est le principe.
En ce qui concerne les contrats conclus entre personnes absentes ou géographiquement éloignées l’une de l’autre ?
Dans le passé, le Code civil ne réglementait pas cette question. La doctrine a oscillé entre la théorie de l’émission (le contrat est conclu dès que l’acceptation de la contrepartie est exprimée, même si elle n’est pas encore parvenue à la contrepartie) et la théorie de la réception (le contrat est conclu dès que l’acceptation parvient à l’offrant, quel que soit le moment où l’offrant a émis votre acceptation)
Lorsque la question a été posée aux juges, ces derniers n’ont pas clairement défini la question et sont restés dans une hésitation permanente. Désormais, l’article 1121 du code civil précité tranche clairement cette question en se prononçant sur la théorie de la réception. Désormais, entre personnes absentes ou géographiquement éloignées les unes des autres, le contrat est conclu dès l’acceptation de l’offrant.
Dans le cas des contrats électroniques, qui deviennent incontournables avec le développement du commerce électronique, outre l’utilisation de la théorie de la réception, une formalité est également nécessaire pour obtenir le plein consentement de l’acheteur, à savoir le « double clic ».
Le moment de la naissance du contrat étant ainsi déterminé, il ne lui reste plus qu’à produire ses effets.
Ces informations ne représentent qu’une approche générale du droit et de la jurisprudence concernant la question en question. Certaines situations particulières nécessitent une plus grande considération et nécessitent une réponse adaptée au cas particulier. Pour plus d’informations, je vous invite à contacter le cabinet TAMEZE Avocats à Paris au 07 49 26 71 45 ou à écrire un e-mail à [email protected].