Actualités – Troubles menstruels après la vaccination contre le Covid-19 : connaissances et conseils pour les femmes concernées

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Dans le cadre de notre surveillance renforcée des vaccins contre le Covid-19, nous avons réuni des représentants des associations de patients et de professionnels de santé pour un point de situation sur les troubles menstruels déclarés après la vaccination.

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Ces échanges ont permis d’identifier plusieurs pistes d’actions afin de renforcer l’information des femmes comme celle des professionnels de santé concernés. L’importance de la déclaration de ces troubles, quand ils persistent, a également été réaffirmée.

Ces échanges ont permis d’identifier plusieurs pistes d’actions afin de renforcer l’information des femmes comme celle des professionnels de santé concernés. L’importance de la déclaration de ces troubles, quand ils persistent, a également été réaffirmée.

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Les troubles menstruels rapportés suite à une vaccination par un vaccin à ARNm font l’objet d’une surveillance étroite au niveau national (ANSM/CRPV) et européen (EMA) depuis leur détection. Fin 2021, avec le Collège national des obstétriciens et gynécologues français (CNGOF) et les CRPV, nous avons établi des recommandations à destination des femmes et des professionnels de santé. Ces comportements sont rappelés ci-dessous.

Dans le cadre de la réévaluation européenne en cours et des témoignages de patientes, nous avons réuni nos parties prenantes en visioconférence pour échanger sur ces troubles menstruels : France Assos Santé, Endomind, EndoFrance, le collectif Ouestmoncycle, les Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV), la Fédération Nationale des Facultés de gynécologie médicale (FNCGM), le Collège national des professeurs de gynécologie médicale (CNEGM), le Conseil national de l’ordre des sages-femmes (CNOSF) et la Faculté de médecine générale (CMG).

Lors de cette rencontre, les associations de patientes et le collectif ont ainsi pu transmettre des témoignages de femmes décrivant des anomalies du cycle menstruel, entraînant parfois de graves répercussions sur leur qualité de vie. Les troubles menstruels les plus souvent décrits dans ces témoignages sont :

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Les professionnels de santé ont expliqué qu’en pratique ils voyaient peu de cas graves de troubles menstruels et qu’il était difficile de les analyser car ils étaient souvent mal documentés. D’après leur expérience, la plupart des troubles menstruels observés étaient généralement légers, de courte durée et spontanément résolutifs.

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Les CRPV ont ensuite présenté les données de pharmacovigilance des vaccins contre le Covid-19. Au 28 avril 2022, les CRPV ont analysé 9 381 déclarations de troubles du cycle signalées avec le vaccin Comirnaty et 1 557 avec le vaccin Spikevax. La plupart de ces déclarations ont été faites directement par les patients. À ce jour, 58 millions de personnes de tous sexes ont été vaccinées avec le vaccin Comirnaty et 12 millions de personnes avec le vaccin Spikevax.

Ces événements indésirables sont le plus souvent « non graves » et se manifestent généralement de deux manières : des saignements anormaux (métrorragies, ménorragies) et un retard des règles ou une aménorrhée. Ces cas peuvent survenir après la première injection ainsi qu’après la deuxième dose ou dose de rappel. A ce stade, l’analyse de ces événements chez les femmes atteintes d’endométriose n’a révélé aucune aggravation des symptômes existants ni le déclenchement d’une endométriose inconnue jusqu’alors.

En parallèle, le comité de pharmacovigilance (PRC) de l’EMA réévalue actuellement le lien entre ces troubles menstruels et les vaccins Spikevax et Comirnaty. Dans ses premières conclusions rendues en juin 2022, le PRAC a conclu qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves à ce stade pour établir un lien entre les vaccins à ARN et les cas d’absence de règles. Toutefois, le Comité continuera de surveiller cet effet indésirable. En ce qui concerne les saignements menstruels abondants, le comité a conclu qu’une évaluation plus approfondie était nécessaire.

A ce jour, les données disponibles ne permettent pas de décrire le mécanisme de survenue de ces troubles du cycle menstruel. Cependant, plusieurs hypothèses sont émises :

L’ANSM poursuit ses actions auprès des parties prenantes pour faciliter le recueil des événements indésirables graves et renforcer l’information des femmes concernées et des professionnels de santé.