Agadir : plages, montagnes et phares – Médias24

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

« Pour nous Marocains, quand on parle de camping, on ne pense qu’à la tente, qui est rustique et la première partie du camp, sinon plus. Les choses ont beaucoup changé. Les camps, pour moi, c’est en plein air. »

Si Jamal Immel, président de la Fédération marocaine de l’hôtellerie de plein air, tient à fixer d’emblée notre vision du camping, c’est qu’il pense que l’incident reste méconnu et surtout sous-estimé. « Dans notre région, nous avons une maison confortable. Les Marocains réservent à partir de février et mars, en prévision de la saison estivale. En été, nous sommes souvent complets. Et ce même à l’ère du Covid. Mais en hiver-froid, nous accueillons surtout des clients français », précise notre porte-parole, également directeur de la société Atlantica Parc à Agadir, l’un des plus grands campings du Maroc.

L’inauguration de Jamal Immel porte sur trois sites à Agadir : à Ouaddar (Aghroud, à 27 km au nord d’Agadir), avec 202 logements ; sur la côte à Tamri, offre 84 logements ; et dans le district d’Agadir Ida-Outanane compte 94 chalets. En plus de ces résidences, il y a environ un millier de véhicules.

Ce bâtiment propose donc des chalets, des téléphones de luxe et des espaces de vie pour camping-cars. « L’hiver est souvent synonyme de camping-car. Des Français à la retraite viennent passer environ six mois à Agadir en raison du climat, du niveau et du niveau de vie ici. Et c’est moins cher pour eux que de vivre en France », explique Jamal Immel.

Si l’on fait abstraction de la baisse liée aux conditions sanitaires et à la fermeture des frontières en 2020 et 2021, ce phénomène a rencontré un succès prometteur ces dernières années et repart. La beauté du paysage et la douceur du climat des faubourgs autour de la capitale du Souss y sont pour beaucoup. Un client fidèle de longue date, retraité français notamment, a sa propre expérience dans les camps régionaux.

Emmanuelle Jeunemaître, propriétaire du camp Terre d’Océan à Taghazout, donne les clés pour comprendre cette folie.

« Pour les acheteurs étrangers européens, notamment les retraités, il faut savoir que cet événement automobile dure depuis plus d’une décennie. Ils ont vécu au temps de Woodstock et de la folie des années 1960. Ces gens ont un goût de liberté. un pays ami, également aux portes de l’Europe, c’est pourquoi on trouve aujourd’hui au Maroc des camps à Merzouga, Tata, Tafraout, Chefchaouen.

L’essor du camping comme mode de vie dans la région d’Agadir, notamment à Taghazout, est un signe de la volonté de s’attaquer à ce phénomène.

« En 2007, le projet Taghazout Bay était toujours en cours, et toute la zone était dédiée à l’aménagement touristique. Et il y avait des milliers de camping-caristes qui ne savaient pas où aller, car il n’y avait pas de structures d’accueil. Même Esprit Nature à Essaouira, s’est ouvert », raconte Emmanuelle Jeunemaître.

Dès lors, les camping-caristes stationnent sur des aires dédiées à partir de novembre et ne les quittent qu’en mars. Ces bâtiments sûrs sont alimentés en eau et en électricité, immergés dans les montagnes ou sur la côte, offrant un espace de vie au ralenti inattendu pour les habitants des tentes. « Lorsque vous êtes dans votre propre maison, caravane ou tente face à la mer, vous avez un sentiment de liberté incomparable. Et c’est le sentiment de liberté et de retour vers les créations que nos clients recherchent le plus », souligne-t-il.

Une adresse, plusieurs types d’hébergements

A côté des camping-cars, l’hébergement est une autre option qui permet de se sentir campé sans conduire et traverser Gibraltar en bateau. Ces chalets ou téléphones, importés de France, ont également fait leurs preuves, comme l’a démontré Jamal Immel. « Nous le vendons à des retraités, qui en ont parfois marre de conduire, pour 40 ou 50 mille euros. Le coût du logement dépend de l’emplacement et de ce que souhaite l’acheteur. L’avantage du logement portable, c’est qu’il donne accès à une carte de séjour. . »

Une autre option proposée sur rendez-vous, si vous n’avez pas de camping-car et ne souhaitez pas acheter d’hébergement sur place, est de réserver comme un hôtel, mais toujours avec ce supplément de liberté et d’autonomie. Et là encore les prix varient selon la saison et le lieu. Le prix de la nuit commence à 500 dirhams et peut monter jusqu’à 1 000 dirhams.

Jamal Immel s’assure que le type d’hébergement respecte les lois du pays. Ainsi, avant l’épidémie, il participait annuellement aux stations de plein air (La Rochelle, Perpignan, etc.) pour s’informer des nouveaux produits.

Le directeur de l’hébergement des étrangers au Maroc mentionne également davantage les avantages des vacances en camping par rapport aux anciennes offres hôtelières. « Ce n’est pas grave. Dans nos chambres, il y a trois chambres. Le client peut venir avec sa famille et avoir tout l’espace nécessaire. L’hôtel coûterait très cher. De plus, dans nos logements, il y a toutes les commodités telles que la cuisine, par exemple.chacun a sa place », conteste Jamal Immel.

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Et de poursuivre : « Une autre opportunité est liée à l’emplacement. Dans notre établissement, nous avons deux campements en bord de mer, un pied dans l’eau, et un à la montagne. En plus des commerces dédiés aux enfants. »

Les camps stimulent l’économie locale pendant l’hiver et soutiennent les travailleurs indirects. Il s’agit notamment de « marchands de poisson, de végétariens, d’artisans, d’entraîneurs et de dentistes. Oui, vous avez entendu ça, dentistes. Il y a des retraités qui viennent serrer les dents à Tiznit, et dans la province d’Agadir, s’ils sont là l’hiver », raconte Emmanuelle Jeunemaître. « Il y a environ 1 000 maisons dans l’un de ces campements, par exemple, imaginez les travaux qui peuvent amener les locaux. Nous sommes clairs dans l’intégration du tourisme et de l’écotourisme. »

Outre les équipages traditionnels basés en France qui ont démissionné, les voyageurs ont toujours été parmi les acheteurs les plus fiables de la côte atlantique dans la province d’Agadir. « Les voyageurs ont toujours été dans cette lignée de retour à la nature », confirme Emmanuelle Jeunemaître. Alors que certains choisissent des écoles ou des camps d’infirmières, d’autres viennent chaque année avec la camionnette. La plupart des Australiens et des Anglais passent l’hiver à surfer les vagues de Taghazout ou d’autres spots de la région. « Il y a des endroits incroyables à Taghazout. Le camping offre à ces voyageurs en quête de liberté et bien sûr les conditions qui leur conviennent le mieux », précise le propriétaire de Terre d’Océan.

L’Atlantique offre des plans idylliques aux voyageurs du monde entier. À Agadir, s’ils sont présents, les voyageurs sont particulièrement attirés par les lieux populaires et emblématiques comme Mistery, Killer, Anchor Point, Dracula, Boiler et bien d’autres. « Il y a entre 15 et 20 places », précise Emmanuelle Jeunemaître. Le camp propose donc à cette clientèle atypique, non adepte des systèmes conventionnels, le type d’hébergement qui lui convient le mieux.

« La saison de surf s’étend de décembre à mars », explique Emmanuelle Jeunemaître. « Les Marocains commencent aussi à servir, mais souvent les habitants de Taghazout ou de You Ouaddar le font. Ils n’ont donc pas à se rendre dans les campements. Ce qui est certain, c’est que les Taghazout ont aussi prévu de contourner la fête. » », déplore-t-elle.

Le camp n’est pas encore solidement installé dans les jeux des Marocains, surtout en hiver. «Ils sont généralement le week-end et au printemps, oui. La plupart des gens de Casablanca, Tanger, Tétouan, Marrakech, Fès, Rabat… Actuellement, les gens de Casablanca ou de Marrakech viennent passer le week-end à cause de la socialisation », explique Jamal Immel.

Emmanuelle Jeunemaître nous raconte que, parmi ses clients retraités, certains s’étaient auparavant installés en Espagne. Certains sont rentrés en France en 2020 et « ont déploré l’impossibilité de retourner au Maroc. Le Taghazout est leur deuxième maison ».

Confiant, le propriétaire du campus dit qu’il voit un nouveau style marocain des années 30 – certaines choses commencent à revenir dans la lumière et montrent le besoin de vérité et de liberté. « Le camping offre tout cela à la fois. Ici, nous sommes en lien direct avec la nature. Et le Maroc est un pays merveilleux pour le camping. Là-bas, nous avons un groupe de jeunes à faible revenu qui viennent avec leurs tentes pour profiter du coucher de soleil lorsque le feu brûle. »

Pour cette jeune clientèle marocaine s’ajoute celle de MRE qui, l’été, rentre au pays, explorant cette réalité de son pays d’origine. Selon lui, cette envie ou ce désir de retour à la nature n’est pas le seul résultat de la peste. Ce mouvement générationnel est aussi écologique. « La peste le confirme, non dans l’objet mais dans la forme », observe Emmanuelle Jeunemaître. « C’est-à-dire qu’au camp, on ne sentait pas cette fermeture qu’on pouvait faire dans les maisons ou dans les chambres d’hôtel. Au contraire, on se sent plus à l’aise en sécurité supplémentaire. C’est ce que le camp propose aux clients. »

Elle nous livre un secret sur son échange avec cette adolescente de 30 ans d’origine marocaine qui veut camper. « Il y a des banquiers qui viennent ici tous les week-ends. L’un d’eux m’a dit un jour qu’il se salissait les mains. Je n’ai pas compris au début, alors j’ai demandé : ‘Comment se salir les mains ?’ Et il a dit : ‘Je veux faire une tente… attrape encore les ordures !’ vrai… Où d’autre pouvez-vous faire ça ! sans débat ? »