A 37 ans, il est marié et père de deux enfants…
A 37 ans, mariée et mère de deux enfants, Élodie Sauvage-Férezin est une Agenaise de A à Z, née à Saint-Esprit, passée par le collège Dangla et le lycée de Palissy (section scientifique), suivi un cursus de sociologie. thèse à l’Université de Toulouse. Cependant, pendant longtemps, après le lycée, « les problèmes ultérieurs de l’adolescence, qui m’ont donné envie de voir le monde, une sorte de voyage initiatique à la manière du Candide de Voltaire, mieux me connaître, pas seulement être là ». les gens attendaient de moi. »
L’envie d’être libéré qui le fait partir deux ans en Angleterre. « C’est au cours de ce voyage que j’ai rencontré Dieu, à ma manière, passionnée et extrême… Mais quelles que soient les religions, je ne soutiens ni les doctrines ni les superstitions », prévient-il. Aurait-il pu s’agir d’un prêtre ? » c’est au sens originel, accompagner un autre, c’est le genre de ce que je fais Hang’Art », sourit-il, se défendant de toute conversion.
Démocratie participative
D’outre-Manche, elle se retrouve enceinte d’une fille, qu’elle décide de garder, se retrouvant à la fois mère célibataire et étudiante, alors qu’elle retrouve le chemin académique de la société, d’abord par les lettres. Les amphithéâtres de la Ville Rose. Même si vous êtes entouré de votre famille, ce furent des moments difficiles, très solitaires. « La licence professionnelle lui ouvre des ateliers à la mairie d’Agen, où il travaille à la création de conseils régionaux. Pour son master, il passe trois ans à superviser une mission à Agen sur la démocratie participative, écrit (et se marie en même temps) la théorie de la démocratie régionale, « réfléchir à comment amener les citoyens à une démocratie participative. se mobiliser, par exemple dans le dossier LGV, même si le Gouvernement n’a pas bien réagi. »
En 2010, il participe au lancement de l’association Stand’Up dont il est toujours le président. Une organisation qui rassemble des chrétiens de tous horizons, créant des événements, par exemple, autour de Noël, et combinant différentes activités, « mais non pasteurisées, partageant l’esprit chrétien hors des églises, les valeurs de paix et d’unité ». explique. En 2014, le succès du Stand-up pousse ses membres à aller plus loin.
L’idée d’un café commun a été envisagée, mais il s’est avéré difficile de travailler avec uniquement des bénévoles. Dès lors, on pense à Hang’Art, un bâtiment dont les os s’articulent autour de 14 ouvriers, complétés par des bénévoles dont les responsabilités sont réduites. La chef d’entreprise, Christine Sénécal, s’est portée volontaire pour soutenir la phase de restauration de Hang’Art, qui permet de couvrir les frais des ouvriers et du bâtiment.
Un restaurant aux deux grandes tables, où l’on discute avec des voisins qui étaient de parfaits inconnus cinq minutes auparavant, où les prix sont au rendez-vous (12 euros le midi, 16,50 € le soir), où les aliments récoltés ici et là sont triés et reconditionnés. au menu au choix du chef, Nadia (« Voici le Meilleur Chef tous les jours », plaisante Élodie Sauvage-Férezin). Un restaurant qui remplit tous les midis, qui devrait s’étendre à Sainte-Livrade, Port-Sainte-Marie, puis Marmande et Nérac au fil du temps. Un restaurant dont les bus livrent de la nourriture dans certains villages, avec un seul réfrigérateur, et pourtant il doit faire face à des adversaires.
« Il y a un lien dans l’esprit de certains : le restaurant solidaire est à l’égal de la cantine publique, fustige Élodie Sauvage-Férezin. C’est le premier biais avec lequel nous luttons. Si l’idée du vivre ensemble c’est que les pauvres sont condamnés à vivre avec les pauvres, ça me fait peur. Ce n’est pas ainsi qu’on va au-delà des faits avec les communistes ou qu’on fait dialoguer. »
A l’extérieur du restaurant, le Hang’Art accueille dans ses murs de nombreuses associations, qu’il ait des bureaux comme les Petits Frères des Pauvres ou Le Refuge (« qui accueille les homosexuels chassés de chez eux »), le Café Philo. qui s’y réunit tous les lundis, et l’association Stand’Up existe depuis toujours et organise chaque mois 25 événements ou ateliers. « Et c’est un lieu ouvert toute la journée, où l’on peut entrer gratuitement pour boire un verre d’eau et se détendre », précise le directeur. Hang’Art est avant tout un lieu de dialogue. »