Algérie : des vacances spéciales pour créer sa propre entreprise

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

L’Algérie encourage les travailleurs actuels à créer leur propre entreprise. Il s’agit d’un amendement à la loi sur le travail de 1990 qui le permet. Le nouveau texte a été publié jeudi soir au Journal officiel n°49.

Loi n. 22-16 du 20 juillet 2022 qui complète la loi n°. La loi n°90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail permet ainsi aux travailleurs de prendre, sous certaines conditions, un congé sans solde d’une durée maximale d’un an pour exercer une activité entrepreneuriale, tout en conservant la possibilité de reprendre leur poste en cas de faillite.

« Le travailleur n’a droit à un congé sans solde, pour la création d’entreprise, qu’une seule fois au cours de sa carrière professionnelle. Il a également le droit d’utiliser le travail à temps partiel pour la création d’une entreprise, conformément aux dispositions des lois et règlements en vigueur », prévoit l’article 56 bis du Code du travail.

La durée du congé ou du travail à temps partiel pour la création d’entreprise est fixée à un an maximum, précise l’article 56 bis-1 du même texte.

Le travailleur qui veut créer sa propre entreprise peut demander et obtenir une prolongation exceptionnelle du congé. « La durée du congé ou du travail à temps partiel pour la création d’une entreprise peut être prolongée, à titre exceptionnel, pour une période n’excédant pas six mois, sur justification fournie par le travailleur concerné ».

Que faire en cas d’échec

Cependant, la modification apportée au droit du travail permet à l’employeur de ne pas accepter immédiatement la demande du travailleur qui souhaite prendre un congé pour créer sa propre entreprise.

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Il peut, pour « des besoins de service, décider, après avis du comité de participation, de reporter la date de départ du travailleur en vacances ou en emploi à temps partiel, pour la constitution d’une entreprise pour une durée de six mois, du maximum , si l’absence du travailleur concerné peut avoir des effets préjudiciables graves pour l’entreprise ».

En optant pour le droit de quitter temporairement l’entreprise pour exercer une activité entrepreneuriale, le travailleur perdra son salaire et son départ entraînera « la cessation du bénéfice de ses droits relatifs à l’ancienneté et à l’avancement. « 

« Toutefois, le travailleur concerné conserve les droits acquis relatifs à son emploi, à la date du congé pour création d’entreprise. Pendant le congé pour création d’entreprise, le travailleur continue de bénéficier de la couverture sociale, selon les modalités prévues par la loi », précise encore le texte.

Enfin, en cas de « non réalisation de son projet, dans les délais impartis, le travailleur peut demander sa réintégration dans l’entreprise, ou sa réintégration à temps plein, dans le délai, au moins, d’un mois, avant l’expiration de le congé ou la période de travail à temps partiel pour création d’entreprise ».