Alstom coupe ses ponts avec la Russie et suspend un important contrat en Ukraine

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Les industriels français ont annoncé mercredi qu’ils suspendaient toutes les expéditions et tous les investissements dans le pays.

Comme de nombreuses entreprises de la planète, Alstom a décidé de quitter la Russie. Dans un communiqué, le constructeur TGV a calmement annoncé qu’il avait « décidé de suspendre toutes les livraisons vers la Russie et également confirmé la suspension de tous les investissements futurs en Russie ».

L’industriel français a ajouté qu’il respecterait « évidemment toutes les sanctions et toutes les lois applicables ».

Depuis le début du conflit, Alstom a cherché à démontrer que son exposition en Russie (et en Ukraine) est marginale. Le groupe nous a expliqué que « le chiffre d’affaires d’Alstom en Russie représente moins de 0,5% du chiffre d’affaires consolidé du groupe. La situation est similaire pour l’Ukraine, avec des ventes négligeables ».

Action qui dévisse

Il a répété aujourd’hui détenir 20% du capital de la société Transmashholding, un fournisseur russe de locomotives et de matériel ferroviaire qui dessert principalement le marché local. « Il n’existe aucune relation commerciale ou opérationnelle entre Alstom et TMH. La valeur comptable de ces actions sera réévaluée dans le cadre de la clôture de l’exercice 2021/22 », peut-on lire.

Dans les états financiers d’Alstom pour le premier semestre 2021/22, la valeur comptable de la part d’Alstom dans TMH est de 482 millions d’euros. La contribution de TMH au résultat net d’Alstom est légèrement négative, à -2 millions d’euros, rappelle le groupe

Pour l’instant, cette explication semble peu convaincante car en bourse, les titres ont chuté de plus de 15% depuis le début de l’invasion russe, un plus bas depuis 10 ans.

D’autant plus qu’Alstom a confirmé aujourd’hui la « suspension » du projet de partenariat avec UZ, l’opérateur du réseau ferroviaire ukrainien, pour la fourniture de locomotives et pour les services de maintenance associés « en raison du contexte ». Un contrat d’une valeur de 880 millions d’euros.

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Coup dur pour l’usine de Belfort

Le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a signé le 8 février à Kyiv, sous la direction d’Emmanuel Macron, un protocole d’accord prévoyant la signature du contrat avant le 31 mars. Le protocole de financement a été finalisé en mai lors de la visite du ministre de l’Economie Bruno Le Maire en Ukraine.

Elle a occupé pendant plusieurs années les salariés de l’usine de Belfort, usine qui se retrouve aujourd’hui sans débouché pour occuper l’ensemble de son personnel. Rappelons que l’usine de Belfort est spécialisée dans les locomotives de transport lourd, très appréciées en Europe de l’Est. Il produit aussi le futur TGV (TGVM), mais il n’occupe que 50% de sa capacité.

Le groupe a ajouté que « la sécurité de nos employés et de leurs familles, comme toujours, est notre première priorité. Une équipe dédiée a été formée depuis le début du conflit pour gérer la situation, en prenant les mesures appropriées pour les aider à devenir meilleurs ». nos pensées vont également à toutes les victimes de ce conflit. Au-delà des initiatives locales prises par l’équipe d’Alstom à travers le monde, notre solidarité avec les populations sinistrées se manifestera principalement à travers la Fondation Alstom.