Avec le soutien du géant saoudien Saudi Aramco, via sa société de capital-risque Wa’ed Ventures, la pépite toulousaine Alteia, spécialisée dans l’intelligence artificielle utilisée dans la maintenance industrielle, peut voir loin, très loin. Déjà bien lancée par son PDG Michaël de Lagarde, Alteia, spin-off de l’opérateur de drones Delair (novembre 2020), a trouvé un partenaire en Wa’ed Ventures, qui devrait lui donner, via une levée de fonds, l’envergure financière indispensable à son développement commercial. . développement, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Cette opération financière intervient moins d’un an après le financement de 15 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement (BEI).
« Nos investissements dans les entreprises de la deep tech sont toujours centrés autour d’un axe central qui favorise le développement d’applications technologiques à impact mondial », a expliqué Fahad Alidi, directeur général de Wa’ed Venture, cité dans le communiqué d’Alteia. .
Cette levée de fonds ne changera pas la structure du capital d’Alteia, détenue à 45% par quatre répéteurs (Michaël de Lagarde, Bastien Mancini, Benjamin Michel et Benjamin Benharrosh), qui ont déjà créé Delair en 2011, et à 55% par trois fonds, celui de Riese et celui des semi-conducteurs Intel. Capital (plus de 20%), Andromède (groupe Hériard-Dubreuil, actionnaire de référence du groupe de spiritueux Rémy Cointreau) et le fonds Galia (majoritairement détenu par la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou Charentes). L’investissement de Saudi Aramco « démontre l’intérêt croissant pour l’intelligence artificielle appliquée aux données visuelles, puisque 80% des organisations utiliseront la vision par ordinateur pour piloter leurs activités d’ici 2023 », souligne Michaël de Lagarde, cité dans le communiqué.
Une croissance de 80% par an
Cette levée de fonds, dont les deux sociétés n’ont pas voulu divulguer le montant, permettra à Alteia « d’investir massivement dans la recherche et le développement, notamment pour des applications de maintenance prédictive et de gestion d’actifs dans l’énergie », selon le communiqué commun. Grâce à cette opération, Alteia, qui revendique être le leader européen des logiciels industriels centrés sur la vision par ordinateur, pourra développer son application dans l’oil & Le gaz après s’être concentré sur trois secteurs d’activité : les réseaux électriques (45% de leur chiffre d’affaires), les mines et carrières (25%) et l’agriculture de précision (20%).
Pour l’exercice 2022 d’Alteia, Michael de Lagarde prévoit un chiffre d’affaires de plus de 8 millions d’euros, dont la moitié est déjà à l’international. Et la croissance annoncée par le PDG d’Alteia est très, très attractive. Sur les trois prochaines années, il table sur une croissance annuelle de 80% pour Alteia, qui emploie déjà 90 personnes (dont des data scientists et des ingénieurs cloud), dont cinq à San Francisco, a-t-il précisé dans une interview. à La Tribune. Grâce à l’investissement de Wa’ed Ventures, la startup toulousaine, basée à Labège, va accroître sa présence en Arabie Saoudite en ouvrant un bureau à Dhahran (Est du Royaume).
De très grands clients
Créée en 2018, Alteia compte déjà dans son portefeuille des clients prestigieux dans la surveillance des réseaux électriques comme Enedis en France (6 500 km de lignes) mais aussi Florida Power & Light (FPL), qui dessert environ 4,5 millions de clients en Floride et aux États-Unis. Pour pénétrer et renforcer sa présence en Amérique du Nord, la startup s’appuie sur un partenariat avec General Electric (GE). « GE nous donne accès à ce marché », précise Michaël de Lagarde. Pour le compte de Saudi Aramco et des clients de cette région, Alteia souhaite réaliser des missions de surveillance de pipelines et de projets de construction complexes, des inspections numériques d’actifs critiques, la détection automatisée de pannes et de problèmes grâce à l’image satellite. Elle veut développer des applications à haute valeur ajoutée qu’elle souhaite développer dans la région.
« Alteia a démontré une incroyable capacité à traduire des données complexes en temps réel, optimisant ainsi la maintenance d’actifs de grande valeur grâce à la combinaison de données visuelles et de capteurs.
Dans l’agriculture de précision, Alteia travaille principalement avec des industriels de la chimie pour le compte de semenciers mais aussi John Deere, précise Michaël de Lagarde. Grâce à un ensemble de capteurs, il surveille et enregistre, grâce à des solutions logicielles, la qualité des semences plantées sur des micro-parcelles dans des fermes technologiques pour le compte de clients prestigieux tels que BASF, Syngenta, Limagrain ou SynTech Research Group, une organisation de le contrat. recherche agronomique (CRO). Elle a développé un produit pour l’exploitation des forêts. Pour les mines et carrières, il suit de près la productivité des sites, dont ceux d’Eramet et de Cemex.
Spécialiste du lidar
Pour alimenter sa plateforme digitale, Alteia est totalement agnostique. Elle utilise les données ou les images des capteurs qui équipent diverses plateformes pour alimenter sa plateforme numérique : des smartphones aux satellites, en passant par les drones et les hélicoptères. Il maîtrise également des capteurs spécifiques comme le lidar (télédétection laser). Cela lui permet de combiner le meilleur de la vision par ordinateur et de l’intelligence artificielle. Alteia proposera peut-être à terme un service clé en main aux clients qui le souhaitent (capteurs notamment adaptés aux drones), mais l’entreprise préfère se concentrer uniquement sur la fourniture de données.
Grâce à toutes ces données compilées dans la plateforme et des solutions logicielles propulsées par l’IA, Alteia propose à ses clients de résoudre des problèmes industriels complexes et de générer des prévisions dans différents domaines : maintenance du réseau, fabrication, agriculture, foresterie et équipements d’inspection. Elle permet à ces clients d’optimiser ces coûts, notamment en maintenance. De plus, la start-up a su attirer de grands partenaires capables de lui ouvrir des marchés. C’est le cas de GE, qui l’aide à vendre des solutions d’intelligence artificielle pour le secteur de l’énergie et des services publics partout dans le monde. Ce sera certainement le cas avec Saudi Aramco…
Data : pourquoi Alteia (Delair) reçoit 15 millions d’euros de la BEI
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