Après avoir présenté le camp LadyHoop de notre collègue Syra Sylla ou le projet Game 225 de Carlos Vieira, attention aujourd’hui à Will Mbiakop (ici entre Tony Parker et Yakhouba Diawara), qui n’est autre que l’homme derrière le camp AMW.
Pour la septième fois, ce parcours destiné aux basketteurs de haut niveau se situe entre le 2-8. jusqu’en août à Paris à la Halle Carpentier.
Will nous explique l’histoire, la philosophie et le développement.
Quand et comment est née l’idée de ce camp ?
L’idée du camp m’est venue en 2003, inspirée par mon expérience et mes amis. Le basket et l’éducation m’ont tiré d’affaire ! A cette époque, il n’y avait pas de camp où il était possible de « vraiment » travailler et évoluer dans une ambiance internationale avec une dimension pédagogique à travers des rencontres et des séminaires avec des professionnels. Je voulais faire du camp AMW une école de la vie. La première édition a eu lieu en 2004.
Comment avez-vous réussi à convaincre des scouts et entraîneurs étrangers de vous rejoindre ?
Je pense qu’ils ont été avant tout séduits par le concept du projet. Des lieux que nous avons choisis aussi parce que Londres et Paris sont de belles capitales. Enfin, les coachs ont aussi envie de faire une bonne action, car pendant le camp ils se donnent à fond avec tous les joueurs, quel que soit leur niveau ! Vraiment, je ne pourrai jamais être assez reconnaissant pour leur travail.
Oui, c’est gratifiant pour eux parce qu’ils se rendent compte qu’ils travaillent avec des entraîneurs qui travaillent habituellement avec des pros.
Le roulement AMW est généralement appelé roulement de haute qualité. Pourquoi la distinction ?
C’est parce que, avant tout, on attend beaucoup des joueurs, à la fois physiquement, mentalement, de l’intelligence de jeu et juste de l’intelligence. Il est vrai que la qualité de notre personnel est élevée et nous essayons de donner aux joueurs et aux arbitres l’expérience que les pros ont à chaque début de saison. On met le joueur dans des situations confortables pour réussir, mais en retour il doit se donner à plus de 100%.
Qu’est-ce qu’un horaire quotidien typique?
Nous commençons par des entraînements individuels spécifiques de 7h00 à 8h00. Cette session est facultative et la seule avec nous ! Tous les joueurs sont ensuite convoqués à 8 h pour un traitement et une rencontre avec les entraîneurs. L’échauffement commun commence de 8h45 à 9h00. Puis, jusqu’à 12h30, c’est le développement des fondamentaux individuels et la partie fitness qui s’annonce « intense » cette année.
Puis une pause déjeuner jusqu’à 14h30. Puis nous poursuivons à 16h00 avec un séminaire pédagogique, où nous attendons une personnalité qui viendra partager ses expériences. Par exemple, nous avons déjà eu des joueurs de l’équipe de France, ainsi que des personnalités comme Harry Roselmack.
Je viens! A 16-19 entraînements collectifs et donc aussi matchs. Nous terminons la journée par des étirements et des soins.
Journées bien remplies de 12 heures !
C’est vrai que les journées sont longues. En parallèle, il est demandé aux joueurs de ne rien programmer pendant cette période. Mais ce n’est pas un secret, cela ne signifie pas encore progrès.
Le public peut-il venir au camp ?
J’allais y venir. En effet, la veille du dernier jour, nous aurons une sorte de All-Star Game avec les meilleurs joueurs du camp. L’espace est ouvert au public et notre partenaire (Converse) proposera également des concours avec des lots le jour même.
Pour motiver ceux qui hésitent encore à participer à ce camp, pourriez-vous nous donner une liste de joueurs ou d’interprètes qui sont passés par le camp ?
En vrac, Tariq Abdul Wahad est allé camper. Antoine Mendy et Nouha Diakité de Paus aussi. Nobel Boungou Colo de Hyères-Toulon, Lens Aboudou (France U20) ou encore Matis Keita, qui sera le leader de Gonzague l’an prochain. Évidemment j’en oublie, mais le plus important est que le camp reste ouvert à tous et à tous les niveaux (département, région ou pays). En fait, tous les joueurs sont les bienvenus tant qu’ils sont prêts à travailler ! Donc si vous êtes prêt, il reste des places.
Et avez-vous quelque chose à offrir à nos lecteurs ?
Nous en reparlerons la semaine prochaine, mais effectivement, nous avons une offre spéciale pour les lecteurs de Basket USA.
Enfin, quelques mots sur l’avenir de ce camp. Comment l’envisagez-vous dans les années à venir ?
Je pense que cela passera par un développement international constant avec des joueurs venant du monde entier. Cette année, nous avons des joueurs de Colombie, du Canada et même d’Iran. Ensuite, la prochaine étape serait d’établir plusieurs camps AMW dans différentes capitales européennes. Alors mon vœu le plus cher serait de faire un camp en Afrique.