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Anti-poux : ceux qui marchent et ceux qui ne marchent pas !

Anti-poux : ceux qui marchent et ceux qui ne marchent pas !

D’après les paquets de traitement contre les poux sur les tablettes des parapharmacies et parapharmacies, il serait facile de se débarrasser de ces minuscules insectes. Et ce serait totalement inoffensif pour la santé… Voici quelques exemples des allégations les plus courantes concernant les lotions, shampoings ou sprays : « 100 % efficace » ; « une application, après 15 minutes » ; « radical : tue 100 % des poux et 100 % des lentes » ; « médicament contre les poux et les lentes » ; « efficacité cliniquement prouvée » ; « lotion extra-forte » ; « sans agent chimique » ; « 99% d’ingrédients d’origine naturelle ».

Mais voilà : les parents qui ont mis ces produits dans la tête de leurs enfants ont appris à leurs dépens que les promesses des fabricants n’engagent que ceux qui y croient. Certains, convaincus de leur incompétence suite à des échecs répétés, renoncent à tenter de venir à bout de l’invasion. D’autres se résignent à passer des soirées entières à désinfecter leur progéniture au peigne ou à la main. En tout cas, ils auront dépensé des budgets qui s’élèvent à chaque fois à des dizaines d’euros pour des opérations contre les poux. Que croire, à ces revendications qui jouent à haut niveau ? Pour mieux distinguer le vrai du faux il faut d’abord connaître les différents principes actifs utilisés par les fabricants, mais aussi quelques notions de réglementation.

Agents enrobants ou insecticides ?

En France, trois types de principes actifs sont utilisés dans les traitements contre les poux. La première génération de produits est basée sur des insecticides toxiques pour le système nerveux du parasite, comme les pyréthroïdes de synthèse (la perméthrine par exemple) ou le malathion. La nouvelle génération contient une sorte de colle, un agent d’encapsulation qui entraîne la paralysie des insectes, de la diméthicone ou d’autres molécules de type silicone. De leur côté, les huiles essentielles sont utilisées pour leurs propriétés asphyxiantes, insectifuges (qui repoussent les insectes) et probablement insecticides (qui les tuent). N’oublions pas les actions mécaniques, dont l’efficacité est certaine et le coût minimum : passer le peigne spécial poux, avec ses longues dents en acier, ou enlever les lentes une à une à la main.

Une source de confusion pour les parents est la réglementation des produits. En effet, seuls ceux de la première génération, les insecticides neurotoxiques, relèvent du domaine médical, très réglementé. Les autres font partie des « dispositifs médicaux », au même titre que les pansements. Elles ne sont pas soumises à des exigences de prudence dans la publication, ni de justification de leurs résultats. D’où l’escalade des plaintes, avec une soi-disant « efficacité à 100% » qu’aucun médicament ne pourra jamais revendiquer… Quant aux huiles essentielles, leurs producteurs doivent simplement signaler les risques de toxicité et d’intolérance.

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Produits toxiques

Et les insecticides ? De nombreux parents n’osent plus les utiliser, craignant que l’effet neurotoxique valable pour les poux ne s’applique aussi à leurs enfants. Cette inquiétude, légitime, rejoint les inquiétudes de certains scientifiques. Par conséquent, ces produits ne doivent être appliqués qu’occasionnellement. Cependant, aux doses présentes dans les produits contre les poux de tête, leurs agents toxiques sont considérés comme peu dangereux pour les animaux à sang chaud comme l’homme.

Les pyréthroïdes de synthèse restent des molécules efficaces, agissant rapidement. Peuvent-ils traverser le corps, chez l’homme ? Les voies d’absorption possibles sont l’ingestion et l’inhalation et, dans une moindre mesure, la peau si celle-ci est endommagée. C’est pourquoi il vaut mieux choisir des lotions : les sprays sont déconseillés, surtout pour les asthmatiques. Quant aux shampoings contre les poux, ils sont de moins en moins efficaces, quel que soit leur principe actif.

Il est à noter que des mécanismes de résistance aux pyréthrinoïdes se sont développés chez plusieurs espèces d’insectes, mais ceux-ci restent plutôt rares chez les poux. Voici quelques produits qui associent un pyréthrinoïde de synthèse au butoxyde de pipéronyle, ce qui augmente l’activité du premier : Pyreflor (laboratoire Leurquin Mediolanum), Itax (laboratoire Ducray), Shampooing Parasidose (laboratoire Gilbert), Para Spécial Poux (laboratoire Omega Pharma).

Chimique ou naturel, du pareil au même

Face à la méfiance des parents, les producteurs ont proposé des produits à base de pyrèthre naturel, contenant le même principe actif que les pyréthroïdes de synthèse. Ils peuvent donc montrer l’origine naturelle (non chimique) de la substance. Cependant, les propriétés pharmaceutiques sont moindres car la molécule « naturelle » est moins stable à la lumière. Quant à leur toxicité, elle reste la même.

Autre insecticide d’origine chimique : le malathion, utilisé depuis les années 1970. Il appartient à la famille des organophosphorés, principalement utilisés pour les cultures. Bien que sa toxicité aiguë soit jugée faible pour l’homme, il est écologiquement très nocif, notamment pour les organismes des milieux aquatiques, les abeilles et les oiseaux. Aujourd’hui cette molécule est encore utilisée en France dans deux produits : Prioderm et Para plus.

Quid des recommandations officielles ?

Nous assistons à une situation étrange dans notre pays. En effet, seuls les pyréthrines et le malathion sont officiellement recommandés par l’institut de santé publique France (anciennement institut de veille sanitaire)…, car ce sont les seules molécules inscrites comme médicaments. Même le Conseil supérieur d’hygiène publique mentionne, dans un document de 2003, ces deux mêmes traitements. Des conseils datés, qui méritent d’être mis à jour !

Les traitements les plus utilisés aujourd’hui sont les traitements de deuxième génération, menés par ceux à base de diméthicone. Depuis 2006, la diméthicone est présente comme principe actif dans de nombreux produits : Pouxit, Altopou, Paranix, Nyda… A noter que le mode d’action purement mécanique de la diméthicone rend improbable le développement d’une résistance future chez les poux.

Qu’est-ce que la diméthicone ? Ce polymère appartient au groupe des huiles de silicone synthétiques, ce qui le classe parmi les traitements chimiques. Parmi les agents de revêtement, c’est le seul dont l’efficacité a été évaluée dans plusieurs études. Contrairement à la croyance populaire, le diméthicone ne tue pas le pou en l’asphyxiant. La muqueuse engendre, a priori, deux mécanismes qui conduisent à sa mort : la paralysie (ou immobilité totale) et la rupture de l’intestin suite à l’obstruction des pores respiratoires.

Des molécules au banc d’essai

En 2013, une étude menée au Royaume-Uni sur 90 enfants et adultes a montré une efficacité significativement supérieure de la diméthicone à celle de la perméthrine, un insecticide. Le groupe utilisant la diméthicone devait faire une seule application de 15 minutes, tandis que le groupe utilisant la crème de perméthrine devait l’appliquer deux fois pendant 10 minutes, à sept jours d’intervalle. Un taux d’efficacité de 69,8 % a été atteint pour l’agent d’enrobage, alors que seulement 14,9 % des personnes traitées à la perméthrine se sont débarrassées des poux. Ces découvertes ont largement remis en question l’utilisation de la perméthrine en Grande-Bretagne.

Autre agent d’enrobage utilisé contre les poux de tête, l’oxyphtyrine. Cette substance composée d’un mélange d’esters et de triglycérides est brevetée, donc présente dans une seule spécialité, la lotion Duo LP-Pro, produite par Terra Santé et Omega Pharma France. Le fabricant est fier d’avoir développé un « produit de 3ème génération », mais aucune étude scientifique sur son efficacité n’a jamais été menée, autre que celle du laboratoire breveté.

Le mode d’action de l’oxyphthyrine est similaire à celui de la diméthicone. A un détail près : il envahit profondément les voies respiratoires des poux, à tel point que les parasites semblent mourir, cette fois, d’asphyxie. Rappelez-vous qu’aucune donnée clinique ne confirme avec précision le mécanisme par lequel les agents de revêtement tuent leurs cibles.

L’alternative des huiles essentielles

Dissipons le mythe : aucun traitement n’est 100% adulticide et lenticide. Et quelques lentes survivantes suffisent à vaincre le meilleur des traitements. Contrairement à ce qui est généralement indiqué sur les boîtes, il est donc obligatoire de renouveler chaque traitement au bout de 48 heures lors d’une forte infestation. Dans tous les autres cas, une deuxième application doit être faite au plus tard 10 jours après la première, pour tuer les poux adultes nés des lentes sauvées lors du passage initial.

Les huiles essentielles, produits naturels, peuvent apparaître comme une bonne alternative. Une étude de 2012 a évalué l’activité de l’huile essentielle d’arbre à thé et du nérolidol contre les poux de tête. En effet, l’arbre à thé (Melaleuca alternifolia) est reconnu pour ses propriétés anti-infectieuses, antibactériennes, antifongiques, antiparasitaires et antiseptiques. Quant au nérolidol, c’est un alcool sesquiterpénique, présent dans de nombreuses huiles essentielles (lavande, gingembre, jasmin, tea tree, cardamome). Les expériences des chercheurs indiquent que 10 minutes suffisent pour tuer les poux lorsque les concentrations des deux huiles, agissant simultanément, sont portées à 1 %.

L’huile de coco est utilisée depuis quelques années contre les poux de tête. Une étude ex vivo menée au Brésil en 2010 a révélé que cette substance, utilisée pure, les tuait avec des taux de 56%, 68% et 80% respectivement après 1h, 2h et 4h d’application. Un test comparé à la perméthrine a révélé une efficacité supérieure de l’huile de coco (avec 82% de sujets déparasités) par rapport à l’insecticide (avec un taux de 42%). Si l’huile de coco ne semble pas être le traitement le plus radical, l’utilisation régulière de shampoings à base d’huile de coco permettrait tout de même d’éviter une réinfestation.

Des comprimés contre les poux !

Il est possible qu’un jour nous prenions des médicaments pour nous débarrasser des poux de tête. Ainsi, l’ivermectine est utilisée depuis une trentaine d’années dans le traitement de divers parasites comme l’onchocercose (responsable de l’onchocercose, une maladie très fréquente en Afrique) ou la gale humaine. Comment fonctionnent ces pilules ? Une fois ingérés, ils libèrent dans le sang une substance neurotoxique qui s’avère mortelle pour les poux lorsqu’ils piquent leur hôte. L’ivermectine est a priori bien tolérée. Il a déjà été administré à plus de 50 millions de personnes dans le monde, sans effets indésirables significatifs.

Cependant, ce médicament est actuellement testé en cas d’échec d’autres traitements. Dans l’étude européenne publiée en 2010 par le New England Journal of Medicine, l’ivermectine a été administrée à deux fois la dose utilisée pour la gale, en deux prises à sept jours d’intervalle. Son efficacité a été comparée au traitement insecticide de référence en France, le malathion en lotion, sur 812 enfants. Les résultats montrent une supériorité de l’ivermectine, avec 95% d’enfants sans poux à la fin du traitement, versus 85% d’un traitement au malathion. Une deuxième étude a été menée en 2012 avec, cette fois, de l’ivermectine en lotion plutôt qu’en comprimés. Près de 95 % des 765 patients traités à l’ivermectine n’avaient pas de poux le lendemain de l’application, contre 31 % dans le groupe témoin.

Ultime recours

En lotion ou en comprimés, ces traitements à base d’ivermectine se sont donc révélés efficaces et bien tolérés. Les médecins spécialistes de la pédiculose du cuir chevelu estiment qu’ils doivent être conservés en dernier recours. Selon eux, une utilisation trop poussée pourrait entraîner l’apparition de lignées résistantes chez les poux. Cependant, aucune étude scientifique ne soutient ce point de vue.

Actuellement, l’ivermectine ne dispose pas d’AMM contre les poux de tête. Il est prescrit (et remboursé) uniquement pour le traitement de la gale. Serait-il possible de l’utiliser dans le traitement à court terme des poux ? En l’absence de réglementation, cette pratique est clairement déjà effective, comme le signale une alerte en 2014 de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et de la santé au travail (Anses).

* Sandrine Banas est professeur de parasitologie à la Faculté de Pharmacie de Nancy (Université de Lorraine).

Comment avoir des lentes sans poux ?

Pour confirmer la présence de poux de tête, vous devez trouver des poux de tête vivants. Les bébés peuvent avoir quelques lentes sans avoir de poux. Ils n’ont généralement pas plus de 10 à 20 poux vivants sur la tête. Il est important d’effectuer le contrôle sous un bon éclairage.

Qu’est-ce qui tue les lentes ? Le vinaigre chaud étouffe et tue les poux et les lentes. Les poux de tête ne tolèrent pas les différences de température. Il est conseillé de rincer les cheveux infestés à l’eau la plus chaude possible (en faisant attention de ne pas brûler le cuir chevelu très sensible des jeunes enfants).

Comment venir à bout des lentes ?

« Il suffit de bien couvrir les cheveux de bébé, de mettre un bonnet, d’attendre une heure et tous les poux et lentes sont étouffés. Ensuite, on peigne et on enlève, avec un peu de patience, les lentes attachées à la base des cheveux avec notre doigts.

Pourquoi je trouve des lentes mais pas de poux ?

Si vous ne trouvez que des lentes, votre enfant n’a peut-être pas de poux. Les bébés n’ont généralement pas plus de 10 à 20 poux vivants sur la tête. Comme les poux sont très petits, il est important d’avoir un bon éclairage.

Pourquoi les poux ne disparaissent pas ?

Si, après un premier traitement (…) les poux n’ont pas disparu, c’est qu’ils sont résistants. Il faut changer les produits et éviter d’en utiliser un de la même famille ». Deux grands types de produits sont utilisés en France. Les insecticides sont les plus anciens.

Les poux finissent-ils par disparaître d’eux-mêmes ? Non. Il suffit d’isoler tout ce qui a été en contact avec une tête infestée, sachant que les poux mourront entre 24 et 48 heures s’ils ne sont pas nourris.

Est-ce que les poux restent sur les oreillers ?

L’ont-ils déjà vu sur l’oreiller ? Leur réponse est toujours non. Si la personne ne peigne pas le lit, il n’y a pas de poux qui tombent sur le lit. Il ne faut pas tout laver tout le temps ».

Comment faire si les poux ne partent pas ?

Avant de faire votre choix, voici quelques réflexes à adopter pour éradiquer au plus vite ces parasites.

Comment être sûr que les poux sont partis ?

Commencez à inspecter l’arrière des oreilles et le cuir chevelu au niveau de la nuque, c’est souvent là que l’infestation commence. Les poux fuient la lumière : vous les verrez mieux bouger si vous éclairez bien vos cheveux.

Quel shampoing Anti-poux est le plus efficace ?

« Pouxit XF Traitement poux et lentes », « P’tit Dop Lotion radicale anti-poux », « Marie Rose Lotion extra-forte anti-poux & lentes » et « Duo LP-PRO 100% radicaux poux et lentes » sortent avec le meilleurs résultats, tuant entre 82% et 100% des œufs.

Quel traitement contre les poux choisir ? Le traitement le mieux noté dans ce test est le produit anti-poux et lentes Pouxit XF. Selon l’association, en plus de ne pas contenir d’allergènes et de perturbateurs endocriniens, ce produit suffocant tue rapidement (en 15 minutes) les poux et les lentes.

Quel est le shampoing le plus efficace contre les poux ?

En effet, il existe aujourd’hui une large gamme de shampoings anti poux efficaces pour les repousser et les éliminer durablement. Certains des shampooings sans ordonnance les plus couramment utilisés contre les poux de tête comprennent les shampooings à la pyréthrine, à la perméthrine, au lindane et au malathion.

Comment enlever les poux en 1 jour ?

Le bicarbonate de sodium fait également partie des remèdes naturels les plus utilisés pour se débarrasser des poux en 1 jour. Il suffit de le répartir sur les cheveux infestés, de faire un léger massage, puis de laver les cheveux. Le bicarbonate de soude fonctionnera en détachant les poux de la racine.

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