La filiale du groupe Accor prévoit de commander deux voiliers aux Chantiers de l’Atlantique, avec une première livraison en mars 2026.
Orient Express, la filiale du groupe hôtelier Accor chargée de valoriser le patrimoine du célèbre train Paris-Istanbul, va commander aux Chantiers de l’Atlantique deux voiliers pouvant transporter jusqu’à 120 croisiéristes fortunés, a annoncé son vice-chancelier m’a dit. Président Guillaume de Saint-Lager. Orient Express a signé une lettre d’intention pour l’achat de deux navires, le premier devant être livré « en mars 2026 » et le second « un an plus tard », a-t-il indiqué, refusant de divulguer le détail des sommes financières engagées.
« Nous avons complètement retravaillé » et adapté à « l’ultra-luxe » le concept de Silenseas, un grand voilier de croisière dessiné par les Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), souligne-t-il. « Dans le monde de la croisière, ce sera le navire le plus vert », assure Guillaume de Saint Lager.
Le futur trois-mâts hybride, plus silencieux et moins polluant, fonctionnera avec des moteurs au GNL (gaz naturel liquéfié) et grâce à 4 500 m2 de voilures innovantes, « les plus grandes du monde », fixées sur des mâts de 100 m de haut, afin que « dans conditions météo adaptées, on peut avoir jusqu’à 100% de la propulsion du bateau avec ses voiles », décrit-il.
« La Méditerranée l’été et les Caraïbes l’hiver »
Commercialisé sous le nom « Orient Express Silenseas », ce navire de 220 m de long proposera 54 suites réparties sur quatre ponts, pouvant accueillir jusqu’à 120 personnes, explique le gérant. L’architecte Maxime d’Angeac s’est chargé de l’aménagement intérieur et de la décoration, dans un style « art déco méditerranéen », et le cabinet d’architecture navale nantais Stirling Design International de l’aménagement extérieur.
Guillaume de Saint Lager reste évasif sur les futures destinations des deux navires mis en service, n’évoquant que « la Méditerranée en été et les Caraïbes en hiver ». Bien plus petits que les grands paquebots de croisière, ils pourront s’aventurer dans des ports prestigieux où ils ne sont pas forcément les bienvenus, selon lui.
« Tout ce qui est un moyen de transport luxueux et durable nous intéresse », dit-il, avec la volonté de faire d’Orient Express « une marque de voyage ». Son entreprise, héritière de la Compagnie internationale des wagons-lits, veut remettre le mythique train Orient Express sur les routes européennes début 2025. Elle veut « réinventer le mythe » avec des voitures anciennes retravaillées par Maxime d’Angeac. Il doit également lancer « Orient Express La Dolce Vita », un autre train de luxe qui se rendra en Italie à partir du printemps 2024, et ouvrir deux hôtels à Rome et Venise. Il y aura des « combinaisons possibles » dans cet univers du luxe, précise Guillaume de Saint Lager.