Après un projet d’insertion, Christian, a créé sa propre entreprise…

Photo of author
Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Ancien ébéniste, Christian a suivi un projet d’insertion dès son arrivée dans la Sarthe. L’opportunité de se créer un réseau, avant de lancer sa propre entreprise.

Son passage à la déchetterie Le Grenier de l’Huisne, projet d’insertion lancé par l’association Coup d’main service, à La Ferté-Bernard, a été de courte durée. Quatre mois exactement. Mais indispensable. « Ça m’a permis de connaître des gens, d’avoir des numéros de téléphone. « Pour faire un réseau en somme. Une aubaine, pour cet ébéniste de 54 ans, débarqué de Paris qui a lancé sa propre entreprise, à Vibraye (Sarthe), il y a un an.

D’abord chez un antiquaire

Dans son atelier, niché dans la réserve de l’ancien bar-épicerie de la rue de la Rivière, Christian Champion n’a pas de chauffage. Seuls les va-et-vient de ses mains, ponçant des morceaux de bois, le réchauffent. Celui qui a suivi un apprentissage dans la Manche, avant de faire son armée à Paris, ne quittait alors plus la capitale.

« J’ai travaillé chez un antiquaire, dans la restauration de marqueterie. Avant de rejoindre un artisan, chez qui je suis resté vingt-six ans », rembobine le quinquagénaire, qui restaura alors la marqueterie ainsi que des meubles de tous styles et de toutes époques, aux Puces de Saint-Ouen.

A voir aussi :
Organisé par Business France sous le haut patronage du président de la…

« Je m’ennuyais »

Mais ces dernières années, nous travaillions sur du mobilier moderne. Il avait peu d’intérêt par rapport à mon métier de base. Je m’ennuyais. Je ne savais pas quoi faire alors j’ai suivi un cours de taille de pierre. Je l’ai aimé. Ils voulaient m’embaucher mais c’était toujours avec des machines, et physiquement très dur.

À Lire  Taipei accuse une entreprise chinoise de prise de contrôle furtive de la technologie taïwanaise

Travailler dans les espaces verts ?

Qui ne répondra pas. « Avec ma femme – assistante maternelle à Paris, elle le rejoindra certainement dans la Sarthe cet été – on voulait trouver une grange à aménager, pour plus tard. Et on a trouvé ça », il regarde autour de sa maison.

« Ce n’était pas très cher, donc on l’a acheté. Je voulais travailler dans les espaces verts à l’époque, mais on m’a demandé de l’expérience. Moi, je suis né dans une ferme, mais c’est tout », sourit-il.

A la recyclerie, il crée son réseau

Christian apprend alors l’existence du service Coup d’main. Et rejoint l’association, pour les chantiers mais aussi le recyclage.

J’ai fait les deux en même temps. ça m’a permis de connaître des gens, d’avoir des adresses, des contacts. C’était un vrai tremplin pour moi, plutôt que d’atterrir seul. J’ai pu faire de nouvelles choses, travailler en équipe, avec des jeunes.

Et cette « vieille idée », celle de créer sa propre entreprise, avec du travail du bois, mais aussi des petits travaux de services, d’entretien extérieur, a naturellement refait surface. « Ça a été un voyage. »

Et le service Coup d’main l’a aidé à « savoir ce dont les gens ont besoin. En fait, je viens en plus des artisans. Je fais des choses qu’ils n’offrent pas ou qu’ils n’aiment pas faire. Je restaure des bas de porte de garage, peins des cages d’escalier. Les particuliers le font dans leur chambre, mais peindre dans une cage de 10 mètres de haut demande un peu de matériel. »

Encore deux mains pour rénover, Christian Champion, restauration de mobilier, habitation, multi-bricolage, maison, jardin… 06 02 50 07 09 ou [email protected]

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.