Avec l’ESA, Thales veut valoriser Internet par satellite

Photo of author
Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Thales Alenia Space, joint-venture entre le français Thales et l’italien Leonardo, spécialisée dans l’aérospatial, a annoncé le 23 janvier la signature d’un contrat avec l’Agence spatiale européenne (ESA) pour la gestion du projet TeQuantS. Ce dernier vise à « développer des technologies de communication quantique entre l’espace et la Terre ». Cet accord fait partie du volet Core Competitiveness 4.0 du programme ARTES de l’ESA, qui vise à développer, vérifier et démontrer des technologies et des produits pour le marché des télécommunications par satellite. Il est également soutenu par le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale autrichienne.

Repousser les limites du quantique grâce à des satellites

Créer les dispositifs nécessaires « pour les applications de cybersécurité et le développement futur du réseau Internet quantique ». C’est l’objectif ambitieux du projet TeQuantS. Selon le communiqué de la société, « ces technologies permettront à Thales Alenia Space et à ses partenaires de produire des satellites et des stations terrestres optiques d’ici fin 2026 » et « permettront de démontrer la performance des liaisons de communications quantiques longue distance via satellite ». Aujourd’hui, les fibres optiques terrestres ne peuvent transmettre directement l’information quantique qu’à environ 150 kilomètres de distance.Selon Thales Alenia Space, la meilleure option pour repousser les limites de transmission est d’utiliser les satellites.

Ponctuellement, un consortium se constituait pour apporter à Thales Alenia Space toute l’expertise nécessaire au bon déroulement du projet. Celui-ci comprend un grand groupe (Airbus Défense et Espace), sept PME et start-up (ALPAO, AUREA Technology, BERTIN Technologies, MIRATLAS, OGS Technologies, QTlabs et SIGMAWORKS), et deux laboratoires (LIP6 – Sorbonne Université et INPHYNI). – Université Côte d’Azur/CNRS).

À Lire  Mode de vie exécutif, trop commercial... Ce que la Chambre régionale des comptes d'emlyon reproche

Marc-Henri Serre, Vice-Président Exécutif des activités Télécommunications de Thales Alenia Space, déclare : « Je suis ravi de collaborer avec nos partenaires pour développer des technologies quantiques qui démontreront la capacité de créer un lien de communication quantique longue distance par satellite avec une entreprise actif. , et contribuera à la souveraineté européenne dans ce domaine ». Il a ajouté qu’il s’agit d’un « projet unique qui aborde les problèmes de cybersécurité et le futur réseau Internet quantique ».

Voir l’article :
Publié le lundi 3 juin 2019 et Journal du Luxe De la…

De lourds enjeux de cybersécurité

Pour Thales Alenia Space, le projet TeQuantS répond à deux enjeux principaux. Premièrement, « la nécessité de faire communiquer les futurs ordinateurs quantiques et capteurs quantiques entre eux pour tenir leur promesse de gains de performances exponentiels ». Mais c’est surtout la réponse à des risques importants en matière de cybersécurité.

A travers TeQuantS, le consortium cherche à « générer des clés cryptographiques sécurisées ». Pour y parvenir, il envisage d’utiliser les propriétés quantiques de la lumière. Selon eux, « ce service répondra aux menaces informatiques quantiques qui tendent à pouvoir déchiffrer les moyens cryptographiques actuellement utilisés ». Une crainte confirmée par les dernières découvertes d’un groupe de chercheurs chinois qui affirmaient, début janvier, avoir réussi à décoder le chiffrement RSA, l’algorithme cryptographique le plus utilisé en ligne.