Depuis plusieurs mois, Amazon Web Services (AWS) et Atos travaillent main dans la main pour tenter d’obtenir le label « cloud sécurisé » et proposer ainsi une offre cloud digne du fameux « SecNumCloud », de l’Anssi.
AWS et Atos veulent le label « cloud de confiance »
Selon les informations du Journal du Net, le groupe de Jeff Bezos a signé un accord avec Atos pour fournir des services cloud « sur des infrastructures exemptées des lois territoriales ». Atos dirigera le projet. Avec cette offre, Amazon et Atos rejoindront Orange, Capgemini, Microsoft, Thalès et Google dans la course au cloud de confiance.
Le certificat « SecNumCloud » délivré par l’Anssi (Agence Nationale de la Sécurité de l’Information) garantit un haut niveau de sécurité. Si ces informations sont exactes, il s’agira de la troisième collaboration entre une entreprise française et un géant américain sur ce marché. Si des géants américains coopèrent avec des entreprises françaises, c’est lui qui décroche le titre de « cloud sûr ».
C’est désormais une garantie de propriété numérique. La dernière mise à jour du label prévoit deux nouvelles conditions pour garantir « l’incohérence des solutions efficaces à des domaines supplémentaires du droit étranger », notamment aux États-Unis. Il y a quelques mois, Orange et Capgemini annonçaient la création de « bleu ». Cette solution de « cloud sécurisé » prévoit de proposer les services Microsoft 365 et de nombreux services Microsoft Azure, dont IaaS, PaaS et SaaS.
Pour Christel Heydemann, PDG d’Orange, « la sécurité est au cœur des valeurs d’Orange. C’est aussi un facteur important de développement de l’environnement cloud en France et en Europe ». Jean Coumaros, actuellement Directeur de la Transformation et membre du conseil d’administration du groupe Capgemini, a été élu Directeur Général de Bleu.
Une telle collaboration entre Thales et Google Cloud avec le lancement de « S3NS ». Pourtant, de nombreux acteurs français du cloud sont inquiets. Des entreprises américaines se positionnent sur le marché français, malgré la volonté des autorités d’en faire un marché de « cloud power ».
En effet, selon une étude commandée par un cabinet d’avocats américain par le ministère néerlandais de la Justice, le Cloud Act américain pourrait être très préjudiciable. Ce document permet à la justice et au renseignement des Etats-Unis « d’accéder aux informations des entreprises américaines pour la protection de la sécurité nationale, quelle que soit leur localisation ».