Bordeaux : Aux urgences, stagiaires et bénévoles pallient le manque de personnel, dénonce un syndicat

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Le syndicat Sud-Santé du CHU de Bordeaux dénonce le recours à des volontaires pour venir aider les secours.

Par Rédaction Bordeaux

Publié le 5 novembre 21 à 19:36

mis à jour le 5 novembre 21 à 19:42

Manque de formation

Il s’agit d’étudiants en soins infirmiers ou de volontaires à la protection civile. Selon le syndicat Sud-Santé du CHU de Bordeaux, ils sont désormais « embauchés » gratuitement pour pallier le manque de personnel qui touche le service des urgences de l’hôpital Pellegrin.

Un nouveau « signal d’alerte » pour Franck Ollivier, délégué syndical, qui dénonce une situation prévisible en matière de « manque de ressources humaines », contre laquelle Sud-Santé met en garde depuis plusieurs années.

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15% d’absentéisme et des postes qui ne trouvent pas preneur

Les premiers, des stagiaires de l’IFSI qui travaillaient aux urgences, ont en effet été envoyés au Centre 15, en renfort, en tant que médecins régulateurs (ARM). C’est donc à eux d’assumer la lourde tâche de répondre aux appels d’urgence du SAMU. Quant aux « urgences parfois vitales », Franck Ollivier, représentant du Sud, s’insurge :

« Ils n’ont reçu qu’une demi-journée de formation, alors que le poste d’ARM nécessite une année complète de formation. C’est un métier qui ne relève pas du tout de leurs attributions. Cette mission leur est proposée, au détriment de leur stage, uniquement pour couvrir les besoins en personnel. Ce qu’il faut, c’est de l’emploi ! ».

Cette situation est aussi celle des urgences de l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. Taux d’absentéisme élevé – 15 % selon le syndicat, dont plusieurs pouvant être attribués à l’épuisement professionnel – et difficultés de recrutement, notamment dans les rangs des infirmiers et des aides-soignants, autant de raisons qui ont conduit l’hôpital à recourir prioritairement au bénévolat. des aides de la Protection civile, selon le représentant syndical.

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Sur place, des bénévoles sont affectés au « pré-tri » des patients. « Nous prenons leur température et nous leur rappelons les règles inhérentes à la pandémie, notamment en matière de soutien dans les services. Nous avons été très bien accueillis par les patients et les soignants, explique Marion Levasseur, secouriste de la protection civile.

« C’est les patients qui sont en danger » !

Certes, le recours aux associations dans les hôpitaux s’est banalisé pendant la crise sanitaire. La protection civile a été appelée notamment dans les centres de vaccination et de dépistage, au même titre que l’armée.

« Je salue à nouveau votre engagement. Mais les malades du Covid sont aujourd’hui très minoritaires au CHU. Les bénévoles n’interviennent plus en lien avec la pandémie, mais encore une fois pour combler des postes qui ne trouvent pas preneurs. On ne peut plus embaucher dans le hôpital, analyse encore le syndicat.

Loin du seul CHU de Bordeaux, l’attractivité des métiers hospitaliers dans tous les hôpitaux, comme le souligne Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, dans les colonnes du Parisien, où il revendique « un remède pour le cheval », manque pour entreprises publiques.