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Cannabis HHC : Nouveau Buste Juridique ???

Qu’est-ce que le HHC ou Hexahydrocannabinol, d’où vient-il et comment est-il fabriqué ? Est-il légal de le consommer et de le commercialiser en France ? Quel est l’effet ? Comment se compare-t-il aux autres produits de cannabis? Mais aussi et surtout : est-ce que ça monte ?

Ensemble, nous essaierons de répondre à toutes ces questions. HHC Nouvelle loi haute ???

Gros dossier, avec 3 points d’interrogation dans Le Cannabiste.

Liens directs vers les chapitres de cet article

3 #Entrepreneur passionné contre : Niko Todorovic

3 bus Vrai/Faux #HHC (et les deux en même temps)

5 #Entrepreneurs passionnés par : Sébastien Béguerie

Cet article est long car chez HHC, il y a beaucoup de choses à dire.

Pour apporter un éclairage nouveau là-dessus, nous avons rencontré des professionnels du CBD, du droit français et de la chimie du cannabis. Et comme Alice de Lewis Carroll : nous y avons goûté.

Il s’agit d’une enquête qui a commencé avec une petite boîte en plastique transparent contenant un morceau de hasch apparemment légal. « Fumez-moi ». Ne nous demandez pas comment nous l’avons obtenu.

Sur l’étiquette ‘HHC 22% – CBN 13% est écrit au feutre. À l’œil nu, les crottes de rat ont un aspect extensible, semblable au teushi classique. De consistance légèrement caoutchouteuse, aucune bulle n’apparaît en surface sous l’action d’une allumette (…)

Notre test subjectif est en bas de l’article

Ce qu’il faut aussi savoir avant de se lancer, c’est que ce type de produit semble être disponible à la vente aujourd’hui, dans certains magasins en France et en Europe. Que ce soit sous forme de cannabis, de fleurs vaporisées, de bonbons ou de produits de vapotage, HHC est là pour rester.

Les magasins qui commercialisaient déjà du CBD ou du chanvre proposaient du HHC à la vente, sans savoir de quoi il s’agissait. Qu’est-ce qui rend cet article utile au public !

Comme le THC ou le CBD, le HHC pour Hexahydrocannabinol est une molécule naturellement présente dans le Cannabis en général, mais pas dans les fleurs en particulier.

Le HHC est en effet présent en petite quantité et presque exclusivement dans les graines de Cannabis et les plants mâles…. Gros problème!

Cependant, la quantité qui peut être obtenue au final est très faible par rapport à la biomasse initiale requise. En d’autres termes, il faut un énorme tas de graines et de plantes pour obtenir seulement quelques olives HHC, avec une assistance et une expertise de laboratoire substantielles dédiées à ce type d’extraction.

Donc, si la question est de le produire pour le marketing : il faut ‘produire’ du HHC…

Et c’est là que ça se complique.

Imaginez simplement un gros tas de plantes mâles et de graines d’un côté et de haricots de l’autre, c’est la réalité de HHC en termes de proportions de la plante de cannabis.

Pour commencer notre enquête, nous discutons avec Sylvain Melis. Ce jeune leader suisse est à la tête du CDC Lab à Genève. Son travail consiste à superviser les travaux de recherche et de laboratoire scientifique pour l’extraction et l’analyse du cannabis.

Sylvain maîtrise parfaitement des sujets allant des trésors végétaux enfouis, aux exigences normatives du cannabis médical. Quand on l’aborde avec ses initiales HHC : il fronce les sourcils et sourit en nous bordant avec un léger accent suisse.

« Ils sont fous cette équipe ! »

LC : Vous savez quoi ? Est-il facile de faire du HHC ?

« Cela fait plusieurs années que le HHC a été découvert. Dans les années 1940, Roger Adams a été le premier à le synthétiser et à le décrire. Ce sont Boeren et ses collègues (Boeren et al. 1979) qui l’ont identifié pour la première fois dans une variété de cannabis sud-africaine.

Il semble être présent à l’état de traces dans certaines variétés de cannabis et est relativement peu mentionné dans la littérature scientifique fiable. Il n’y a pas de recherche approfondie et très peu de documentation/témoignage pour étayer cette vertu thérapeutique. L’histoire du HHC s’écrit en ce moment même et l’opportunisme commercial tente une fois de plus de piétiner le principe de précaution.

Au niveau de la production des HHC, divers procédés et précurseurs sont mentionnés :

Pour ajouter à la complexité, il semble que d’autres cannabinoïdes synthétiques soient également annoncés comme HHC. Enfin, il apparaît que la plupart des HHC vendus en France et en Europe ne portent pas de certification valable, alors que son origine et son mode de fabrication sont entourés de mystère.

En fin de compte, la seule chose qui semblait claire était qu’étant donné le coût relativement faible des produits contenant du HHC, le processus de fabrication était probablement peu coûteux et ne devrait pas être trop compliqué.

Concernant l’origine des HHC retrouvés sur le marché, il n’est pas exclu :

LC : OK, bon principe de précaution… et pourquoi pensez-vous ?

« Outre-Atlantique, certains patients acceptent de jouer avec ces produits, mais tant qu’il n’y aura pas de données scientifiques plus solides sur la sécurité/utilité de l’HHC, j’éviterai d’en prendre. Pour rester en phase avec ma cause, je choisirai des produits locaux, durables des produits qui ne contiennent que des cannabinoïdes naturels et mieux étudiés.

Enfin, je m’abstiendrais d’essayer de fabriquer à partir de THC, même avec un équipement décent. L’utilisation d’hydrogène sous pression présente des risques importants, ne l’essayez pas chez vous ! »

LC : Ah au fait… pourquoi ne le proposez-vous pas aux patients ?

« L’opacité autour de l’origine et de la composition du HHC est un risque qui peut être important chez les patients sensibles. De plus, il semble que le dosage clair et précis de 2 molécules HHC quasi identiques soit compliqué.

Puisqu’il n’est pas exclu que les conditions d’hydrogénation affectent une partie du HHC non naturel obtenu, le potentiel potentiel d’efficacité/toxicité du HHC peut varier selon le lot de produit.

Le manque d’études scientifiques solides sur les avantages et les inconvénients du HHC renforce mon idée que le HHC ne devrait pas être utilisé de manière incontrôlée, en tant que produit thérapeutique.

Maintenant, si j’étais victime de douleurs très invalidantes ou d’un problème de santé, je pourrais me forcer à tester un certain produit HHC, mais seulement après avoir échoué à tester les cannabinoïdes naturellement disponibles. »

#Entrepreneur passionné : les inconvénients

Peu convaincus par l’avis des chimistes, nous nous sommes dit que l’HHC pourrait être présentée sous un jour favorable par des amateurs éclairés de cannabis. Nous nous sommes donc tournés vers Niko Todorovic, un entrepreneur français multirécidiviste du cannabis.

Niko est avant tout un amoureux des plantes, de leur culture et de leurs multiples usages. Il connaît bien les problèmes commerciaux et réglementaires entourant le chanvre, le cannabis doux et le CBD. Mais lorsqu’on lui a posé des questions sur HHC, la réponse a immédiatement claqué.

« Je suis désolé je sais, mais personnellement je n’aime pas ça. »

LC : Niko le HHC : sur toast ou à tartiner ?

« Je vais peut-être vous surprendre, mais je vais le dire tout de suite : ce HHC… Premièrement, sur le plan commercial, je ne le sens pas. Pour le moment, nous ne maîtrisons aucun processus de fabrication, je ne Je ne vois pas comment nous pouvons normaliser quoi que ce soit, face au consommateur.

Deuxièmement, j’ai eu l’impression qu’on faisait passer les chariots avant l’herbe avec ce produit, si vous m’excusez pour la phrase. Nous légiférons et normalisons à peine les processus autour du CBD. Vu le type de produit, j’ai peur qu’on lui donne un bâton à battre.

Sachant que nous avons des produits qui provoquent des effets narcotiques importants et que nous n’avons aucun contrôle sur leur dosage ou leur qualité, nous mettrons tout le secteur en danger, si nous voulons à tout prix accélérer le HHC. A mon avis ce serait une erreur.

Pour ce qui est des fleurs, cela purifie le principe de la pulvérisation et cela me semble dangereux et malsain. Quant aux vapes… il faudra un certain temps avant que ces produits soient acceptés, s’ils le sont un jour.

Le CBD/CBG légal et standard et d’autres offres… offrent suffisamment de choix et de qualité pour moi en ce moment, mais je suis difficile à accepter. »

LC : Le cannabis qui détruit, détruit les fleurs, pensez-vous que ce fameux HHC sera un jour légal en France ?

« Je ne suis pas avocat, juste un passionné de santé naturelle et un entrepreneur. Mais je peux vous dire que si nous en sommes arrivés là avec le CBD, c’est parce qu’il y a des gens qui s’occupent des plantes. Je ne blâme pas les chimistes, bien sûr, ils sont nécessaires et nous en avons besoin.

Mais la question est de savoir dans quelle mesure pouvons-nous être considérés comme enfreignant la loi ? Quand reconnaîtrons-nous que nous franchirons la frontière entre les consommateurs et la société ? »

« Le business du cannabis doit-il rester un art pour contourner la loi ?

« Nous avons devant nous la diversité et la richesse de la nature qui nous émerveille et nous apprend chaque jour, avec le Cannabis. Pour moi c’est un autre délire avec HHC, ce sera sans manières en principe et sans doute pour longtemps. »

Vrai / Faux #HHC (et les deux en même temps)

HHC ne vient pas de la fleur de cannabis ?

Vrai et faux : pas directement à partir des fleurs, mais peut être fabriqué à partir d’extraits de fleurs modifiés. Aussi, la fabrication de HHC semble assez facile en laboratoire, sans passer par le Cannabis du tout, ni à partir de ses extraits. (Note de la rédaction : ce qui est assez effrayant quand on y pense)

Le HHC est-il plus fort que le THC ?

C’est faux a priori, mais les effets ressentis semblent très variables d’un sujet à l’autre. En conséquence, de nombreux consommateurs signalent le contraire lors de leur première expérience, puis l’effet est moins important. On peut dire que les effets ressentis avec le HHC sont moins ‘constants’ qu’avec le THC. Le potentiel de stupéfiants est encore assez important, moins l’effet d’entourage.

Aux USA où la consommation est très répandue, on observerait aussi le phénomène d’accoutumance et de tolérance assez rapide au HHC. Autrement dit, les effets semblent s’estomper assez rapidement avec le temps, incitant les consommateurs à augmenter leur dose indéfiniment. (NDLR : ce qui est assez flippant quand on y pense 2)

Des effets similaires au Cannabis ?

Encore une fois, c’est vrai, mais aussi un peu faux. La comparaison peut s’arrêter au côté de l’effet « high » de certaines variétés végétales très « Sativa ».

Mais a priori, ce dernier effet se produit sans les particularités de la tachycardie, le risque de crises d’angoisse ou de sentiments de paranoïa. La stigmatisation qui accompagne souvent de manière aléatoire la consommation de certains produits à forte teneur en THC.

Selon les utilisateurs, c’est la vapeur élevée, pas très énergétique et assez forte qui caractérise le HHC.

Le HHC est-il légal oui ou non ?

En date d’aujourd’hui, 26 juillet 2020, la réponse est : « oui, jusqu’à preuve du contraire ».

Ceci pour plusieurs raisons que le prochain orateur expliquera dans les lignes suivantes. Mais pour être honnête, on ne peut qu’espérer que la vente sera encadrée et rendue accessible aux adultes très rapidement.

Haute loi ou pas ? Cela reste une question très délicate. Qui mieux que le professeur Bisiou, chercheur qui enseigne le droit, pour nous expliquer si HHC est en règle avec la loi ?

A l’évocation de cette nouveauté, même un froncement de sourcils accompagné d’un petit rire, le professeur écoutait volontiers et nous répondait d’abord sèchement…

« Hé, ça me rappelle un peu la situation du CBD, cette histoire de HHC… »

LC : Professeur, le HHC est-il désormais considéré comme un stupéfiant ?

« C’est compliqué… Peut-être un premier commentaire : HHC n’est pas un « nouveau » produit.

La littérature scientifique sur l’HHC et ses dérivés (essentiellement synthétiques) est abondante depuis les années 1980 et leur intérêt pour le traitement de certains cancers a été constaté.

La substance n’est donc ni nouvelle ni inconnue. Cependant, il n’apparaît pas explicitement dans la longue liste des stupéfiants, ou psychotropes. On se retrouve donc dans la situation dans laquelle on se trouve avec le CBD. »

LC : Ah, pourquoi ? Parce que ça bouge comme du champagne ?

« Non, ça n’a rien à voir, il faut regarder le côté CBD des choses pour comprendre sur le plan juridique.

C’est exactement le même problème juridique : les produits de cannabis non classés. Concernant le CBD, la MILDECA le considère comme un stupéfiant.

D’une part, la Commission des stupéfiants a mené la même analyse au niveau international, et la CJUE a répondu qu’il ne s’agissait pas d’un stupéfiant car il ne présentait pas de risque pour la santé publique.

Depuis, le Conseil constitutionnel en a rajouté une couche en stipulant que les stupéfiants doivent être des produits psychotropes qui présentent un risque d’addiction et un risque pour la santé publique.

Je pense que les mêmes acteurs auront les mêmes raisons. En d’autres termes, si un État souhaite interdire le HHC, il doit apporter la preuve d’un risque pour la santé publique. Et encore une fois, cela ne suffira peut-être pas. »

LC : Saviez-vous que cette molécule est arrivée dans les magasins français ?

« Oui et évidemment, le cadre légal n’a pas été pensé.

Une fois de plus, les acteurs du marché des dérivés du cannabis ont surperformé la MILDECA et le ministre de la Santé. Pour cette raison, je conseille aux commerçants de ne pas prendre le risque de négocier des HHC.

L’exemple de la CDB montre que les risques juridiques sont importants et se chevauchent.

Si le HHC est légal, qu’en est-il de la mise en œuvre de nouvelles réglementations alimentaires ou cosmétiques ? Sans une évaluation détaillée du cadre légal et de la toxicité du produit, la vente de ce produit me paraît absurde, sans parler de la responsabilité légale et morale du vendeur envers ses clients. »

LC : Vraiment ? Eh bien, vous devriez savoir, est-ce que le HHC est drogué ou non, professeur ?!

« Je t’ai dit compliqué… et n’oublie pas que les délits liés aux stupéfiants sont très larges ! »

Ici, en 1985, la Cour de cassation a condamné la tentative d’acquisition de stupéfiants d’un gangster un peu naïf qui avait tenté d’acheter du bicarbonate de soude en croyant acheter de l’héroïne…

Compte tenu des types de produits qui semblent être devant moi, la prudence s’impose pour les consommateurs. La liberté a un prix et la justice peut coûter cher. »

« Pour les commerçants, même si cela signifie rater une bonne affaire, je pense que HHC ferait mieux de s’abstenir jusqu’à ce que nous approfondissions les conséquences de cette activité. »

Les #entrepreneurs sont passionnés : pour

Pour la suite de l’enquête, direction la République Tchèque à la rencontre de Sébastien Béguerie, qui n’est plus à l’affiche du Cannabiste.

Contrairement aux intervenants précédents, vous remarquerez que Sébastien ne voit aucun problème à commercialiser ou à consommer du HHC sous certaines conditions. Il en a même fait une série de produits « collector ».

Après la notoriété autour de l’affaire Kanavape, Sébastien s’occupe de ses marques, dont Alpha-Cat, toujours soit le produit Kanavape, soit la marque Goldenbuds.

Notre dernier intervenant a bâti une légende autour de la distribution de produits à base de Cannabis légal. Aujourd’hui, par exemple, elle commercialise des kits d’analyse de cannabinoïdes.

Contrairement à l’intervenant précédent, vous verrez que Sébastien n’est pas a priori contre l’intégration du HHC avec les cannabinoïdes légaux, mais sous certaines conditions.

Après l’accueil, lorsque le HHC a été évoqué pour la première fois, Sébastien Beguerie nous a directement retourné sa question. La réponse est montée en flèche comme une balle de ping-pong.

« Pourquoi y a-t-il un problème avec ça? » »

« Vous savez, en janvier 2022, un pays de la communauté européenne a modifié ses lois sur le chanvre pour autoriser tous les produits dérivés du cannabis jusqu’à 1 % de THC. Ce pays est celui où je vis et travaille : la République tchèque.

En février dernier, les acteurs du CBD en République tchèque se sont réunis pour soumettre des questions sur la légalité du HHC aux autorités de leur pays. »

« L’avocat tchèque M. Adam Binovec a reçu une réponse officielle du ministère tchèque de la Santé à ses demandes de renseignements du HHC, expliquant que le HHC ne fait pas partie de la liste des substances narcotiques et n’est pas identifié comme une substance addictive.

Par conséquent, grâce à l’utilisation de HHC, le ministère tchèque ne reconnaît aucune violation de la loi, permettant ainsi l’importation et la libre commercialisation de dérivés à base de HHC, légalement.

C’est la réalité juridique d’aujourd’hui en Europe, je n’invente rien. »

LC : Alors à toi Sébastien, le HHC peut-il être commercialisé légalement en France ?

« Ce cannabinoïde a peut-être sa place dans les magasins spécialisés CBD comme vous en trouverez déjà à Prague et ailleurs en Europe. Ces types de produits sont destinés aux adultes ayant déjà une bonne expérience du cannabis pour la santé et/ou du cannabis pour les loisirs.

Les vendeurs de CBD doivent être bien informés à ce sujet afin de répondre au mieux aux questions de leurs clients. HHC doit rester exclusivement accessible aux personnes ayant de l’initiative et passionnées par les cannabinoïdes légaux au même titre que les collectionneurs.

Ce genre de produit ne devrait pas être en buraliste où je pense qu’il n’a pas sa place.

Aujourd’hui on se retrouve dans un scénario similaire à l’affaire CBD Kanavape il y a 8 ans. J’invite les acteurs français du CBD issus de diverses associations professionnelles à suivre l’exemple de Maître Binovec :

Demandez au ministère le statut réglementaire des HHC en France !

Tout le monde sera obsédé par la possibilité réelle de commercialiser cette molécule. Le reste n’est qu’une question d’opinion personnelle. »

LC : d’après votre expérience, jusqu’à quel point cela a-t-il un impact, en termes d’ivresse… l’effet enivrant ?

« Certaines personnes disent que les effets du HHC sont proches de ceux du THC, mais sans l’aspect inconfortable. Beaucoup de gens le vaporisent, j’ai aussi vu des comestibles sur le marché européen.

D’après mon expérience personnelle, HHC tire avec une forte sensation de relaxation corporelle et musculaire. il agit directement sur le récepteur CB1, comme le THC mais avec une affinité moindre. Cela rend les effets du HHC plus doux sur le corps et l’esprit que le THC, si vous vous en tenez à des doses raisonnables.

Nous traitons avec des cannabinoïdes naturels renouvelés. L’HHC aura des propriétés antalgiques, et peut être légèrement enivrante selon la dose, il ne faut donc pas en abuser, comme le vin par exemple. »

« Concernant le tabagisme, c’est un principe qu’il faut prendre avec précaution. En raison des solvants résiduels spécifiques utilisés pour garantir des niveaux de THC inférieurs à 0,2 % et des terpènes ajoutés, il est difficile de répondre à la question de la combustion.

De plus, le HHC peut avoir des interactions indésirables avec les produits de transformation florale au CBD. Mais à ma connaissance en République tchèque, il n’y a pas eu d’appel d’urgence en série, ni de crise de santé publique avec le HHC, dont l’usage se répand rapidement ici. »

LC : Donc, a priori, vous ne verriez aucun inconvénient à commercialiser ou consommer vous-même du HHC ? Sans bien sûr en aviser personne ?

« C’est vrai, c’est un produit que je suis heureux de commercialiser. Je lance également une série spéciale Kanavape HHC Collector avec des cartouches de stylo vape/dab en édition limitée, HHC se décline en 3 saveurs que j’aime beaucoup : Skittlez, Strawberry OG, Super Lemon Brume!

Chacun a le libre choix de se comporter comme il l’entend, face aux offrandes de la loi. Tant qu’il est encore utilisé par des adultes, je n’ai pas de conseil sur le choix du cannabis.

HHC ou non dépend de chaque personne individuellement. Personnellement, j’apprécie son effet relaxant en fin de journée. De nombreux revendeurs sont très curieux à ce sujet, pour le moment on peut dire qu’il se vend bien. HHC est distribué commercialement dans toute l’Europe, et aussi en France ! »

Nous avons testé le HHC, je vous le dis tout de suite, il n’a pas cassé trois pattes de canard.

Pas de blouse blanche, pas de microscopes, pas d’équipement d’évaporation, pas même un cahier ou un stylo. C’est un essai court et purement subjectif en bonus dans ce dossier : on vient de lancer un pétard.

Tout a commencé avec une petite boîte en plastique transparente avec un morceau de hasch apparemment légal à l’intérieur. « Fumez-moi ». Ne nous demandez pas comment nous l’avons obtenu.

Sur l’étiquette ‘HHC 22% – CBN 13%’ est écrit au feutre. À l’œil nu, les crottes de rat ont un aspect extensible, semblable au teushi classique. De consistance légèrement caoutchouteuse, aucune bulle ne doit apparaître en surface sous l’influence d’une allumette.

Habitués à brûler, nos journalistes bénévoles roulent puis consomment des cigarettes artisanales, avec environ 30 mg de résine HHC. Un bâton de cigarette, une feuille classique et un demi-filtre en microfibre synthétique ont été utilisés pour fabriquer cette bâche.

Bref, un joint assez classique. Cette résine, présentée comme légale, contient du HHC et du CBN. La présence de cette dernière molécule aurait sûrement amené les sujets à faire une sieste à la fin de l’expérience.

En goûtant ce joint, notre cobaye a dit : « HHC c’est pas bon ». Le goût du carton éthylique brûlé est faible, un arrière-goût légèrement médicinal, légèrement amer et pas du tout agréable en bouche. Aucun hasch n’a le même goût, il n’a même pas l’odeur ou le goût du hasch.

La première sensation de HHC rappelle un bong slap pour ceux qui connaissent. Mais cela n’a pas duré longtemps. Puis nous avons découvert un peu d’ivresse passagère de pur hasch fumé, avec des ‘sebsi’, de longues et fines pipes marocaines.

Nos sujets ont décrit un high sativesque, auquel nous nous sommes volontiers habitués, un moment pour réaliser que nous transpirons abondamment. Notre ami a suscité un état un peu dynamique à la fin mais un sentiment un peu étrange, le cannabis ne fait pas ça normalement.

Pour raconter, on tombe parfois entre MDMA et champagne rosé. Si la question initiale est : est-ce que le HHC devient élevé ? La réponse est un oui retentissant, autant qu’un pack de bière, une demi-bouteille de vin chaud ou une série de shots de Redbull Vodka.

En termes d’état d’esprit, nos a priori partiraient d’un peu de tout et n’importe quoi. Passer l’aspirateur, écrire un livre, nettoyer la voiture, faire l’amour, promener le chien… HHC donne une certaine impulsion créative. La sensation de bâillement qui survient sans aucune anxiété ni tachycardie, pas de panique à l’horizon.

Lorsqu’ils sont fatigués des montagnes russes, les journalistes veulent continuer leurs activités normales, il n’a qu’à manger comme un géant. L’effet s’estompe au bout de deux heures, la conclusion HHC en donne également un funky.

Notre avis sur HHC ? Rafraîchissant, mais pas terrible. C’est même un peu alarmant de penser que les consommateurs les plus fragiles et les plus jeunes auraient facilement et légalement accès à ce petit club.

En particulier, nous vous recommandons de ne pas conduire après avoir pris HHC, et de rester à l’écart des outils et de la responsabilité après utilisation. L’expérience physique avec ces produits peut être très frappante et très différente du cannabis traditionnel. Le HHC est définitivement un cannabinoïde psychotrope puissant, à ne pas utiliser entre toutes les mains.

En conclusion de The Cannabist, c’est dans votre intérêt et celui de tous les autres qu’il vaut mieux considérer le HHC comme une drogue relativement puissante, avec des effets percutants sur le comportement et la perception du monde qui nous entoure.

En termes d’ivresse, le HHC peut être considéré comme un alcool de style moyennement fort, vin ou ponch qui est cuisiné et mis à la disposition d’un public averti, attention ça tape vraiment !

De parler à différents profils sur HHC, y compris les utilisateurs récréatifs occasionnels, certains sont élevés, mais ne semblent pas répondre aux demandes du public adulte de cannabis.

Boudée par les consommateurs en raison de doutes sur son origine, ignorée par la majorité des commerçants par crainte de son pouvoir enivrant, HHC n’est peut-être pas le cheval de course espéré, alimenté par le marché dynamique du CBD. Et ce sera bien mieux.

En revanche, il s’agit d’un point de récit précis, à la croisée des chemins entre la cupidité des uns et l’appétit apporté par l’interdit chez les autres. HHC a créé des violations, des précédents et est venu jeter des pierres supplémentaires dans les eaux tumultueuses du processus de légalisation. C’est aussi une aubaine, pour ceux qui s’imaginent encore que la Marijuana n’est qu’une histoire pour se saouler.

Jusqu’à ce qu’un processus de transformation approprié soit développé, jusqu’à ce que des avertissements et des cadres juridiques appropriés soient établis, le HHC apparaît avant tout comme une image miroir pour les oiseaux.

Vouloir le posséder à tout prix est probablement la pire idée de l’histoire des mauvaises idées. Laissez tomber.

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– Merci à Sylvain, Niko, Yann, Sébastien. Remerciements particuliers à Bryce, Théo, Véro, Frey et tous ceux qui ont aidé à la réalisation de cet article. Offres collectées en ligne en juillet 2022 –

– Jean-pierre Ceccaldi pour The Blinc Group – Le Cannabiste 2018 Tous droits réservés –

Qu’est-ce que la molécule HHC ?

HHC – l’hexahydrocannabinol est un cannabinoïde comme le THC ou le CBD. Cette molécule de synthèse a également des effets psychotropes – que le CBD n’a pas – qui seront moins puissants que le THC.

Le HHC est-il dangereux ? Étant donné que le HHC est obtenu par hydrogénation, il est très dangereux pour les personnes effectuant ce processus en raison de son pouvoir explosif élevé. Du point de vue des consommateurs, les catalyseurs présentent le plus grand risque pour la santé.

Quels sont les effets du HHC ? Parmi les bienfaits rapportés, on retrouve des effets anti-stress, stimulant l’appétit, boostant le métabolisme et calmant l’esprit. Vous l’aurez compris, le HHC est donc un produit puissant dont il serait intéressant d’arrêter prudemment la consommation de cannabis, par exemple.

Comment prendre HHC? Il existe plusieurs façons de consommer de l’huile HHC. La méthode la plus courante et aussi celle qui a l’effet le plus rapide est la consommation sublinguale. Elle consiste à garder quelques gouttes d’huile sous la langue.

Comment est fait le HHC ?

Il a été conçu par Roger Adams, un chimiste américain, en 1940. Le HHC a 6 atomes d’hydrogène alors que le THC n’en a que 4. Ainsi, pour fabriquer du HHC, il faut ajouter 2 molécules d’hydrogène au delta-9-THC. L’ajout d’une molécule d’hydrogène s’appelle l’hydrogénation.

Comment est fabriqué le HHC ? Le HHC est fabriqué par l’hydrogénation du THC. C’est-à-dire que l’extraction d’hydrogène a été réalisée sur du tétrahydrocannabinol. La structure reste la même, avec l’ajout de deux atomes de carbone, formant un nouveau composant du cannabis.

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Est-ce que le HHC est légal en France ?

Nous nous posons tous la même question, le HHC est-il légal ou illégal ? Pour l’instant, l’hexahydrocannabinol n’est pas classé sur la liste des stupéfiants en France ni interdit en tant que tel. Il faut quand même faire très attention, c’est toujours un dérivé du THC, tout aussi puissant que le THC.

Comment faire du HHC ? Le HHC a 6 atomes d’hydrogène alors que le THC n’en a que 4. Ainsi, pour fabriquer du HHC, il faut ajouter 2 molécules d’hydrogène au delta-9-THC. L’ajout d’une molécule d’hydrogène s’appelle l’hydrogénation.

Quel CBD pour le stress ?

Quelle huile de CBD choisir contre le stress ? Différentes concentrations d’huile de CBD Vous trouverez souvent des concentrations de cannabidiol de 5 %, 15 % ou 25 %. En général, consommer 5% ou 15% d’huile de CBD à large spectre est suffisant pour réduire les états de stress, qu’ils soient chroniques ou occasionnels.

Le CBD est-il bon pour l’anxiété ? Adélaïde Robert-Géraudel, dont le magazine a consacré son dernier numéro à ce sujet, estime que les produits au CBD peuvent contribuer au « bien-être ». « C’est comme une tisane » nuit tranquille « , on pourrait dire que cela aide à soulager l’anxiété », dit-elle.

Comment utiliser le CBD contre le stress ?

Il est conseillé de commencer progressivement les remèdes à base de plantes à base de CBD : commencer par une faible dose (20-30 mg/jour) puis augmenter progressivement. Il n’y a pas de dose maximale qui ne puisse être dépassée. Le but est d’atteindre une dose qui soulage les symptômes ciblés.

Le CBD guérit-il le stress ? C’est donc grâce à ce système que le principe actif du CBD se lie à notre organisme et permet de ressentir tous les effets du cannabis dans l’organisme. Elle permet ainsi de réguler des états émotionnels et psychologiques comme le stress, l’anxiété ou encore la tristesse.

Quel type de CBD pour le stress ? Quelle huile de CBD choisir pour l’anxiété ?

Comment est fait le HHC ?

Il a été conçu par Roger Adams, un chimiste américain, en 1940. Le HHC a 6 atomes d’hydrogène alors que le THC n’en a que 4. Ainsi, pour fabriquer du HHC, il faut ajouter 2 molécules d’hydrogène au delta-9-THC. L’ajout d’une molécule d’hydrogène s’appelle l’hydrogénation.

Comment est fabriqué le HHC ? Le HHC est fabriqué par l’hydrogénation du THC. C’est-à-dire que l’extraction d’hydrogène a été réalisée sur du tétrahydrocannabinol. La structure reste la même, avec l’ajout de deux atomes de carbone, formant un nouveau composant du cannabis.

Qu’est-ce que le HCC ?

Le Conseil supérieur du climat (HCC) est l’instance indépendante chargée d’évaluer la stratégie climat du gouvernement, d’émettre des avis et des recommandations indépendants et objectifs sur l’action française pour le climat et de fournir un éclairage indépendant et impartial sur les politiques gouvernementales, …

Qu’est-ce que le CHC ? Le carcinome hépatocellulaire (CHC) ou hépatocarcinome (en anglais, hepatocellular carcinoma ou HCC) est le cancer primitif du foie. Il s’agit du type de cancer primitif du foie le plus courant chez l’adulte et de la cause la plus fréquente de décès chez les personnes atteintes de cirrhose.

Quels sont les effets du CBG ? Le CBG active les récepteurs CB1 et CB2 et agit sur le système nerveux central. Elle a des effets sur de nombreux maux et permet d’augmenter le plaisir, la motivation, de réguler l’appétit et le sommeil, et de diminuer la douleur. Contrairement au THC, le CBG n’a aucun effet psychotrope et ne vous rendra pas « ivre ».

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