Entre le vaisseau spatial et le paquebot, le Sky Cruise pouvait transporter 5 000 passagers. Il serait alimenté par un réacteur à fusion nucléaire et pourrait servir de piste d’atterrissage dans le ciel. Cette folle version « voyage » de l’avion n’existera que dans les rêves.
La vidéo du Sky Cruise, annoncée comme un concept d’avion de croisière géant capable de transporter 5 000 passagers, est devenue virale, même si ce paquebot des airs est et restera tout imaginaire. Cette vidéo virale, dessinée par l’artiste Tony Holmsten il y a plus de dix ans, puis transformée en animation 3D par Alexander Tujicov, a été catapultée par les médias en un concept ou un projet étonnant du point de vue d’un artiste en quelques jours.
Ce navire de croisière volant était censé rester en l’air en permanence grâce à l’énergie nucléaire, qui pouvait alimenter ses vingt moteurs électriques. Et pas n’importe quelle puissance nucléaire ! Rien de moins qu’un improbable réacteur à fusion nucléaire ! Les passagers embarqueraient en jet ou en avion de ligne, et au sommet du gigantesque hayon se trouverait une plate-forme d’observation à 360 degrés.
Cette animation 3D d’un paquebot volant virtuel pourrait faire rêver, mais aucun ingénieur aéronautique ne se lancerait dans un tel concept. © Kashif Aziz Awan, YouTube
Uniquement dans les rêves
Centres commerciaux, salles de sport, piscines, restaurants, bars, cinémas sont à découvrir en vidéo, en cabine et sous verrière. Pour éviter les poches d’air, l’intelligence artificielle anticiperait les manœuvres. Mais un tel avion pourrait-il techniquement exister ? Non, bien sûr que non et pour de nombreuses raisons. Compte tenu des proportions et de la masse d’un tel avion, aucun aéroport ne pouvait être utilisé pour son lancement.
Cependant, il n’y a pas de sentier assez dur et assez long pour accueillir cette enclume ailée. Le train d’atterrissage et même le pied d’aile ne pouvaient pas supporter cette masse, ainsi que les charges au sol et dans les airs ; l’immense verrière fragiliserait la structure. Après tout, il y aura sûrement des centres de loisirs sur Mars avant qu’un tel monstre puisse être alimenté par fusion. Reste la part de rêve…