CHU de Bordeaux : Des urgences toujours aménagées et des recrutements revanchards

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Le CHU de Bordeaux veut jouer sur tous les fronts pour enrayer la pénurie de personnel médical et paramédical et se préparer au mieux aux temps difficiles à venir. Il a recruté 1 000 personnes depuis le début de l’été. « On n’a jamais embauché autant en quatre mois, mais il ne faut pas relâcher nos efforts », souligne Yann Bubien, directeur du CHU de Bordeaux. Il faut aussi s’aimer et rester. Avec plus de 14 500 salariés, l’établissement est le premier employeur régional.

Afin de réussir à attirer de nouveaux praticiens, l’établissement offre aux cadres et médecins la possibilité de poster eux-mêmes des annonces sur les réseaux sociaux. Même si le nombre de nouvelles embauches a été élevé cet été, les emplois en gériatrie sont difficiles à trouver.

Le recrutement d’infirmiers et d’aides-soignants pour les quarts de nuit est également très difficile. L’indemnité de nuit a été augmentée. « On attend beaucoup pour éviter les départs », assure Yann Bubien.

Depuis le printemps, l’accès aux urgences Pellegrin est réglementé entre 17 h et 8 h. « Nous avons constaté une baisse d’activité de 20 à 25% aux urgences Pellegrin », a déclaré Philippe Revel, directeur des urgences adultes – SAMU SMUR. Et dans le même temps une augmentation du nombre d’appels (à 15) de l’ordre de 20%. Lorsque des étudiants en médecine ont été invités à aider à répondre aux appels, le recrutement est obligatoire pour la pérennité de la réglementation.

Un centre de formation d’assistants médicaux réglementaires (AMR) a été demandé en urgence par le CHU au ministère de la Santé, qui a répondu positivement à l’été : « Il sera ouvert dès que possible, dès l’année prochaine, pour réduire le temps d’attente », annonce Yann Bubien. « Avec ce centre, nous pouvons doubler notre capacité de formation régionale », ajoute le professeur Philippe Revel.

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Les AMR doivent acquérir des compétences précieuses pour reconnaître dès le premier appel s’il s’agit d’une urgence vitale ou d’une urgence « ressentie » qui peut attendre. Si tel est le cas, les personnes concernées sont orientées vers des médecins SOS ou des médecins généralistes. Cette organisation permet d’éviter les longs délais d’attente aux urgences pour les cas non urgents.