« Climat », un récit divertissant et inédit sur la question environnementale

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Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

L’Opéra Orchestre National Montpellier Occitanie présente Climat, un opéra original sur le thème de l’écologie. Le climat répond à nos questions avec la voix des jeunes : les notions d’éco-peur, d’éco-dépendance et de consommation excessive sont abordées. Ce spectacle original est un symbole fort qui incite à la prise de conscience des problèmes écologiques et au dialogue intergénérationnel. Une émission émotionnelle et ludique sur un sujet de société réaliste et concret.

Destiné aux adultes et aux enfants (à partir de 6 ans), cet opéra original produit par l’Orchestre de l’Opéra de Montpellier vise à sensibiliser au réchauffement climatique : il met en scène Alice, une lycéenne qui s’informe sur la crise climatique, et critique sa mère Juliette, qui travaille dans une usine de peinture pour ne pas se soucier de l’impact environnemental de son travail.

Les membres de l’équipe de création artistique, notamment Damien Robert, metteur en scène, ainsi que Noëlle Thibon-Gokelaere, chef de chœur, musicienne dumiste (Diplôme Universitaire de Musicien d’Intervention / Cité des Arts), Coralie Ortiz et Julie Canonge, conférencières du C’Mai L’association qui promeut la permaculture a conduit 250 élèves du primaire dans les coulisses de l’Opéra à conceptualiser, écrire et interpréter un spectacle éco-responsable : travail sur la fabrication d’instruments, d’éléments de décors et de costumes inspirés de la nature et de notre époque, notamment à travers des costumes récupérés le stock ou la friperie de l’Opéra, l’interprétation de chansons, alimentées par l’observation de la biodiversité et la réflexion sur l’éco-citoyenneté.

Le défi de la créativité dans une démarche de permaculture, de la cour d’école aux couloirs de l’Opéra, pour créer une véritable « Symphonie du Climat ». Cette rentrée, 250 élèves auront également l’opportunité de visiter l’Opéra, de participer à des ateliers animés par des musiciens de l’Orchestre National Montpellier Occitanie et d’assister au spectacle scolaire Climat.

Selon Valérie Chevalier, Directrice générale de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie, « La culture peut et doit jouer un rôle dans la transition verte en mettant en œuvre de nouvelles pratiques pour décarboner notre secteur et des programmes de sensibilisation. . Cet opéra au sujet bien précis, inscrit dans une modernité critique, veut questionner la place du citoyen face au politique. »

Cette nouvelle production est une commande pour les 30 ans d’Opéra Junior, véritable « compagnie d’opéra » créée par et pour les jeunes (de 6 à 25 ans). La mobilisation des jeunes face au changement climatique – grèves dans les écoles, nombreuses manifestations, passion et conviction exprimées – ont été une importante source d’inspiration pour les créateurs qui veulent renforcer le dynamisme politique de la jeune génération à travers ce nouvel opéra.

Afin de rendre le spectacle accessible au plus grand nombre, il sera modifié : une forme d’expression artistique consistant à parler en langue des signes au rythme de la musique. Depuis Don Pasquale à l’Opéra Comédie en 2019, premier opéra chansigné au monde, l’Opéra Orchestre national de Montpellier Occitanie veille à proposer chaque saison une offre accessible aux sourds et malentendants.

Argument : Pour Damien Robert, metteur en scène, « Nous devons être plus audacieux. Plus courageux. Assez de protestations pacifiques. Si nous ne provoquons pas de désordre, rien ne changera. »

Juliette est une jeune lycéenne. Il vit avec sa mère Alice, qui occupe un poste important dans une grande usine de peinture industrielle. Un jour, il rencontre un groupe de jeunes militants lors d’une manifestation de défense de la planète. Il y a beaucoup de débats autour de l’engagement, de l’utilité d’être entendu et de défendre ses convictions. Juliette se rend compte que rien n’est vraiment fait pour contrer la catastrophe qui frappe à notre porte. Commençant à paniquer, il va demander à sa mère ce qu’il fait de son côté pour éviter l’inévitable. A-t-il essayé de modifier certaines opérations de sa propre usine pour proposer la production de peintures écologiques ? Malheureusement, ce n’est pas possible. Une dispute éclate. Un malentendu générationnel. Il y a des reproches : « Votre génération est fautive », « Vous ne devez pas retarder vos études à cause de la lutte ». Juliette trouve enfin du réconfort dans l’organisation d’actions collectives. « Il y a de la joie. »

Maintenant, il va falloir être plus radical dans la manière de faire passer le message…

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Un opéra qui valorise le dynamisme politique des jeunes  – Par Helen Eastman, librettiste

« Aujourd’hui, les images d’action collective qui nous parviennent mettent souvent en scène des jeunes en colère, parfois les mains collées au bitume, aux murs ou aux œuvres d’art, et parfois même, tout récemment, accrochés au décor de la représentation. opéra. Je suis soucieux de mettre en scène ces jeunes interprètes en cette période charnière. Eux et elles ont pour la plupart l’âge de Julia et doivent sûrement partager les peurs, les angoisses et les insécurités de notre héros. Je reviendrai pour un échange avec ce groupe également; Moi qui, quoi qu’on en dise, appartenais à la génération d’Alice. Tout d’abord, je veux raconter l’histoire de cette relation mère-fille de manière significative. Une « petite histoire » imbriquée dans une grande. Grattez profondément dans la matière humaine. Chercher avec les interprètes la juste vibration de cette relation amoureuse ténue. Comprendre où les fissures peuvent apparaître dans les désaccords.

Je rêve d’un spectacle dynamique, physique, émotionnel et amusant. Le sujet que nous traitons au Climat est un sujet de société réaliste et concret. Je veux mettre en scène des corps poétiques, travailler chorégraphiquement sur les états émotionnels de chaque personnage. Rendre corporelle cette tempête quotidienne de nos vies, dans laquelle il y a l’espoir d’un monde meilleur. » Damien Robert

Une musique fidèle aux personnages et à leur histoire – Par Russell Hepplewhite, compositeur

« C’est toujours un honneur d’avoir l’opportunité d’écrire un opéra pour un jeune public. Il est proche pour moi d’écrire des opéras en contact avec le monde dans lequel nous vivons, de permettre aux jeunes de commencer à parler de leur monde et de ce qui leur tient à cœur en utilisant cette technique. Je suis convaincu que l’opéra peut être d’actualité et dans l’air du temps.

J’ai été à la fois impressionné et inspiré par la mobilisation des jeunes face au changement climatique : grèves scolaires, nombreuses manifestations, passion et conviction exprimées. Je voulais écrire un opéra qui valorise le dynamisme politique des jeunes et nous invite à les regarder en signe de protestation ; un opéra qui ne permet pas aux adultes de « rembobiner ». Le conflit intergénérationnel fait partie intégrante de la crise climatique. Ma génération a échoué à bien des égards; nous avions toutes les informations scientifiques, mais nous avons fait très peu pour changer radicalement notre mode de vie. Je pense que les adolescents nous tiennent à juste titre pour responsables de cette situation, et c’est ce conflit qui s’invite au cœur de l’opéra entre mère et fille : une mère qui se voit comme un parent modèle mais à qui sa fille reproche de ne pas l’être fait tout son possible pour transmettre une planète saine et viable aux générations futures. En écrivant cet opéra, j’ai prêté attention aux paroles de nombreux jeunes qui parlaient de la planète et à leurs réflexions sur la crise climatique. J’ai essayé de recréer leur style de langage pour aborder le sujet et mettre en valeur ses cadences et son lyrisme. J’ai fait preuve d’humilité et de respect pour ce qu’ils ont dit, et j’espère que ça marchera. Je suis ravie de voir l’opéra sur scène dans la production de Damien Robert et je suis honorée que les jeunes chanteurs d’Opéra Junior présentent cette œuvre pour la première fois à Montpellier. »

L’éco-conception des décors et des costumes – Par Thibault Sinay, scénographe

« Écrire un opéra pour les jeunes est l’une des choses les plus agréables que l’on puisse demander. C’est aussi un énorme défi pour le compositeur. La musique doit inspirer la troupe, tout en étant au bon niveau de difficulté pour que chacun puisse se mettre au défi et donner le meilleur d’eux-mêmes. Musicalement, le plus important pour moi était de donner à nos jeunes chanteurs un langage musical honnête et fidèle aux personnages qu’ils interprétaient.

Il y a des scènes décontractées et musicalement divertissantes où nous rencontrons les adolescents au cœur de l’histoire, mais à mesure que les personnages principaux en apprennent davantage sur la crise climatique et décident d’agir, le langage musical devient plus conflictuel et agité.

Au cœur de l’histoire se trouve cette relation mère-fille cruciale, et musicalement, il a fallu donner à chacune un langage musical complètement différent. Leurs scènes ensemble étaient parmi les plus intéressantes et les plus difficiles à composer : j’ai essayé de capturer l’amour dans leur relation mère-fille, mais aussi le conflit entre elles alors qu’elles luttent contre le comportement de l’autre personne. Le chœur joue un rôle essentiel dans l’opéra et se voit confier certaines des parties les plus mélodiques à chanter. Parfois, ils sont divisés par tranche d’âge, permettant à chaque groupe de présenter ses moments forts, et d’autres fois, ils se réunissent pour chanter les passages les plus passionnés et politiques. L’opéra est écrit pour grand orchestre, et bien que certaines parties soient légèrement arrangées pour que les voix puissent être entendues clairement, il y a encore de nombreux défis dans la musique pour ces jeunes chanteurs. Après avoir parlé à ces merveilleux jeunes gens, je sais qu’ils interpréteront Climate avec intégrité, honnêteté et enthousiasme, et j’ai hâte de les entendre chanter cette pièce qui leur appartient autant qu’à Helen Eastman et moi. »

Trois questions à Valérie Chevalier, Directrice générale de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie

« En créant Opera Climat, nous conjuguons des valeurs écologiques fortes. Aussi pour agir et répondre à la crise climatique, il était impensable de concevoir des décors et des costumes sans prendre des engagements écologiques pour tenter de concilier l’éphémère et le durable. C’est un équilibre étrange et fascinant auquel nous avons participé dans cet opéra, qui compte 17 types de lieux différents et une centaine d’interprètes sur scène.

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Opera Climate nécessite de questionner l’ensemble du processus de création et du cycle de vie de la scénographie, tout en tenant compte des impératifs de temps et de budget ainsi que des exigences esthétiques.

J’ai fait part de mon envie d’éco-scénographie aux équipes créatives dès les premières discussions, même s’il était encore difficile d’aménager la circularité des éléments décoratifs. En collaboration avec le réalisateur Damien Robert et le concepteur lumière Mathieu Cabanes, nous avons identifié très tôt les accessoires, costumes et décors nécessaires. J’ai proposé une approche pragmatique de la scénographie éco-conçue, avec un dispositif qui inscrit une architecture mobile composée de 5 grands modules et 3 petits pour définir 17 lieux. Ainsi, la scénographie devient un espace narratif, elle synchronise la lumière et l’espace pour évoquer les couleurs de la peinture fabrique de l’histoire. Pour les besoins de ce spectacle, nous avons imaginé une scénographie « agile », dans laquelle l’acteur construit et met en mouvement des espaces qui se transforment sous les yeux du public et deviennent langage, poétique qui donnent sens à l’œuvre. L’attention écologique du projet était conforme aux recommandations de l’UDS (Set Designers Association). Pour être éco-efficaces, nous avons dû intégrer une nouvelle façon de penser globale dans notre approche. J’ai conçu les modules individuels de manière à conserver autant que possible la taille initiale du matériau pour éviter les chutes inutiles. J’ai passé du temps à rechercher et à développer avec des fournisseurs pour expérimenter de nouveaux matériaux durables. J’ai proposé de construire de manière modulaire afin que les concepteurs disposent d’un ensemble de structures de base à très faible empreinte carbone qu’ils peuvent personnaliser, combiner et habiller. Les concepts d’éco-conception nous forcent à penser au-delà des besoins immédiats que nécessite la production du spectacle, j’ai donc proposé de construire de manière à ce que les éléments puissent être facilement démontés pour être réutilisés. ent de privilégier les assemblages réversibles. Les éléments cyclo (tissu recouvrant le fond et les côtés de la scène) sont indépendants et ne sont pas fixés à l’élément console construction scénographique afin de prolonger leur durée de vie. Pour réduire l’empreinte carbone, les éléments décoratifs sont fabriqués localement dans un atelier privé près de Montpellier. Pour les accessoires et les costumes, nous avons privilégié le réemploi des objets de la collection opéra et les achats dans les friperies, les paroisses et les déchetteries. »

L’écologie est un grand défi pour notre société. Comment le monde de la culture peut-il participer à la transformation ?

Valérie Chevalier : La culture peut et doit jouer un rôle dans la transition verte en mettant en place de nouvelles pratiques pour décarboner notre secteur et à travers des programmes qui sensibilisent les téléspectateurs au réchauffement climatique. Nous savons désormais que nos salles ont une empreinte carbone élevée, du fait de l’architecture des bâtiments très énergivores, de la conception des spectacles, de la mobilité des équipes et des publics, etc. La première étape consiste à collecter des données précises sur la performance des salles pour identifier les leviers d’action, la seconde est de trouver les bonnes solutions pour pouvoir pousser les choses dans le bon sens, rapidement mais intelligemment.

Des frameworks spécialisés comme Arviva proposent cette approche ; des ouvrages de référence sont apparus, par exemple Le spectacle et le vivant (Sophie Lanoote et Nathalie Moine) ; autre impulsion importante, un plan de transformation écologique est en préparation au ministère de la culture. De plus en plus de voix se font entendre, de plus en plus d’événements de l’industrie sont organisés autour de ce sujet, et les artistes sont souvent en première ligne : il est très important pour nous de les accompagner dans une démarche aussi importante. leur besoin d’inventer de nouvelles histoires.

Que fait l’Opéra Orchestre national de Montpellier pour sensibiliser et faire face à l’urgence environnementale ?

VC : Depuis la pandémie, nous menons des ateliers avec toutes les équipes sur la responsabilité sociale de notre entreprise, c’est-à-dire son impact sur l’écosystème au sens large. En plus de nos activités quotidiennes, tri sélectif, équipements LED progressifs, promotion de la mobilité douce, nous menons plusieurs pistes de réflexion, comme la mesure de notre empreinte carbone ou l’optimisation de nos outils de communication (ratio chiffres/impression). Nous encourageons fortement le dialogue interne, qui permet de faire émerger de nouvelles propositions, et des échanges réguliers avec d’autres structures et experts pour partager les stratégies adoptées, diffuser les bonnes pratiques et tirer des enseignements des avis et expériences en France et à l’étranger. La collaboration est un élément clé pour créer une véritable dynamique de changement. La crise sanitaire a mis en évidence la fragilité de notre secteur, mais nous avons su nous adapter et continuer ; la crise écologique a des effets à long terme et nécessite des changements profonds impliquant tous les membres de l’Orchestre de l’Opéra (et plus encore tous les citoyens).

Trois questions à Jérôme Pillement, Directeur de l’Opéra Junior

Climat a été commandé par l’Opéra Orchestre National Montpellier Occitanie pour les 30 ans d’Opéra Junior. Comment la musique et l’opéra peuvent-ils aider à sensibiliser à l’environnement dès le plus jeune âge ?

VC : Climat est avant tout une œuvre lyrique qui devrait nous émouvoir car elle raconte nos questionnements avec la voix de notre jeunesse. On ne peut pas ignorer la peur écologique qui se développe chez les jeunes, il y a aussi un besoin urgent. Dans nos échanges avec de jeunes artistes en résidence ou à l’Opéra Junior, nous abordons les problématiques du réchauffement climatique, de l’éco-dépendance et de la surconsommation. La jeune génération est déjà très consciente de tous ces sujets qui les touchent directement : non seulement ils sont conscients de la crise à laquelle nous sommes tous confrontés, mais ils sont désireux d’aborder les sujets de durabilité et de s’engager de manière proactive pour rendre possible un avenir durable.

Du côté des designers, Damien Robert et son équipe ont imaginé une production éco-responsable. Ainsi, les matériaux des décors et des costumes ont été récupérés de notre inventaire. Faire avec ce qui existe déjà est une dynamique vertueuse et pleine de sens qui n’est pas nouvelle en soi, mais qui ne rentre pas (encore) dans les schémas habituels de la production lyrique. Le spectacle du Climat est également un excellent outil pédagogique pour le public scolaire, puisque les enseignants assistent en grand nombre aux représentations de l’Orchestre de l’Opéra avec leurs élèves après avoir suivi des ateliers préparatoires adaptés à leurs besoins. Et cet opéra au thème bien précis, ancré dans une époque critique contemporaine, interrogeant la place du citoyen par rapport au politique, sera aussi l’occasion de proposer aux adultes des attractions autour du spectacle, notamment la participation à des ateliers intitulés Fresque du Climat ».

Quel est le « visage » d’Opera Junior aujourd’hui, comment a-t-il évolué depuis sa création en 1990 ?

Jérôme Pillement : Opéra Junior a un visage aux multiples sourires, reflétant le plaisir de vivre l’opéra dans sa globalité. Si lors de sa création en 1990, c’est sa richesse innovante qui a défini son identité, l’ouverture au plus grand nombre a déterminé son évolution. En effet, le Petit Opéra (6-10 ans) et la classe d’opéra (11-15 ans) ont désormais accès à tout le champ de l’opéra, du chant à la mise en scène et à la chorégraphie. Le nombre d’enfants intégrés augmente et tente d’enrichir la diversité en développant des ateliers hors les murs en métropole (par exemple, chaque année Opéra Junior accompagne la classe de CE1 de l’école Kurosawa de Montpellier dans des ateliers hebdomadaires de chant, de danse et de théâtre pour préparer pour le spectacle de fin d’année).

Comment les enfants d’Opéra Junior ont-ils réagi au sujet très actuel du Climat et aux craintes que suscite la crise climatique, notamment chez les jeunes générations ?

JP : Étonné qu’un thème actuel puisse être le thème d’un opéra au début, enthousiaste de la possibilité d’allier le plaisir de chanter, d’être sur scène avec l’un des principaux soucis pour la deuxième fois. Les plus grands ont également pu partager avec les plus jeunes leurs expériences de l’opéra participatif Le Monstre du labyrinthe, mis en scène en 2017, consacré à la question des migrants. Certes, l’opéra est contemporain, écrit et composé, mais il est aussi profondément ancré dans notre société.

Quelle est l’importance d’éditer une nouvelle production d’opéra avec Opéra Junior ? A votre connaissance, existe-t-il d’autres types de structures en France qui proposent un travail à 360° avec les jeunes, comme Opéra Junior ?

Opéra Junior reste une structure atypique, une « compagnie lyrique » créée par des jeunes et pour des jeunes, visant à offrir à tous les spectateurs des spectacles de qualité, réalisés dans des conditions professionnelles avec les équipes artistiques et techniques d’Opera.Orkiestra. L’opportunité de combiner ce travail avec la création d’un nouvel opéra est une opportunité unique, l’opportunité d’aborder des sujets d’actualité permet de cultiver un lien avec les jeunes. Il existe des chœurs ou des chœurs de jeunes dans toute l’Europe qui proposent des spectacles d’opéra, mais Opera Junior a la chance de bénéficier d’une relation forte et unique avec l’Opera Orchestra, dont il est désormais membre à part entière. C’est, à ma connaissance, une autre spécificité de cette structure.

En introduction au spectacle : Climate Fresco / Jeu atelier collaboratif pour comprendre les enjeux climatiques et agir

Les 8 et 11 mars 2023, une heure avant la représentation, des animateurs bénévoles de l’association Fresque du Climat s’installeront à l’Opéra Comédie et proposeront un atelier-quiz pour sensibiliser les spectateurs de manière ludique et collaborative. changement climatique. Depuis 10 ans. Gratuit, sur réservation pour les spectateurs munis d’un billet Climat. Créée en 2015, l’Association la Fresque du Climat a conçu un atelier scientifique à partir de 42 cartes illustrées de photos et de données scientifiques issues des travaux du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

Destiné à un public novice ou éclairé, ce jeu créatif a été soigneusement conçu pour faciliter l’intégration des connaissances sur le changement climatique : des graphismes précis et percutants et des textes faciles à retenir. Sous l’œil bienveillant de l’animateur, les participants jouent en groupe, discutent et réfléchissent ensemble afin de relier les cartes et d’extraire les causes et les conséquences du changement climatique.

Objectif? Partagez des sentiments et imaginez des solutions communes pour encourager l’action. A l’Opéra Comédie, des ateliers Fresque du Climat seront proposés à plusieurs groupes de 15-20 personnes sous forme de « Quiz ». Les cartes présentées sur un support autoportant seront cachées, et les participants, avec l’aide de l’animateur, devineront les liens de causalité. Ce format court permettra d’appréhender la complexité des enjeux tout en restant limité dans le temps (20 min).

Plus d’informations : www.fresqueduclimat.org

CLIMAT L’opéra de Russell Hepplewhite sur un livret d’Helen Eastman CRÉATION : Première mondiale | 8 et 11 mars 2023 | Opéra comédie, Montpellier

Deux représentations à l’Opéra Comédie :

Jérôme Pillement – Direction musicale