Compagnie. Malgré la crise, le nombre d’indépendants augmente, tiré par les micro-entreprises

Photo of author
Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Une dynamique portée par les micro-entreprises

Une dynamique portée par les micro-entreprises

Depuis 2009, le nombre d’indépendants en France reste sur une courbe ascendante. En 2020, environ 3,8 millions de Français, soit 12 % de la population, étaient indépendants (indépendants, artisanat, commerce, professions libérales), générant un chiffre d’affaires total de 80,4 milliards d’euros.

En 2021, un million d’autres entreprises étaient immatriculées dans toute la France. Globalement, les micro-entreprises dominent avec 547 900 créations selon l’INSEE (+ 17,5 %). Ce régime fait appel à une fiscalité simple et avantageuse des démarches. Tant que l’entrepreneur ne déclare pas de revenus, il est exonéré d’impôt.

La France compte ainsi 1,93 million de micro-entrepreneurs pour 1,88 million d’indépendants « classiques ». En 13 ans d’existence de ce régime, c’est la première fois que la balance penche en sa faveur. Parmi eux, 69,1% sont considérés comme « économiquement actifs » car ils ont généré un chiffre d’affaires positif.

Lire aussi :
La Mutuelle Etudiante propose des garanties de soins de santé qui ne…

Des inégalités sur les secteurs d’activités, les régions et les profils

Pourtant, pour beaucoup, et non sans raison, ce statut reste synonyme d’instabilité, voire d’insécurité. La Fédération nationale des auto-entrepreneurs privilégie également la modération, en se basant sur le taux de clôture de 60 % observé avant la pandémie.

Alors pourquoi une telle augmentation dans un contexte tendu ? Le syndicat crée, d’une part, la difficulté d’obtenir un emploi rémunéré et, d’autre part, les opportunités créées dans certains secteurs comme la vente en ligne, la livraison via des plateformes (+ 43,6 % et + 38,7 % de créations en plus par rapport à 2019) et la santé. De plus, de nombreux salariés en quête d’indépendance et de flexibilité ont sauté le pas, poussés par la digitalisation croissante de l’économie et la forte demande de compétences dans divers domaines.

À Lire  La chute des start-up en France se poursuit logiquement, avec moins de nouveaux micro-entrepreneurs - Le Guide de l'épargne

Ces micro-entrepreneurs ne sont pas uniformément répartis sur le territoire. Ils sont plus représentés dans certaines régions comme l’Île-de-France, où ils représentent 89,5 % des nouvelles immatriculations. Cette part atteint également 83,8 % en PCA, 83,5 % en Rhône-Alpes et 83,4 % dans le Nord-Pas-de-Calais. Les jeunes de moins de 30 ans représentent 30% des créations de micro-entreprises en 2020, principalement grâce aux hommes (+5,5% contre -0,7% pour les femmes).

Une contribution non négligeable à la croissance du PIB

Une contribution non négligeable à la croissance du PIB

Les petites activités créées par des micro-entrepreneurs ont contribué à la reprise du produit intérieur brut en 2021. L’association lance donc un appel au soutien et les aide in fine à basculer vers un régime plus « safe ». Pendant ce temps, beaucoup choisissent la paie. Tout en restant totalement libres dans le choix de leurs clients et dans leur organisation personnelle, ils bénéficient de la sécurité offerte par le contrat de travail de CDI ou CDD, qui est signé avec une société de transport comme www.itg.fr. Sans encourir de lien de subordination, ce contrat leur ouvre droit à l’assurance chômage, au remboursement des frais médicaux, à la mutuelle collective, aux indemnités de chômage en cas de maladie, aux cotisations de retraite, sans oublier l’éducation.

Fin 2020, les indépendants traditionnels et les entrepreneurs indépendants avaient respectivement un revenu moyen de 42 976 euros et de 6 092 euros au niveau national. Mais il existe des différences remarquables entre les régions. En Île-de-France, les indépendants traditionnels percevaient 55 995 euros par an, devant le Nord-Pas-de-Calais avec 48 453 euros. En revanche, ces derniers en Limousin, Auvergne et Languedoc-Roussillon ne généraient qu’un chiffre d’affaires de 38 000 euros par an.