Par Gaëlle Richard Publié le 12/01/2023 à 20:41 Mis à jour le 13/01/2023 à 16:50
Bernard Gaillard parlera le 25 janvier de l’histoire du plus grand paquebot de l’Atlantique Sud qui prit feu le 4 janvier 1933
Bordeaux connaît mal son histoire maritime, mais elle est intimement liée aux aventures océaniques. Y compris les tragédies. Janvier marque deux tristes anniversaires : le naufrage du paquebot « Afrique…
Bordeaux connaît mal son histoire maritime, mais elle est intimement liée aux aventures océaniques. Y compris les tragédies. Le mois de janvier marque deux tristes anniversaires : celui du naufrage du navire « Afrique » le 12 janvier 1920, puis l’incendie du navire « Atlantique » le 4 janvier 1933. Tous deux quittent Bordeaux et connaissent un destin tragique. Ils représentent une époque où Bordeaux était un pont vers l’Europe pour transporter des marchandises, du courrier et des passagers vers les Amériques ou l’Inde.
Bernard Gaillard, passionné d’histoire maritime et plus particulièrement des paquebots anciens et modernes, donnera une conférence le mercredi 25 janvier, à 16h, à la Chartreuse de Caudéran (entrée libre) sur l’histoire du plus grand paquebot du Sud Atlantic, qui a brûlé le 4 janvier 1933. Le président du festival du film naval en est persuadé : « Le feu du paquebot »Atlantique » a servi aux futures constructions navales. »
Drame évité
Ce paquebot assurait une liaison régulière entre Bordeaux et les Antilles, ainsi que l’Amérique du Sud. Construit à Saint-Nazaire en 1930, le plus grand paquebot de cette ligne effectuait dix voyages entre Bordeaux et Rio de Janeiro et Buenos Aires. Le 4 janvier 1933, en route vers les chantiers navals du Havre où il devait être réaménagé, le navire prend feu à l’ouest de Guernesey. « On peut dire que, ce jour-là, un drame a été évité, car le transatlantique naviguait avec seulement l’équipage, mais aucun passager à bord, précise Bernard Gaillard. A l’intérieur, les boiseries et les décorations vernies dégagent des émanations toxiques. »
L’Atlantique est remorqué, naufragé, jusqu’au port de Cherbourg, puis détruit dans un chantier naval spécialisé à Glasgow. Pour la construction des navires suivants, de nombreuses leçons ont été tirées de cet incendie. En particulier, nous avons tout fait pour prévenir les incendies en utilisant beaucoup d’amiante… »
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