Conférence sur la désertification médicale à Tonneins : « C’est…

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« Compte tenu des difficultés rencontrées, l’urgence est d’élargir le débat au maximum. Et si nous sommes heureux de faire partie de l’initiative, nous participerons volontiers à celle des autres. Il faut profiter de cette opportunité pour revoir le système de santé, ne pas laisser le débat entre les mains des technocrates, mais apporter la réalité du terrain, les attentes des usagers », a présenté Frédéric, le maître de cérémonie du jour.

« Mobilisation massive »

Entouré de Guilhem, psychomotricien de La Candélie ; de Maryse, technicienne de laboratoire au CHU de Bordeaux ; Michel, médecin urgentiste à Pellegrin, a également souhaité impliquer Michel Céruti, président de l’association Urgence accès aux soins pour tous, pour son action citoyenne exemplaire.

« La pression de notre groupe a créé les conditions pour améliorer l’attractivité de l’hôpital, avec notamment la création de la Maison médicale de garde. Cela prouve deux choses : quand on agit, on oblige les institutions à réfléchir et on peut faire bouger les lignes, même en tant que simple citoyen », a expliqué ce dernier. « Cependant, la situation générale dégradée nécessite encore une mobilisation massive pour que l’accès aux soins partout, pour tous et à tout moment redevienne une évidence. »

Le manque de médecins et de personnel soignant, d’étudiants à former, de formateurs, de personnel administratif mais surtout d’argent, ainsi que la marchandisation des soins au profit du secteur privé, ont été signalés.

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Conditions décentes

« Au niveau local, au-delà des prises de position politiques, il y a des mesures concrètes à prendre pour qu’il n’y ait plus 17% de familles sur le territoire sans médecins référents. Comme la création d’un centre de santé départemental qui permet aux jeunes professionnels de rémunérer et de redonner aux plus âgés l’envie d’exercer à nouveau, instaurant provisoirement une convention obligatoire, obligeant tous les médecins à participer aux astreintes, participant au financement des centres de santé. , d’équilibrer les salaires entre privé et public, d’éviter une surenchère meurtrière pour notre territoire », a énuméré Michel Céruti, avant de céder la place aux échanges, parfois dans une tournure plus politique.

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« La réponse à la désertification médicale n’est pas technique, elle est politique. C’est maintenant qu’il faut agir, pas dans dix ans. Il est de la responsabilité du gouvernement, et non des autorités locales, de décider ce qui est financé et comment. Mais par choix, il trouve des solutions improvisées et non permanentes qui conduisent à une grève au centre 15 et qui ouvrent la porte à des acteurs privés, en quête de rentabilité avant tout. Aujourd’hui, pour les soignants, la priorité n’est presque plus le salaire mais des conditions de travail décentes. »