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« Le tourisme, c’est d’abord de l’humain »
Dans quelques jours, un nouveau gouvernement sera nommé en France. Au-delà des équilibres politiques envisagés, espérés ou redoutés, de nouvelles personnalités vont arriver à la tête de ministères aux nouvelles attributions. Il sera intéressant d’observer et d’analyser comment le tourisme y sera représenté : un ministère de plein droit, la poursuite de l’existant depuis près de dix ans avec une répartition entre Bercy et le Quai d’Orsay, ou bien une rétrogradation dans un sous-ministère ou sous-secrétariat d’État ?
Le besoin principal est de fournir une éducation complète intégrant toute la chaîne de valeur du tourisme et rendant les jeunes polyvalents et polyvalents. – Depositphotos.com Auteur encrier
Quelle que soit la mission, le titulaire du futur marocain va très vite faire face à des enjeux essentiels : une stratégie nationale à affiner (faire de la France une destination durable de référence à l’horizon 2030), des enjeux économiques majeurs (rembourser le PGE par exemple) et une crise des termes des ressources humaines qui ne peuvent être traitées qu’en interministériel. 
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Réformer les conditions d’enseignement
Quelles mesures prendre pour enrayer la baisse d’attractivité du secteur ? Sans la capacité d’écrire une feuille de route, je propose quelques idées sur le sujet. Avec la question de la formation et du recrutement notamment au cœur du projet.
Créer de nouvelles filières n’est pas une priorité en France, où l’offre est déjà assez riche, peut-être même parfois trop, notamment dans l’enseignement supérieur. 
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Le besoin principal est de fournir une éducation complète intégrant toute la chaîne de valeur du tourisme et rendant les jeunes polyvalents et polyvalents. 
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En effet, face à la fragmentation progressive des métiers du tourisme, il devient nécessaire de proposer un cursus plus ouvert à l’ensemble des filières touristiques et des acteurs de la formation initiale. Le secteur de l’hôtellerie pourrait s’inspirer des référentiels de compétences de formation dans le service ou le métier (« lancer le conflit », « gagner en empathie », « comment établir la relation », « comment évaluer le profil client », etc.). 
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Des pôles éducatifs d’excellence

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A lire aussi : Recrutement : vive « l’expérience collaborateur » !

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Aujourd’hui, le secteur des services est devenu plus commercial et humain que technique. Face à ce changement, les référentiels de formation touristique et hôtelière ont eu tendance à évoluer dans leur nom, mais avec un contenu encore trop peu référent à la fibre commerciale.

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Un tel changement serait un outil puissant pour améliorer ces métiers et rendre la formation plus lisible, pour les étudiants comme pour leurs potentiels employeurs, quel que soit leur secteur d’activité. Cela faciliterait également les cheminements de carrière et les transitions ultérieures.
Les écoles sont bien plus que des lieux de formation, elles sont un moteur de diffusion de l’excellence française à l’international, une sorte de « soft power ». Promouvoir l’ensemble de la filière touristique française, c’est donc aussi renforcer l’excellence des formations proposées à l’international. 
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Repenser les contenus
Le paradoxe est bien connu en France. Parlez de la formation en tourisme et en hôtellerie. C’est tourner le regard vers la Suisse. De nombreux experts proposent de créer dans les principales destinations françaises un pôle d’excellence pédagogique transversal, afin d’attirer des talents du monde entier et d’exporter le savoir-faire en matière de formation touristique en s’appuyant sur la francophonie, levier non négligeable en termes d’influence. 
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Cette prétendue excellence pourrait s’appuyer sur des secteurs comme la gastronomie et l’œnologie, avant-gardes du savoir noble français, mais aussi du luxe français. En termes de formation, cela signifierait renforcer les pratiques pédagogiques et mettre davantage l’accent sur les qualités managériales (du middle management au management stratégique), en adéquation avec les pratiques anglo-saxonnes. 
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Généraliser la formation « en situation de travail »
Lire aussi : Les élections présidentielles, le moment de proposer une vraie transformation du tourisme français

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La France compte un certain nombre d’écoles hôtelières de qualité mais aucune d’entre elles n’a encore la sensation de l’Ecole Hôtelière de Lausanne ou de Glion en Suisse. L’existence d’un tel pôle pédagogique ne doit pas s’inscrire dans son territoire, au profit des acteurs du secteur et au contraire profiter des atouts touristiques du territoire pour compléter la formation.& #xD;

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L’apprentissage, véritable école de la vie en entreprise
C’est l’enjeu de créer une école sur la Riviera qui permettrait d’attirer l’attention sur des filières d’excellence à la française (hôtellerie, luxe, etc.) en connectant des entreprises, sur le modèle des écoles suisses, et de s’ouvrir à l’étranger pour acquérir des compétences interculturelles . et compétences linguistiques. 
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A l’Ecole Hôtelière de Lausanne, par exemple, en Suisse romande, 50% des étudiants suivent un cursus en anglais. Cela permettrait d’améliorer le niveau d’anglais des étudiants français et de les exposer au monde par le biais de formations intégrant des échanges ou des stages à l’étranger. 
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Il est envisageable pour cela d’octroyer des bourses et des soutiens régionaux afin de faciliter les expériences académiques et professionnelles des jeunes à l’étranger, dès le plus jeune âge (collège), ou de stimuler les apprentis comme cibles Erasmus+.
Il est inévitable qu’anticiper et préparer l’avenir des jeunes passe par une refonte du contenu des formations proposées dans le tourisme et l’hôtellerie, car trop souvent notre offre aux visiteurs apparaît inférieure aux attentes. 
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La formation continue
– Renforcer la composante internationale et l’ouverture d’esprit : condition préalable à toute formation, l’apprentissage des langues doit faire l’objet d’un plan d’action concret pour les enseignants, les parents et les élèves. Des enseignants qualifiés doivent enseigner la langue dès le plus jeune âge, puis concrétiser en généralisant le système Erasmus, par exemple en étendant le système de l’enseignement secondaire. La maîtrise des langues étrangères par les Français est souvent critiquée car notre pays affiche encore un net retard objectif par rapport à certains de ses homologues européens. 
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– Multiplier les modules de formation axés sur l’innovation et l’entrepreneuriat tels qu’offerts dans certaines universités étrangères, comme Cornell, permettrait également de mieux répondre aux demandes du secteur à l’avenir. A travers les institutions de formation, encourager une culture des données numériques et l’innovation dans le tourisme et l’hôtellerie afin de générer plus d’emplois pour l’entrepreneuriat et la création de nouvelles entreprises. 
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Aller chercher de nouveaux candidats
– Mettre en avant les soft skills dans l’enseignement français. Esprit critique, perspicacité, bon sens, courage managérial, charisme, empathie, sens de l’accueil et du service… Nombreuses sont les compétences associées au tourisme et à l’hôtellerie qui ne pourront jamais être remplacées par les nouvelles technologies. Ces compétences doivent donc être intégrées dans les modules de formation. Pour des enseignements comme la gestion d’équipe ou les relations humaines, cela revient à passer davantage par des modules de « prise de parole », de « mises en situation », sur le modèle anglo-saxon de l’enseignement. 
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– Déléguer la partie « technique » de la formation aux entreprises et remplacer les référentiels techniques appris jusqu’ici par des modules orientés marketing et relationnel. Sur le modèle allemand et sa formation duale entre entreprises et établissements d’enseignement, le partage des apprentissages entre les établissements de formation et l’entreprise permettrait une meilleure adéquation entre la formation et les besoins du terrain.
Les écoles doivent privilégier les cours qui allient régulièrement théorie et pratique tout au long du cursus, en évitant de focaliser la formation « pratique » sur une séance intensive en début de cursus (pour vous initier aux métiers actifs), suivie d’une formation théorique/stratégique en solitaire 
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Cette organisation pédagogique conduit à une succession rapide de profils. Dans cette optique, il est nécessaire de développer les temps de formation « sur le tas » au sein des entreprises, ce qui se fait dans de nombreux pays européens (Suisse, Allemagne, Danemark, etc.) et que la France accuse aujourd’hui d’y retarder considérablement. aujourd’hui. 
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Cela permettrait de renforcer l’adéquation entre la formation et les compétences nécessaires à un emploi, tout en améliorant les conditions de vie des étudiants. 
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Et ils pourraient percevoir un revenu sans que cela pénalise leur apprentissage, bien au contraire : cela profiterait particulièrement à ceux qui disposent de ressources financières plus modestes, le tout sans avoir besoin de ressources supplémentaires de la part des pouvoirs publics.
En France, l’hospitalité & la restauration est le 4ème secteur qui utilise un apprentissage avec 26 575 apprentis en 2020. Les apprentis d’aujourd’hui sont les emplois et la croissance de demain. Basé sur un principe d’alternance entre enseignements théoriques et pratiques, l’apprentissage est la clé pour former des jeunes actifs dès leur entrée sur le marché du travail. Or, en France, la branche professionnelle bénéficie d’un prestige moindre que celui accordé à l’enseignement général, contribuant ainsi à faire de cette voie souvent l’orientation par défaut. Pour ce faire, vous avez besoin :& #xD ;

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– Renforcer l’attractivité de ce parcours de formation en l’identifiant comme un parcours d’excellence et d’avenir. Trop souvent, les professionnels et les « prescripteurs » (parents, enseignants, etc.) considèrent l’apprentissage comme un secteur secondaire alors qu’il devrait être un véritable point de départ pour entrer dans la vie active. 
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– Allier théorie et pratique dans toutes les filières tourisme et hôtellerie et favoriser le développement des filières apprentissage/alternance comme pratiquées en Suède, en Suisse ou en Allemagne et intégrer les programmes internes aux entreprises « diplômées ». 
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Quel master après un Bachelor tourisme ?

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– S’inspirer des Compagnons du Devoir pour que les jeunes, quel que soit leur niveau d’études, suivent un parcours de formation tout au long de leur vie professionnelle.
Quels Masters après un bachelor ?

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Quel master après un BTS Tourisme ?
– Rendre les employeurs responsables des contrats d’apprentissage. Cette dernière doit être une porte d’entrée vers la vie active en débouchant sur la signature d’un contrat de travail. C’est pourquoi les entreprises pourraient être incitées à s’engager à transformer les contrats d’apprentissage en contrats à durée indéterminée. Ces contrats doivent être vus comme une véritable relation tripartite qui lie l’étudiant, l’établissement de formation et le maître d’apprentissage.
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- – Réaffecter les apprentissages aux communautés qui ne relèvent plus des régions. Cependant, l’apprentissage est tout à fait adapté aux métiers du tourisme et il semble opportun de le réaffecter aux collectivités territoriales, et plus particulièrement aux Communautés Communales afin que son enseignement intègre réellement les besoins et les problématiques propres à chaque destination touristique. 
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- – Revoir la répartition du temps d’étude et de travail dans les entreprises pour répondre aux attentes des professionnels et donc augmenter les chances des jeunes de trouver des apprentissages de master, il faut adapter le rythme d’apprentissage aux entreprises et à leurs périodes d’activité (par exemple : pourrait réserver la semaine du Festival de Cannes à l’activité professionnelle plutôt qu’à l’école, en compensant le temps scolaire à un autre moment bien sûr).
- La mise à niveau par la formation continue permet de maintenir les actifs dans leur emploi et d’améliorer leurs compétences, mais aussi de permettre aux nouveaux entrants dans le secteur de trouver un emploi. 
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Quel salaire avec un BTS Tourisme ?
Pour ce faire, il faut penser à adapter la formation continue aux besoins des professionnels, en s’appuyant sur des formations plus larges dans le domaine du savoir-être / « soft skills » qui constituent aujourd’hui l’enjeu majeur des professionnels de l’hôtellerie, notamment dans la perspective à améliorer la qualité de l’accueil et permettre de construire des passerelles vers d’autres secteurs d’activité et métiers (exemple : luxe, communication, etc.), renforçant ainsi les perspectives de carrière et/ou facilitant la reconversion des professionnels."

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Où travailler avec un BTS Tourisme ?
La formation continue doit répondre aux attentes des professionnels du secteur en développant des programmes en étroite collaboration avec les partenaires sociaux et les établissements de formation professionnelle. Cela nécessite de s’accorder avec le secteur privé sur des référentiels de formation, d’activité et de certification et de les adapter en permanence pour assurer leur adéquation avec les besoins du marché, sur le modèle danois avec l’AMU (Arbejdsmarkedsuddannelser, programme de formation professionnelle, voir ci-contre) où chaque année près de 400 formations des cours sont créés. 
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- La formation continue doit permettre de développer des certifications transversales qui valideraient des aptitudes ou des compétences professionnelles communes à plusieurs branches professionnelles, notamment dans le domaine des services. Ils faciliteraient la transition d’un poste à l’autre et entre les différentes branches, favoriseraient la mobilité entre les secteurs et attireraient du personnel extérieur au secteur pour pourvoir les postes vacants.
- La crise professionnelle qui touche les plus jeunes peut certainement être évitée par une nouvelle pratique RH dans les entreprises hôtelières et plus généralement dans le domaine du tourisme. Au lieu de rencontrer de sérieuses difficultés avec les candidats les plus jeunes, et d’attendre pour inventer « l’expérience collaborateur », il est possible d’ouvrir les pratiques à de nouveaux publics. Ceci est évidemment conditionné au fait que les entreprises acceptent une nouvelle stratégie de recrutement et ouvrent de nouveaux horizons.
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- – Les seniors, parfois présents dans le secteur de l’hôtellerie (avec des contrats « complémentaires ») constituent un vivier important. Et le secteur est un pourvoyeur d’emplois ouvert à ceux qui souhaitent transformer une entreprise ou compléter leurs revenus. Une offre visant à assouplir leurs conditions de travail (temps partiel, aménagements pour les personnes ayant des problèmes de santé) sans pénaliser économiquement les entreprises renforcerait cet axe.
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- – Demandeurs d’emploi : l’objectif est d’identifier rapidement les demandeurs d’emploi et de favoriser leur recrutement dans les métiers de l’encadrement supérieur. Des dispositifs existent avec Pôle emploi et peuvent être utilisés assez facilement. Dès lors, sous réserve de conditions de sélection selon des critères (ou compétences professionnelles) préétablis (connaissances, capacité de gestion, expérience de la relation client, etc.), plusieurs mécanismes ont été identifiés pour réaliser cette ouverture au public expérimenté en reconversion ou professionnel. mobilité : préparations opérationnelles à l’emploi individuel (POEI), préparations opérationnelles à l’emploi collectif (POEC) et stages de formation préalable à l’embauche (AFPR).
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Quel salaire pour un niveau BTS ?
– Immigrés : le secteur étant un puissant moteur d’intégration économique et sociale, il est clair que la France pourrait s’inspirer des pratiques mises en œuvre ailleurs dans le monde, notamment au Canada, en faisant appel aux compétences professionnelles des nouveaux arrivants sur le territoire. Les entreprises pratiquent déjà cette « mobilité professionnelle internationale » en organisant des recrutements dans certains pays d’Europe de l’Est, pour attirer de jeunes professionnels multilingues et bien formés. Au Canada, les entreprises touristiques lancent des campagnes internationales pour attirer de nouveaux travailleurs. Les professionnels québécois du tourisme prévoient de recruter pas moins de 40 000 étrangers en 2022. Des questions sur la professionnalisation et l’intégration des personnes récemment arrivées de pays en guerre d’Afrique ou du Proche et Moyen-Orient pourraient donc se poser. De nombreux réfugiés d’Ukraine ont également trouvé du travail dans de nombreux établissements hôteliers ces dernières semaines.
Qui est le ministre des Finances et du Budget ?
Brice Duthion est chargé de mission Campus Sud métiers du tourisme à la CCI Nice Côte d’Azur. Il est également consultant et expert indépendant en tourisme, culture et développement territorial. Il travaille avec de nombreux acteurs publics et privés, il est expert auprès de l’Open Tourisme Lab, du CNFPT et du HMS Dunkerque et il fait partie de l’équipe de blogueurs du site etoourisme.info.

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Quel est le nom du ministre du budget ?
Auparavant, il a été maître de conférences au Conservatoire national supérieur des arts et métiers (Le Cnam), enseignant et tuteur à l’École des sciences urbaines du Po Paris, vice-président de la Conférence d’excellence en formation touristique (CFET) et membre fondateur de le français. Institut du tourisme (IFT).
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Qui etait Ministre des Finances sous Chirac ?

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Qui est le ministre des Finances au Maroc ?
Brice Duthion est l’auteur de plusieurs livres et articles spécialisés dans le tourisme. Il a été responsable de la collection « tourisme » aux Editions de Boeck Supérieur. Enfin, il est l’auteur de plusieurs MOOC mis en ligne sur France Université Numérique (FUN).’
Quel est le ministère en charge du tourisme ?

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brice.duthion@cote-azur.cci.fr
- 1.Publié par
- marque
- le 28/04/2022 10:02
Quel est le nom du ministre du tourisme ?
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Quel est le nom du ministre de l’action et des comptes publics ?
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