Covid-19 : Qu’est-ce qui va changer à la fin de l’état d’urgence ?

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Fin du port du masque à l’extérieur comme à l’intérieur, passeports de vaccination, couvre-feux et détentions… L’épidémie de Covid-19 semble toucher à sa fin, du moins en termes de mesures sanitaires. Ce lundi, trois jours après le début de la première naissance, l’état d’urgence en vigueur depuis le 20 mars 2020 prendra fin en France, permettant d’imposer par voie réglementaire des restrictions pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Dès le 14 mars, le vent de la liberté souffle sur le territoire. A cette date, les Français n’avaient plus besoin de carnet de vaccination pour entrer dans les lieux de loisirs et culturels, et le masque n’était plus obligatoire, sauf pour les transports. Quelques mois plus tard, le 16 mai, la dernière mesure en vigueur était levée. Désormais, elles ne peuvent plus être imposées aux Français par l’intermédiaire du Premier ministre. La restriction doit passer par le parlement pour passer.

Fin des mesures d’exception

Fin des mesures d’exception

Avec le projet de loi sur la santé adopté par le parlement mardi dernier, la partie du code de la santé publique qui traite des urgences sanitaires sera officiellement abrogée à compter du 1er août. « A partir du 1er août, en cas de recrudescence épidémique particulièrement importante, le gouvernement ne pourra plus appliquer les mesures coercitives permises par le régime pour sortir de l’urgence sanitaire », a confirmé le député Renaissance Sacha Houlié. en commission juridique, mercredi 6 juillet.

« Si le gouvernement a besoin à l’avenir de pouvoirs exceptionnels en cas de crise sanitaire, il devra les négocier un à un avec le parlement », a souligné mardi 26 juillet le rapporteur LR Philippe Bas.

Mesures exceptionnelles limitant la vie quotidienne – passeport sanitaire, obligation de porter un masque, incarcération, couvre-feu, métrique, etc. – il n’est donc plus possible de restaurer aussi facilement.

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Les tests de dépistage ne disparaissent pas complètement

Les tests de dépistage ne disparaissent pas complètement

Le dépistage à l’entrée et à la sortie du territoire est toujours possible, mais plus difficile. Si le Premier ministre peut toujours l’ordonner par décret, il doit toujours le faire sur la base d’un rapport du ministère de la Santé. Il doit aussi attendre « l’avis d’une autorité scientifique compétente ».

Dans le cas des territoires d’outre-mer, la même possibilité existe, cette fois en cas de surpopulation hospitalière. Cependant, les dirigeants locaux et les membres élus de la communauté concernée doivent être consultés.

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Ces dispositions, adoptées après avis de la Haute Autorité de Santé, ne peuvent être appliquées que par décret pendant deux mois et après les votes du parlement.

Adieu au Conseil scientifique

Adieu au Conseil scientifique

Le Conseil de la recherche s’apprête également à tirer sa révérence. Né le 10 mars 2020, le comité ad hoc d’une dizaine de scientifiques, présidé par le professeur Jean-François Delfraissy, est sorti de scène dimanche à la demande d’Emmanuel Macron. Pendant deux ans et quatre mois, qui ont compté « plus de 300 réunions » et plusieurs interventions médiatiques, ses membres ont émis des avis, notamment près de 90 avis ou notes sur la situation sanitaire et les moyens de lutter contre les vagues épidémiques.

Infectiologues, épidémiologistes, soignants, spécialistes des sciences humaines (anthropologue, sociologue), renforcés au bout de quelques mois par six autres experts (gériatre, vétérinaire, pédopsychiatre, etc.), ont mené un exercice délicat et parfois contradictoire entre science et pédagogie. et gestion de la santé.

Le poste vacant sera remplacé par un « commando », un « comité indépendant, transparent dans ses avis et extrêmement réactif », a expliqué mercredi 27 juillet via franceinfo le ministre de la Santé François Braun. Selon le ministre, cela se fera en tant que « groupe commando de scientifiques de très haut niveau ».

Et pour les soignants ?

Et pour les soignants ?

La fin de l’état d’urgence aurait pu s’accompagner de la réinsertion des soignants non vaccinés. Mais la question n’est pas sur le menu. « Ce n’est pas pertinent et ce n’est pas l’objet de ce texte », a tweeté François Braun le 5 juillet. Selon le rapporteur, le Sénat a « créé une voie pour la réinsertion des travailleurs licenciés » avec le projet de loi santé.

Cependant, selon le texte, l’obligation de vacciner les aidants familiaux ne sera suspendue que si le Conseil des soins de santé (TAS) estime qu’elle n’est plus justifiée. Les soignants non vaccinés sont alors immédiatement réintégrés. Et ce ne sera pas avant demain. La HAS a pris les devants vendredi 22 juillet en se disant « favorable au maintien de l’obligation de vacciner contre le Covid-19 pour les personnels des milieux sanitaires et médico-sociaux ».

« L’obligation de vaccination est inscrite à l’article 12 de cette loi à partir du 5 août, mais contrairement à l’état d’urgence, qui est là aussi et prend fin le 31 juillet, aucun délai n’est prévu », explique Jean-Paul Markus au Monde. Professeur de droit public à l’Université Paris-Saclay. L’obligation peut être révoquée, mais cela n’est pas prévu dans la nouvelle loi, elle reste donc en place. »