Depuis lundi 11 juillet, le service des urgences du CHU de Nice a été contraint de « réguler l’admission » des patients. A Nice, comme dans certaines zones touristiques, chaque été, les services d’urgence reçoivent deux à trois fois plus de patients que le reste de l’année.
Publié le 13/07/2022 06:38
Mis à jour le 13/07/2022 06:56
« Sur l’ensemble de la zone sud, c’est extrêmement compliqué », prévient Pierre Schwob Tellier, co-président du collectif Inter-Urgences. Confronté à un manque de personnel, le service des urgences du CHU de Nice a dû filtrer des patients ce lundi 11 juillet en raison d’un trop grand nombre de personnes. Une situation inédite en pleine saison touristique estivale.
La crainte d’une escalade de la crise dans les services d’urgence devrait se concrétiser cet été. Entre l’afflux de touristes, les vacances des employés et le manque de médecins, les services d’urgence débordent. A Nice, si certains patients sont encore vus sur place, d’autres sont orientés vers les hôpitaux et cliniques voisins. Le service des urgences de Nice a reçu lundi soir un « pic de 310 patients » en raison d’une activité estivale « soutenante », avec 70 visites de plus que la moyenne annuelle, a précisé le CHU. « Nous avons déjà des situations d’urgence qu’il faut réguler, comme à Bordeaux, Toulouse et Nice. En zone sud, on a des hôpitaux qui sont au bord de la panne, comme La Timone à Marseille », souligne Pierre Schwob.
Le docteur Marc Noizet, président de l’association Samu-Urgences de France, fait le même constat. Les hôpitaux des villes méditerranéennes, dont le Vaucluse, ont moins d’effectifs cette année. « Cette année, il y a des tensions parmi les secouristes, notamment en Méditerranée. » L’affirmation que le président du Samu-Urgences de France « ne s’explique pas ». « Jusqu’à présent, c’étaient des zones assez attractives et plutôt à l’abri de ces tensions », poursuit-il.