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Crise hospitalière : face à la catastrophe annoncée, comment sauver les situations de crise ?

La ministre de la Santé Brigitte Bourguignon rencontre depuis une dizaine de jours les acteurs de la santé, qui appellent à agir sans tarder. Si certaines mesures font l’unanimité, comme la revalorisation du travail de nuit, d’autres suscitent déjà des débats houleux.

Est-ce parce que la mission de sauvetage s’annonce particulièrement compliquée que la réponse du gouvernement semble encore confuse ? Alors qu’une crise majeure secoue l’hôpital, et notamment ses services d’urgence, la méthode de l’exécutif reste hésitante.

Brigitte Bourguignon, nouvelle ministre de la Santé, a annoncé dans sa première allocution le 25 mai l’ouverture d’une séquence d’échanges bilatéraux avec des professionnels de santé pendant « quinze jours », qui doit déboucher sur des mesures de maintien l’été à l’hôpital. Mais quelle marge de manœuvre a réellement le nouveau locataire de l’avenue de Ségur ?

En attendant, une « mission flash » d’un mois sur les soins urgents et non programmés a été lancée par le président de la République, le Dr François Braun, mandatée par le Samu-Syndicat Urgences en France, qui ne rendra compte que de ses conclusions. Fin juin. Sans oublier la grande « consultation » sur la santé auprès des professionnels et des citoyens, promise lors de la campagne présidentielle, et prévue pour l’été.

Sur le terrain en revanche, le cri d’alarme est général : impossible d’attendre ! Dans le cabinet du ministre, les représentants des médecins au pouvoir, de la communauté hospitalière ou encore des médecins libéraux se succèdent depuis une dizaine de jours. Avec une question centrale : comment traverser la période estivale, traditionnellement tendue pour les hôpitaux ? Cette année, il y a des difficultés de toutes parts depuis plusieurs semaines maintenant, et beaucoup prédisent une catastrophe.

Un sujet présidentiel

Le flou domine encore largement sur les parcours que le gouvernement a prévus, et aussi sur le calendrier, selon le premier revenu avenue de Ségur. Ils décrivent un ministre « attentif » et « à l’écoute ». « Il ne fait aucun doute qu’elle n’a pas encore de feuille de route très claire, ni d’arbitrage, oriente un représentant hospitalier. A partir du moment où une grande conférence d’Emmanuel Macron sur la santé est annoncée, ce sera forcément un sujet présidentiel, ce qui explique peut-être sa grande prudence. »

Au ministère de la Santé, on tergiverse, signale une discussion « franche », « sans tabou », « sans aucune instrumentalisation politique ». « Les discussions vont se poursuivre dans les prochains jours pour mettre en place les réponses nécessaires pour l’été, au plus près des territoires, mais aussi structurellement », précise-t-il.

Une réserve que les acteurs expliquent aussi par un sol incendiaire : après deux ans de crise épidémique, les urgences sont en première ligne avec une crise d’une ampleur sans précédent, alors que les fermetures de lits d’hôpitaux se sont multipliées chaque année.Sol faute de personnel soignant . Avant même le début de la période estivale, de nombreux services – au moins 120 selon le SAMU-Urgences de France, au 20 mai – sont contraints de fonctionner en mode dégradé.

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Au moins 120 services d’urgence ont été contraints de limiter leur activité…
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