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le 30/10/2022 à 05:30, Mis à jour le 31/10/2022 à 11:20
Pour minimiser la pollution intérieure, mieux vaut choisir ce que l’on met au mur. On vous explique tout sur la peinture verte, plus écologique les unes que les autres.
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Ceux qui ont visité le rayon peinture d’un magasin de bricolage le savent : difficile de s’y retrouver parmi les nombreuses mentions sur l’étiquette ! Par peinture « verte », on entend ici la plus naturelle, qui fait l’impasse sur les pigments et les solvants chimiques, et utilise des résines et des liants d’origine végétale. Les peintures conventionnelles, quant à elles, sont de deux types : la plus courante est dite « à base de solvants », c’est-à-dire qu’elle contient des solvants chimiques ; il est dilué avec du white spirit. La peinture acrylique, dite « à base d’eau », remplace le solvant par de l’eau, mais comme la peinture à base de solvant, elle est constituée de résines chimiques dérivées du pétrole.
les mentions « naturel », « biologique » ou « écologique » n’ont aucune valeur réglementaire et surtout marketing.
La peinture naturelle est tout bon
Ouvrez un pot de peinture : près de la moitié de ce qu’il contient s’évapore dans l’air lorsqu’il est sur le mur ! En quelques jours, les composants libérés produisent une terrible pollution intérieure. Les composés organiques volatils (COV) qui s’échappent ainsi sont des perturbateurs endocriniens. Selon la réglementation européenne, la teneur en COV de la peinture doit être inférieure à 30 g/l. La peinture dite « sans COV » en contient moins de 5 g/l. Enfin, une peinture contenant moins de 1 g/l de COV est considérée comme très performante !
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Dans la fiche technique, il est également fait mention des émissions de COV, qui sont la quantité qui s’évapore dans l’air une fois sèches : les peintures sont classées par lettre, de A+ pour celles qui émettent les produits les plus toxiques à C pour les plus saines. . On ne choisit que des personnes aux émissions classées A+ : des calculs d’émissions qui sont en effet effectués vingt-huit jours après la pose… Mais qui attend ce laps de temps avant d’entrer dans la pièce « fraîchement » repeinte ? Nous prenons donc nos précautions en nous concentrant sur les plus performants, mais aussi sur ceux estampillés Ecolabel Européen ou NF Environnement. Ces indications sont les seules dignes de confiance : dire « naturel », « bio » ou « écologique » n’a aucune valeur réglementaire et relève principalement du marketing.
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La peinture naturelle a longtemps eu mauvaise presse : elle n’est pas assez couvrante, elle se lave difficilement ou elle est moins adaptée aux jeux d’eau, elle ne convient pas à ses concurrents chimiques. Mais cela a changé ! On regarde par exemple dans le taux de rendement : en moyenne, 1 litre de peinture couvre 10 m². Chez Algo, marque bretonne de peinture composée à 98% de résines bio-sourcées et de matières premières d’origine naturelle (principalement des algues), nous avons un niveau de production de 12 m² ! Cuisine, salle de bain : désormais, même les pièces exigeantes trouvent la peinture « verte » qui leur convient.