« Déserts médicaux », une crise politique

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La question de l’égalité d’accès aux soins, mise en lumière par la pandémie de Covid-19, n’a jamais été aussi importante. Des mesures d’urgence doivent être prises, voire renforcées, telles que l’affectation d’infirmiers ou de pharmaciens à vacciner.

Publié le 28 septembre 2022 à 11h30, mis à jour le 28 septembre 2022 à 11h30 Temps de lecture 2 min. Lire en français

Depuis longtemps, le mal qui alimente le réseau médical français et l’inégalité d’accès aux soins est reconnu et ses causes identifiées. La carte du « désert médical », longtemps circonscrite aux zones rurales, a maintenant atteint les zones urbaines, certaines villes et même les villes moyennes. Dans la France de la Sécurité Sociale Universelle, 6 millions de citoyens, dont 600 000 souffrent d’une maladie de longue durée, n’ont pas de médecin où se rendre et l’inégalité spatiale est criante. Dans les zones à ressources limitées, il n’est pas rare d’attendre plus de trois semaines pour consulter un médecin généraliste et plus d’un tiers de la population déclare avoir renoncé pour des raisons de coût, de temps d’attente ou de disponibilité.

Cette situation, associée au déclin de la démographie médicale et à une mauvaise répartition dans la communauté, au moment même où les besoins de santé augmentaient, s’explique par le manque de recherche dans les années 1970-2000, politique acceptée alors sous la pression des médecins libéraux et santé. administrateurs système. Inacceptablement, l’explosion provoquée par les inégalités locales d’accès à la santé accroît la colère des exclus et un discours politique démagogique.

Il y a donc urgence à agir et le moment est venu : outre l’examen, cet automne, au Parlement, du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le calendrier politique prévoit la renégociation de l’assemblée médicale qui régit les rapports entre liberté . médecins et l’assurance-maladie, et, à partir du 3 octobre, l' »assemblée générale de la santé », qui est censée arranger le système. Il n’a jamais été aussi important de se pencher sur la question de l’égalité d’accès aux soins, confirmée par la pandémie de Covid-19 et relancée par plusieurs projets de loi d’élus locaux, c’est devenu limpide.

Disparités entre territoires

Le problème, auquel de nombreux pays européens sont confrontés, est important : il s’agit de faire évoluer l’offre de traitement – ce qui apparaît jusqu’ici – vers de nombreux besoins, désormais au centre de l’attention.

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Des mesures urgentes devraient être prises ou renforcées pour augmenter le travail des médecins : la délégation du travail aux infirmières et auxiliaires médicaux, aux pharmaciens et aux sages-femmes pour prescrire des contraceptifs, « consultations de front où les médecins se rendent aux patients éloignés.

Au lieu d’imposer d’en haut l’obligation de s’asseoir avec un succès imprévisible – la difficulté de marquer la place, le risque de « mercenaire » sans avenir -, il vaudrait mieux, comme l’a soutenu le ministre de la Santé, François Braun, donner des options aux solutions envisagées. dans la communauté et les élus. Mais le nombre de différences entre les lieux, qui dépassent le monde de la médecine, rend important d’avoir un processus qui inclut un lien, pas nécessairement une personne, par exemple la « responsabilité régionale », qui est établie avec les médecins certains jours.

L’opposition rencontrée par le ministre et les étudiants en médecine, où ils veulent prolonger l’année d’étude effectuée dans les déserts médicaux, souligne la nécessité pour toutes les générations de médecins de partager la responsabilité. N’oublions pas : notre système de santé est très libéral mais il est financé par l’État. Sa réforme, impliquant la contribution et les efforts de chacun, requiert du courage politique.

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