Les temps sont durs pour le marché automobile… Mais pas pour le marché des deux-roues, bien au contraire ! Pour cause : en novembre 2021, il a augmenté de 33 % par rapport à novembre 2020. Il semblerait que la crise profite au marché de la moto, révélant chez les Français une envie de liberté et de mobilité.
Le marché des deux-roues en hausse de 33 % en novembre 2021
Les chiffres fournis par le cabinet AAA Data sont éloquents : pour l’année 2021, le marché des deux-roues de plus de 50 cm³ a connu une hausse de près de 10 %. Rien qu’en novembre, il a bondi de 33 % par rapport au même mois l’an dernier. Cependant, ce mois-ci n’est guère connu pour son dynamisme en ce qui concerne le marché de la moto. Traditionnellement, les deux roues sont moins attrayantes en cette saison froide.
De plus, en 2021, le marché des scooters et motos pourrait atteindre 200 000 ventes. Rappelons que le record annuel historique en France est de 240 000 ventes. Ces chiffres tranchent particulièrement avec la période noire vécue par les deux-roues entre 2008 et 2013. Le vélo électrique a aussi la cote avec 500 000 unités vendues en 2020 : 2021 devrait fournir des chiffres similaires.
Le deux-roues porté par la crise de Covid-19
« L’un des effets de la crise du Covid-19 a été de détourner une partie du public des transports en commun vers les véhicules à deux roues, sous ses différentes formes, ce qui est renforcé par son rôle d’alternative aux déplacements urbains. », explique Grégoire. Billetterie. , secrétaire général de la filière deux-roues du Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA).
Pour Data AAA, « la demande est pour les deux-roues ». En effet, le marché automobile est fortement pénalisé par le manque de semi-conducteurs. A tel point que certains constructeurs ont annoncé une forte réduction du nombre de véhicules assemblés cette année. De plus, cela provoque une inflation sur le marché des voitures d’occasion et allonge le délai de livraison. De son côté, le marché des deux-roues, moins dépendant de ces composants électroniques, est beaucoup moins impacté.
Un désir de liberté et de mobilité individuelle
Autre aspect de la crise qui dynamise le marché des deux-roues : les envies de liberté, d’espace et de mobilité. « La période actuelle ne favorise pas uniquement les solutions de mobilité individuelle. Il a aussi éveillé, chez les consommateurs, une envie de liberté, de se faire plaisir », explique Vincent Thommeret, directeur général de Yamaha France.
« Le boom de la moto plaisir corrobore ce que l’on observe aussi du côté des ventes de quads ou de bateaux : après les confinements, les gens ont accumulé du pouvoir d’achat et sont prêts à dépenser pour leurs loisirs », ajoute-t-il. Car si l’on observe une hausse de 7,8% du marché 125 cm³, le marché des gros moteurs progresse de 10,4%. Un marché conçu plus pour le plaisir que pour le besoin.
Mais même pour les automobilistes et notamment ceux qui habitent en ville, la question de la nécessité se pose de plus en plus. En effet, se déplacer en ville en voiture semble de plus en plus difficile : zones à faibles émissions (ZFE), réduction du nombre de voies routières, souvent au profit de pistes cyclables… Cela a également permis -le marché croissant des cyclomoteurs (moins de 50 cm³), notamment pour les modèles électriques, qui représentent désormais 20 % du parc de cette catégorie. Ce dernier ne sera pas concerné par le stationnement payant à Paris, qui entrera en vigueur le 1er septembre 2022.

 ;
Économisez jusqu’à 40 % sur votre assurance moto&xD;