Droits de succession : calcul, barème, simulateur, déduction

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

Les droits de succession sont dus au moment du transfert de la succession dans les six mois suivant son décès. En fonction de la proximité de la famille avec le défunt, des majorations s’appliqueront et le conjoint marié ou pacsé est exonéré de toutes charges. Il est possible d’utiliser un simulateur pour connaître votre droit successoral.

Table des matières

Coronavirus et règlement des droits de succession

Coronavirus et règlement des droits de succession

Le délai de déclaration et de règlement d’une succession fiscale est de 6 mois à compter de la date du décès de la personne. Cette durée reste inchangée pendant la crise corona, même si la date s’y inscrit. En effet, le règlement n° 2020-306 du 25 mars 2020, qui proroge certains délais expirant pendant la période d’urgence sanitaire, ne couvre pas « les déclarations servant à l’imposition ainsi que l’assiette, le paiement et le recouvrement des impôts » (article 10, alinéa II) .

En revanche, d’autres termes liés aux droits de succession sont concernés par ce report. Ainsi, si un héritier potentiel est sommé par un autre de choisir l’option successorale (accepter, renoncer ou accepter jusqu’à la succession de la succession), il dispose de deux mois pour annoncer sa décision. Passé ce délai, il est réputé défaillant. Si la période pendant l’état d’urgence sanitaire est expirée, il dispose de deux mois à compter de sa fin pour faire connaître son choix. D’autres actes, comme le délai pour s’opposer à la saisine du légataire universel ou pour introduire une demande en réduction, sont également reportés.

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Droits de succession en France : un impôt en hausse

L’impôt sur les successions est un impôt indirect, qui est basé sur le transfert d’un héritage d’une personne à une autre. La taxe foncière en France représente 12 milliards d’euros de recettes pour l’Etat selon le rapport budgétaire 2019 de l’Assemblée nationale. Ils sont en hausse de près de 60 % depuis 2012.

Pourtant, seul un tiers des Français ont bénéficié d’un transfert de patrimoine, selon une note de synthèse de France Stratégie. En effet, les frais de succession bénéficient de remises. Par exemple, le conjoint marié ou pacsé est exonéré de tout frais de succession.

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Paiement des droits de succession : qui ? quand?

Paiement des droits de succession : qui ? quand?

Qui doit payer les droits de succession ?

Tous les héritiers, à l’exception du conjoint marié ou pacsé, doivent payer des droits de succession selon le montant qu’ils ont perçu et après déductions.

Attention : si vous héritez d’une victime de guerre ou d’un acte terroriste, d’un militaire mort en opération à l’étranger, vous n’avez pas à payer de droits de succession.

Quand doit-on payer les droits de succession ?

Lors du dépôt de la déclaration de droits de succession, vous devez payer des droits de succession. La déclaration doit être déposée dans les 6 mois du décès en France métropolitaine et dans l’année à l’étranger ou à l’étranger. Si la déclaration est faite trop tard, des sanctions s’appliqueront. Ils sont de 0,20 % par mois en droits de succession, et de 10 % plus d’un an après le décès.

Les certificats de succession sont disponibles ici : https://www.impots.gouv.fr/portail/formulaire/2705-sd/declaration-de-succession.

Les héritiers sont solidairement responsables du paiement des frais de succession, une seule déclaration est requise pour l’ensemble de la succession. Elle doit être déposée auprès du Centre des Finances Publiques du domicile du défunt.

Comment payer les droits de succession ?

Les droits de succession peuvent être acquittés de plusieurs manières :

Si le montant à verser est supérieur à 10 000 euros, il est également possible de payer en faisant don d’un objet à l’Etat. Il pourrait être :

Le don doit être approuvé par un ministère

Droits de succession : délais de paiement et de dépôt de la déclaration 

Paiement fractionné des droits

Il est possible de demander à l’administration d’étaler le paiement des droits de succession. Vous devez joindre la demande au certificat d’hérédité et fournir une garantie de paiement, telle qu’une hypothèque immobilière.

Cependant, depuis le 1er janvier 2015, l’étalement est limité à trois échéances dans un intervalle d’un an, sauf si 50 % des actifs sont liquides, où l’étalement est jusqu’à trois ans.

Un taux d’intérêt est ajouté aux droits de succession. Il change chaque année, mais reste fixe pendant toute la durée de la scission. Il est calculé en tenant compte du taux d’intérêt effectif moyen des prêts hypothécaires à taux fixe de détail, moins un tiers. Le taux d’intérêt en 2020 du paiement fractionné est de 1,2 %. En cas de transmission d’entreprise, ce taux est réduit des deux tiers sous certaines conditions.

Paiement différé des droits

Le paiement des droits de succession peut également être reporté dans des conditions strictes. Ceci n’est possible que lorsque la succession comprend un immeuble en nue-propriété, c’est-à-dire posséder un bien sans pouvoir en jouir (y habiter ou en tirer des revenus locatifs).

L’intérêt s’applique également ici.

Quels sont les frais de notaire lors d’une succession ?

L’engagement d’un notaire pour le droit des successions n’est requis que dans un nombre limité de cas :

Le notaire réalise un certain nombre de missions indispensables au règlement de la succession :

Le paiement est déterminé en fonction des actes accomplis, dont le prix est réglementé. Les émoluments sont généralement exprimés en pourcentage de la valeur totale du bien ou de l’actif brut de la succession. Les pourcentages diffèrent selon la taille de la succession : plus elle est élevée, plus la part que prend le notaire est faible.

Retard sur le règlement de la succession du défunt : des pénalités pour les héritiers ?

Des sanctions s’appliquent aux héritiers pour certaines infractions

L’intérêt pour retard de paiement des droits de succession est de 0,2% par mois, soit 2,40% par an, à partir de 6 mois après le décès. Les sanctions s’appliquent également jusqu’au 13ème mois après le décès (10%) ou 90 jours après la mise en demeure (40%).

En cas de non-paiement et après mise en demeure, l’administration peut saisir la ou les marchandises.

Si la déclaration a été faite de manière erronée, la pénalité pour faute intentionnelle s’élève à 40% des droits. En cas d’opération frauduleuse, ce pourcentage s’élève à 80 %. Enfin, une majoration de 80% s’applique aux frais dus en cas de rectification du fait de comptes étrangers non déclarés.

Droit de succession : calcul en plusieurs étapes

1ère étape : Déterminer la part de la succession taxable.

La première étape est l’évaluation du patrimoine net imposable, qui est égal à l’ensemble des biens du défunt moins toutes ses dettes. Les biens sont évalués à leur valeur au jour du décès. En cas de donation, si l’acte a eu lieu moins de 15 ans avant le décès, l’acte doit être comptabilisé dans l’actif net imposable.

Certaines dettes sont également déductibles. Il s’agit principalement des frais d’obsèques, dans la limite de 1500 euros, ou des frais de la dernière maladie non encore remboursée.

En cas de partage du droit de propriété, la valeur imposable entre l’usufruit et l’usufruit est soumise à un barème selon l’âge de l’usufruitier.

La répartition de l’héritage dépend essentiellement de l’existence d’un testament du défunt. A défaut de testament, il y a dévolution légale : la loi désigne les héritiers et leur part. Chaque catégorie exclut les catégories suivantes dans l’ordre.

A noter que les époux disposent d’autres moyens d’influer sur la succession, tels que le choix du régime matrimonial, la donation entre époux.

2ème étape : Retrancher les abattements sur les droits de succession

Une déduction est alors appliquée sur la part qui revient aux droits de succession. Ils varient selon la relation avec le défunt.

Pacs homme ou femme/partenaire

Exonéré de droits de succession

Petit-enfant et arrière-petit-enfant

Le frère ou la sœur du défunt

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15 932 € sauf cas d’exonération entre frères et sœurs

Neveu ou nièce du défunt

3ème étape : Appliquer le barème des droits de succession

Une fois la déduction déduite de l’actif net imposable, la partie déclarée de l’héritage est imposée. Comme pour l’impôt sur le revenu, le barème est progressif et fractionné. Le taux d’imposition augmente à chaque nouvelle tranche. Voici un tableau récapitulatif pour la séquence de ligne directe :

Montant de la partie de la succession qui vous revient après déduction

Entre 8.072€ et 12.109€

Entre 12 109 € et 15 932 €

Entre 15 932 € et 552 324 €

Entre 552 324 € et 902 838 €

Entre 902 838 € et 1 805 677 €

Pour les frères et sœurs, le barème des droits de succession est le suivant :

Montant de la partie de la succession qui vous revient après déduction

Pour les cousins, parents jusqu’au 4ème degré inclus, le taux d’imposition est de 55%. Pour tous les autres héritiers, il est de 60 %.

Exemple de calcul des droits de succession

Je suis l’un des enfants du défunt et après partage des biens j’hérite de 200 000 euros.

J’applique d’abord le supplément de 100 000 euros pour les enfants, donc ma part imposable est de 100 000 euros.

Comme l’impôt sur le revenu, ce barème est progressif. Je dois terminer le premier niveau avant de commencer le deuxième, puis le troisième, etc. Je divise ce montant comme suit :

Je devrais donc payer 18 194,00 € en héritage.

Droits de succession de sa maison principale

Pour la résidence principale du défunt, une réduction supplémentaire de 20% est accordée sur la valeur du bien.

Il est possible de léguer progressivement votre bien à vos enfants en constituant une société civile immobilière qui permet à plusieurs personnes de posséder et de gérer un bien immobilier. Il est alors possible de faire une donation pour transmettre ses parts à ses enfants, dans la limite de 100 000 euros tous les 15 ans pour éviter l’impôt. De plus, la liquidité des biens immobiliers divisés en actions est souvent moindre : le bien immobilier sera donc sous-évalué par rapport à sa valeur au moment des droits de succession.

Simulateur de calcul de droits de succession

Simulateur de calcul de droits de succession

Une simulation de calcul du montant à payer en droits de succession est disponible gratuitement sur le site de l’administration. Vous devez connaître le montant de la partie de la succession qui vous est due. D’autres frais, tels que les frais de notaire, peuvent également s’ajouter au paiement des droits de succession. Le simulateur prend en compte votre relation avec le défunt – enfant, frère et sœur, petit-enfant…

Abattements sur les droits de succession

Abattements sur les droits de succession

Abattement sur les donations

Tous les quinze ans, chaque parent a la possibilité de transférer 100 000 EUR en franchise d’impôt pour chacun de ses enfants. Un enfant peut donc bénéficier d’une exonération fiscale maximale de 200 000 euros. L’âge de l’enfant n’est pas pertinent pour le don.

Il est également possible de faire une donation entre grands-parents et petits-enfants : la majoration est de 31 865 € par enfant d’un des grands-parents. L’enfant peut donc bénéficier de cette réduction quatre fois.

Si le donateur décède dans les 15 ans, le montant doit être remis à la succession.

Le démembrement de propriété

Afin de payer moins de droits de succession, il est également possible de dissoudre les droits de propriété : conserver l’usufruit pour les parents (c’est-à-dire le droit d’habiter ou de louer le logement), et la nue-propriété (le droit d’en disposer) pour par exemple les héritiers. En cas de décès, la valeur du bien est diminuée d’une indemnité, qui dépend de l’âge auquel la donation a été faite.

Valeur de la nue propriété par rapport à la valeur réelle

Pour vendre le bien lorsqu’il a été taillé en pièces, l’accord des deux parties est indispensable.

Abattement sur la nature des biens transmis

Logements nouvellement acquis entre le 1er juin 1993 et ​​le 31 décembre 1994 et entre le 1er août 1995 et le 31 décembre 1995 (uniquement avec le premier transfert de propriété) et maisons et garages acquis entre le 1er août 1995 et le 31 décembre 1996 (également uniquement pour la 1ère diffusion ) peuvent bénéficier de l’exonération.

Toutes les conditions sont précisées à l’article 792-0 bis du Code général des impôts.

Les actions ou parts d’une société exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale transmises par décès peuvent être exonérées de 75 % de leur valeur (Pacte Dutreil), si elles représentent un certain seuil dans la société et qu’elles avaient détenu depuis au moins deux ans. Les parts et actions apportées doivent être conservées pendant au moins 4 ans. Les autres conditions sont précisées à l’article 787-B du code général des impôts.

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Placements exonérés d’impôts

Certains investissements bénéficient d’une déduction : c’est le cas des parts dans un groupe forestier. Notamment sous condition d’utilisation durable, seuls 25% de la valeur sont soumis aux droits de succession. Les groupements de terres agricoles, surtout s’ils sont détenus depuis plus de deux ans, bénéficient de déductions.

Enfin, le seul placement d’épargne qui réduit les frais de succession est l’assurance-vie.

Barèmes des droits de succession

L’échelle est progressive : elle est divisée en tranches. Le taux d’imposition augmente à chaque nouvelle tranche. Voici un tableau récapitulatif pour la séquence de ligne directe :

Entre 8.072€ et 12.109€

Entre 12 109 € et 15 932 €

Entre 15 932 € et 552 324 €

Entre 552 324 € et 902 838 €

Entre 902 838 € et 1 805 677 €

Pour les frères et sœurs, le barème des droits de succession est le suivant :

Pour les cousins, parents jusqu’au 4ème degré inclus, le taux d’imposition est de 55%. Pour tous les autres héritiers, il est de 60 %.

Assurance vie et droits de succession

Contrat d’assurance-vie ouvert avant 1991

Au décès du bénéficiaire du contrat d’assurance-vie, les droits de succession acquittés sont soumis à un abattement de 152 500 €. Chaque bénéficiaire peut donc percevoir jusqu’à 152 500 € sans payer de droits de succession.

Il est également possible de saisir le bénéficiaire et le nombre de bénéficiaires souhaité. L’assurance-vie permet ainsi de transmettre un capital à la personne de son choix, y compris à celles avec qui l’assuré n’a aucun lien familial. Si aucun bénéficiaire n’est désigné, l’assurance vie s’ajoute à la succession.

  Contrat d’assurance-vie ouvert après 1991

Les contrats d’assurance-vie doivent être payés avant l’âge de 70 ans pour bénéficier de la déduction de 152 500 euros de droits de succession. Le montant restant après la réduction est déduit au taux de 20 %. Au-dessus de 1 055 338 €, le pourcentage de prélèvement est de 25 %. Pour les prestations après 70 ans, le complément n’est que de 30 500 €. Elle ne s’applique qu’une seule fois pour tous les bénéficiaires.

En revanche, le conjoint et partenaire des bénéficiaires d’un PACS n’a jamais à payer de droits de succession.

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Droits de succession entre époux et partenaires de Pacs

Exonération de droits de succession pour le conjoint survivant

Les conjoints sont exonérés du paiement des droits de succession. Les partenaires du Pacs ne peuvent hériter sans testament. Les personnes pacsées sont considérées comme des tiers par rapport à la succession et devront donc s’acquitter de droits de succession importants.

Exonération de droits de succession en cas de remariage

Tous les enfants, légaux, adoptés, naturels, qu’ils soient ou non en relation avec leur parent, sont héritiers et reçoivent une part égale de la succession. En présence d’enfant(s) d’un engagement antérieur, le conjoint a droit au quart de la pleine propriété des biens de la succession. Mais il est possible de faire une donation au dernier vivant, ce qui permettra notamment au conjoint de récupérer l’intégralité de l’usufruit de la succession.

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Droits de succession entre frères et sœurs

Il n’y a pas de droit de succession entre frères et sœurs si trois conditions sont remplies :

Tous ces éléments doivent être prouvés au moyen de preuves.

Droits de succession pour les neveux et nièces

Les cousins ​​d’une personne décédée ne sont pas considérés comme héritant de celle-ci, sauf mention contraire dans le testament. Toutefois, si le défunt n’avait pas de conjoint ni d’enfant et en l’absence de testament, sa succession revient à ses parents et ses éventuels frères et sœurs. Si ceux-ci sont déjà décédés ou ont renoncé à la succession, les cousins ​​peuvent hériter de leur oncle ou tante.

Les avantages fiscaux sont bien moindres : les cousins ​​ne bénéficient que d’une déduction fiscale de 7 967 euros et le taux de déduction est de 55 %. Ces prestations s’élèvent à 15.932 € d’abattements et 35% de pourcentage de déduction si le neveu ou la nièce hérite à la place de l’un de ses parents.

La réduction des droits de succession s’anticipe après une évaluation des droits que nos héritiers doivent payer. Il peut s’agir d’investissements, de dons ou de dons, ou de transfert d’entreprises comme décrit ci-dessus. Cela peut être :