Une majorité de Français s’inquiètent de la reconversion professionnelle, soit parce qu’ils l’ont déjà fait, soit parce qu’ils le souhaitent, selon une enquête réalisée lors d’une semaine consacrée à la création d’entreprise.
Cette « Semaine pour créer sa box », c’est l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), l’une des principales associations qui aide les particuliers à se lancer dans l’entrepreneuriat, qui l’organise. L’Adie, c’est 1 700 personnes, salariés et bénévoles, réparties sur 170 agences dans toute la France. Jusqu’au vendredi 3 février, 400 événements seront organisés, des journées portes ouvertes dans les agences, des rencontres dans le Pôle emploi, mais aussi des webconférences.
L’année dernière, l’Adie a accompagné 26 000 personnes dans leur parcours professionnel. Un nombre en hausse de 25 % par rapport à 2021. Une telle augmentation parce que l’Adie a ouvert des agences, mais aussi, comme le montre une étude publiée par l’association ce lundi 30 janvier, parce qu’il y a un réel intérêt des Français pour la création d’entreprise. Selon cette enquête, quatre Français sur dix souhaitent une reconversion professionnelle – deux sur dix l’ont déjà fait – et pour plus d’un tiers d’entre eux cela passe par la création de leur propre entreprise.
Le risque financier fait réfléchir
Pourtant peu sautent le pas. Seul un sur dix finit par créer une entreprise. C’est surtout le risque financier dans un contexte économique jugé défavorable qui les freine. Autre frein, très peu – moins de 5 % – se tournent vers des associations d’accompagnement de start-up comme l’Adie.
L’Adie peut leur fournir un accompagnement gratuit pendant deux ans pour les aspects commerciaux et juridiques. C’est aussi un prêt qui peut aller jusqu’à 12 000 euros pour ceux qui n’ont pas accès aux crédits bancaires. L’association s’adresse en effet à un public aux revenus modestes. Il s’agit la moitié du temps de créer son propre emploi, dans une micro-entreprise. Au sein du service à la personne, du service aux entreprises, du commerce moins sédentaire ou ambulant. Mais dans un cas sur dix, la petite entreprise ainsi créée créera à son tour des emplois.
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