Ce vendredi 3 juin 2022, les parachutistes ont levé leur rideau dans le secteur de Carentan (Manche) dans le cadre de la commémoration du 78e anniversaire du Débarquement.
Cette année, l’ancien soldat Tom Rice n’a pas sauté en parachute au-dessus de Carentan dans la nuit du 5 au 6 juin 1944. Il était spectateur lorsqu’il a vu une quarantaine de passagers se faire renverser, près de Purple Heart Lane, à Carentan (Manche. ). Il était encore acclamé par la foule quand il est arrivé même après avoir partagé son histoire avec eux pendant plusieurs minutes. « Mère, nous avons de la chance de le voir, » murmura l’enfant avant de tourner la tête vers le haut. Regardez, l’avion arrive ! »
Accueil chaleureux
Quelques secondes plus tard, le bruit s’est arrêté. Un C47 survole la zone, avec 20 parachutistes à son bord. Il est temps de sauter. Après une pause de deux ans due à une crise sanitaire, les voiles sont à nouveau ouvertes dans le ciel carentanais. Les spectateurs ne ratent rien : certains ont des jumelles, d’autres filment avec leur téléphone portable ou prennent des photos de l’événement. Dimitri et Céline, d’Auvers, sont fidèles à ce choix.
« Je suis de Carentan. Pour moi, les souvenirs font partie de mon histoire. J’y vais chaque année, et maintenant je le fais avec les enfants. Nous le leur transmettons. »
A l’atterrissage, Vince Sperenza a également vu un ballet dans le ciel. A côté de lui, dans l’après-midi, un groupe du collège Le Castillon des Pieux interroge, en anglais, le vieux héros sur sa vie.
« Même s’ils vivent dans la Manche, beaucoup de ces jeunes n’ont jusqu’à présent jamais participé aux festivités. Il a marqué le terrain. En venant ici, ils peuvent voir ce que cela signifie vraiment. ”
Un moment particulier pour ces jeunes Manchois.
En l’honneur de Robert Wright
Si, sur le terrain, de bonnes rencontres ont eu lieu, les sensations étaient aussi très fortes dans les airs. L’association RCPT, organisatrice de cette rencontre, a remis ce mémorial à l’action de Robert Wright et Kenneth Moore, infirmiers qui ont soigné, à Angoville-au-Plain, 80 militaires des deux camps. Les traces de sang sur les bancs de l’église témoignent, encore aujourd’hui, de cette page d’histoire.
Lorsqu’ils étaient dans l’avion, avec les parachutistes, le fils de Robert Wright était là. Un moment très fort pour Hubert Achten, le président de l’association, parmi les sauteurs du soleil.
« Nous avons pensé qu’il était important de souligner ce moment personnel dans cette terrible guerre. Au fil des années, nous avons construit un lien très fort avec Kenneth Moore et Robert Wright, puis avec son fils. Qu’il soit là aujourd’hui, c’était très symbolique. Les parachutages marquent le début de la Liberté. Aujourd’hui est un temps de fête, dans le pur respect de la mémoire de ceux qui se sont battus. »
Journée spéciale
Pour tous ceux qui volaient dans les airs, cette journée était spéciale. Encore plus pour Ali Tahrat, qui fêtait ses 75 ans. Pas de champagne pour fêter ça, « mais un bon verre d’eau », sourit le septuagénaire. « J’aimerais pouvoir sauter jusqu’à 80 ans, ce serait formidable. Sauter vous met en forme », dit-il en plaisantant. « Si je le fais, c’est pour tous les enfants là-bas. Ils se souviendront du passé aussi. »
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