Faire du vélo ou du scooter électrique la nuit peut être particulièrement dangereux. Mais la PME française Olikrom a trouvé la solution en proposant des peintures photoluminescentes que tout le monde emporte.
Ces peintures font sensation, et les applications pourraient devenir beaucoup plus variées à l’avenir.
Une peinture pour renforcer la sécurité routière
Comment améliorer la sécurité des usagers de la route se déplaçant à vélo ou en trottinette électrique ? C’est la question que se pose Jean-François Létard, ancien directeur de recherche à l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux. C’est en voulant répondre aux questions, et à d’autres, que l’ancien universitaire a fondé Olikrom. Si la photoluminescence est connue, il reste à développer un produit applicable à la route et capable de surmonter les outrages du temps et des conditions climatiques.
Utilisée pour la première fois à Pessac pour baliser une piste cyclable, la peinture a valu à Olikrom une nomination au Prix de l’Innovation Sécurité Routière en 2020. Depuis, plusieurs communes (Brest, Annecy, etc.) ont commandé cette peinture, à voir à 80 mètres et reste visible pendant 10 heures. Ce balisage, qui ne dispense pas l’utilisateur de porter un gilet haute visibilité la nuit, d’avoir des réflecteurs, des feux de position ou encore une sonnette, permet à chacun d’avoir une meilleure visibilité dans les zones peu ou peu éclairées.
« Nous sommes la solution la plus respectueuse de l’environnement actuellement disponible. L’analyse du cycle de vie de notre peinture par rapport à toutes les autres solutions d’éclairage montre que dans l’impact global, 1 km d’éclairage public à partir de lampadaires équivaut à 184 kilomètres de chemin photoluminescent », a déclaré J& #xD ; Jean-François Létard.
De nombreuses applications possibles
Outre la production de cette peinture de marquage au sol, qui comprend également les passages pour piétons, l’entreprise se développe. 19 personnes travaillent à temps plein pour satisfaire plus de 70 clients en Europe, en Afrique ou au Canada. Soucieux de travailler de manière éthique, PMI ne travaille que sur des projets qui traitent des défis écologiques, sécuritaires ou économiques auxquels le monde est confronté. Un choix qui n’a pas empêché Olikrom de croître de 14% par an depuis 2014, et même de 30% en 2021.
Pour Airbus, Olikrom a développé une peinture qui réagit à la pression, permettant d’identifier plus rapidement les déformations dans la cabine d’un avion. En même temps, et en protégeant le secret industriel, Jean-François Létard parle déjà d’avenir. Avec des cristaux entièrement synthétiques, il nous demande d’imaginer des conduites de gaz qui virent au bleu en cas de fuite ou encore des toits qui changent de couleur en fonction du soleil. De quoi économiser de l’énergie, et aussi rafraîchir les rues sans zones ombragées.