ENQUÊTE. France Télévisions : « Une machine imprégnée de…

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Written By Sophie Ledont

Rédactrice passionnée qui a vécu dans plus de 25 pays toujours à la recherche de la dernière information.

L’étude du JDD sur les Télévisions françaises

presse sportive ; Abaka; Bruno Anselme/Divergence ; RD

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© Presse sportive ; Abaka; Bruno Anselme/Divergence ; RD

Avez-vous appelé Michel? Ce sont les mots que Bruno Patino a reçus d’un ancien député de la Chambre lorsqu’il a été nommé directeur général adjoint de la programmation, des antennes et du développement numérique à la Télévision française (FTV) en janvier 2013. Michel ? Drucker, oui. Car la première chose que le responsable de programme doit faire lorsqu’il se rend à sa mission de service public, c’est de décrocher son téléphone pour appeler l’animateur qui ne peut pas être retiré.

Retrouvez ici la partie 2 de notre enquête sur France Télévisions

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Plusieurs pilotes à bord

« Ce devrait être votre premier appel et votre premier rendez-vous. Vous savez, il attend définitivement votre appel, alors ne tardez pas, sinon il sera en colère et, eh bien, il ne devrait pas être en colère », rapporte Patino, l’actuel président d’Arte, dans son livre. Télévisions (Grasset) ). L’hôte, connu du public pour sa gentillesse, peut en effet retirer ses griffes dès qu’il se sent menacé. « Ainsi, il peut être cruel envers ses dirigeants », a écrit Patino. Et il n’hésite pas à mettre à profit ses nombreuses relations pour rester à l’antenne année après année. Il a ainsi pu obtenir le transfert de son émission dominicale sur France3, mais certains à la Télévision française ont voulu le pousser à la retraite.

Historiquement, ces jeux humains se livrent des batailles sans merci avec des moments controversés ? Pas tellement. « On ne parle pas assez de la capacité des gens dans les airs à inclure des gens au plus haut niveau de l’Etat », a déclaré un ancien qui a eu des « problèmes sans fin » après avoir tenté de supprimer une photo d’un de ces mauvais garçons. le petit écran. Résultat : un social media manager ne peut pas modifier les programmes comme il le souhaite. « Les médias de masse ont été la machine à eau de l’État pendant des décennies », a expliqué un responsable de la presse. C’était un système qui créait un grand nombre d’ouvriers : parmi les milliers d’ouvriers, les producteurs n’avaient que les consignes du groupe, les quatre ouvriers avaient du mal… Quand vous essayez de faire bouger quelque chose, ils se soulèvent tous contre vous. »

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Une crise profonde

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Le problème avec les médias gouvernementaux, c’est que tout le monde en est propriétaire et que tout le monde a une opinion. On dit qu’il y a 60 millions d’enseignants de l’équipe de France… Mais il ne fait aucun doute qu’il y a beaucoup de programmateurs pour les chaînes publiques et la radio. Entre téléspectateurs, représentants de l’Etat actionnaire, politiques, vedettes de l’antenne, producteurs étrangers et syndicats, gérer ce paquebot (seulement 9 000 salariés pour les Télévisions françaises) est un exercice d’équilibre constant. Un vieux visage célèbre nous a dit, presque incroyable : « J’ai pris plaisir à lire les différentes autorités de tutelle, je suis arrivé à huit : l’Élysée, Matignon, l’organisme de régulation [CSA et Arcom, l’Autorité de contrôle des communications audio et numériques], Bercy , auquel s’ajoutent le ministère du budget, qui assure la tutelle financière des établissements publics, et l’Office des participations de l’État (APE), dont fait partie l’actionnaire de l’État, auquel s’ajoutent le ministère de la culture, le ministre lui-même et le Direction des médias et des industries culturelles [DGMIC] et plus tard au Contrôleur d’État, qui a un bureau à France Télévisions et approuve les contrats, les embauches, les promotions… Cela n’empêche pas la Cour des comptes d’être sous le contrôle financier du groupe . »