EI, EIRL, SARL, EURL, SAS, SASU, SA… dans l’univers enchanté des sigles, le futur créateur d’entreprise est pris dans un tourbillon au moment de choisir son statut. Mais ne vous y trompez pas, seules deux grandes « familles » d’entreprises coexistent : une entreprise individuelle (IE) et une société.
Ce choix entre l’IE et l’entreprise aura des ramifications fiscales, sociales, de responsabilité entrepreneuriale et de développement. Pour guider votre choix, votre profil peut vous guider. « Une personne proche de la retraite qui souhaite vérifier rapidement son logement se tournera vers l’entreprise individuelle », explique Erwan Cavanagh, conseiller au réseau d’accompagnement de BGE. Un créateur qui perçoit l’ARE Chômage Allocation aura plutôt intérêt à ce que l’entreprise retarde son versement. »
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Un autoentrepreneur est une entreprise individuelle
IS est le statut qui semble être le plus simple. Pas de statuts à radier, pas de capital social à bloquer, pas de comptabilité compliquée, pas de double déclaration d’impôt, la rémunération est immédiate… C’est le choix de 75 à 80% des créateurs d’entreprise chaque année. A noter que les micro-entrepreneurs (ex-auto-entrepreneurs) sont des entreprises unipersonnelles !
Mais attention ici, l’entreprise et l’entrepreneur ne font qu’un. Le patrimoine de l’entreprise et le patrimoine personnel sont mélangés. Il convient également d’être vigilant dans la protection de la succession et, éventuellement, dans le choix du régime matrimonial. Depuis 2011, il est possible de déclarer le siège insaisissable à un notaire public. Le plan Indépendant, actuellement en discussion au parlement, devrait étendre cette disposition à toutes les entreprises.
Cependant, l’indépendance n’inclut pas tous les solos. « Lorsque j’ai monté mon agence de marketing, Capsule Conseil, la première chose que j’ai su, c’est quel statut je ne voulais pas : travailleur autonome, a fondé Christine Langlois. Parce que je devais dépasser les limites de chiffre d’affaires autorisées. J’avais aussi peur de m’assimiler à un consultant et non à une agence. Ainsi, l’entrepreneur a choisi une voie indirecte : une entreprise individuelle.
L’entre-deux de la société à actionnaire unique
Les entreprises (SARL, SAS, SA etc.) s’imposent quand vous créez ensemble. Mais les SARL (Société à Responsabilité Limitée) et les SAS (Société par Actions Simplifiées) ne peuvent également avoir qu’un seul associé. Elles sont alors dénommées EURL et SASU : U pour une personne.
En tant que société, la société a la personnalité morale, le siège social et un capital social qui peut être limité à un euro. Les associés sont responsables dans la limite de leurs apports. Ainsi, le patrimoine personnel des créateurs d’entreprise est protégé. La création d’entreprise, même unipersonnelle, est également une option souple et évolutive.
Raphaël Brochard, créateur de PicNic (Kiosques Mobiles Connectés) a été convaincu par ce site évolutif. « En créant avec deux amis, l’entreprise s’est imposée. SAS nous a permis d’adapter notre statut à ce que nous souhaitions en termes de gestion. Tout d’abord, cela nous permettra d’accueillir des investisseurs. Nous réfléchissons également à l’intégration du concept de « business à impact ». Cela nous ouvre de nouvelles perspectives : collaboration avec des organisations non gouvernementales, intégration de fonds spécialisés. »
Bâtir son projet avant de choisir son statut
Le choix entre SARL et SAS peut ne pas être évident. Elle est basée sur les différences de régimes sociaux et fiscaux du ou des dirigeant(s). Aussi, plus de liberté dans l’édition du statut de SAS, qui est aujourd’hui le statut retenu par les deux tiers des créateurs de l’entreprise. Quant à la Société anonyme (SA), c’est le cas des grandes entreprises. Elle requiert au moins deux actionnaires pour les SA non cotées et un capital d’au moins 37 000 euros. Malgré son fonctionnement complexe, son avantage est sa bonne image auprès des investisseurs.
Au moment de choisir, faites-vous accompagner… pas de pression. « Un statut inapproprié entraîne généralement des pertes de primes et d’impôts », explique Erwan Cavanagh. L’entrepreneur doit se concentrer sur son idée, son marché. Vous pouvez réparer la charte, pas un modèle d’entreprise défectueux. S’il n’y a pas de formule parfaite, il y a en revanche de mauvais choix, comme… choisir trop tôt ! « Outre les paramètres sociaux, fiscaux et juridiques, précise Erwan Cavanagh, ce n’est qu’après la construction de notre projet que nous déterminerons quel statut est le plus approprié. »
La principale différence entre le statut d’entrepreneur individuel et celui de dirigeant d’entreprise (dirigeant d’EURL ou président de SASU) porte sur la responsabilité. Un entrepreneur individuel exerce une activité pour son propre compte. Cela signifie qu’il est personnellement impliqué dans son entreprise.
Quel est l’avantage majeur de faire le choix d’une société plutôt que d’une entreprise ?
En décidant de créer une société, l’entrepreneur pourra protéger ses biens. En effet, la plupart des sociétés, comme la SARL par exemple, prévoient une responsabilité limitée au montant des apports.
Pourquoi choisir une LLC ? Le principal avantage du statut de SARL est la limitation de la responsabilité des actionnaires. Ils déterminent librement le montant du capital social et donc les apports qu’ils souhaitent apporter pour constituer une société à responsabilité limitée et ne sont responsables qu’à concurrence du montant de leurs apports.
Quel chiffre d’affaire pour une SASU ?
Tout d’abord, le chiffre d’affaires de la SASU ne peut excéder 10 000 000 d’euros. En outre, son capital doit être entièrement libéré et ses actions en propriété continue d’au moins 75 % par des personnes physiques ou par une société remplissant les mêmes conditions.
Quels sont les tarifs de la SASU ? Les principales redevances fiscales à payer à la SASU sont :
- l’impôt sur les sociétés (IS), s’il s’agit de revenus imposables et sous réserve que l’associé unique n’ait pas opté pour le régime du partenariat,
- la taxe foncière (CFE),
- Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE).