Vendeuse dans une boulangerie, Amélie Durand décide de devenir sa propre patronne. Elle crée son entreprise spécialisée dans le nettoyage à Dargnies. Photographier.
Deux ans après avoir créé son entreprise de ménage à Dargnies, dans la Somme, Amélie Durand diversifie déjà son activité. A seulement 28 ans, la pétillante jeune femme ne manque pas d’idées. Ou du courage. Parce qu’il faut avoir du courage pour quitter son boulot et devenir son propre patron à cet âge. Retour sur un parcours atypique.
News : Votre société Mel’Services a ouvert ses portes en janvier 2021. Comment vous est venue l’idée ?
Amélie Durand : J’ai travaillé cinq ans comme vendeuse à la boulangerie d’Ault. En parallèle, je faisais quelques heures de ménage chez des clients et j’étais rémunérée en chèques emploi service. C’est en discutant avec une amie qui a ouvert sa conciergerie à Ault que j’ai également décidé de franchir le pas.
Avez-vous déjà pensé à démarrer votre propre entreprise?
AD : Quand j’étais plus jeune, je voulais déjà être mon propre patron. J’ai toujours eu le goût du travail.
Devenir son propre patron n’est-il pas trop compliqué à son âge ?
AD : J’ai été bien accompagné et suivi par la CCI, la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Abbeville. Après, en pratique, le nettoyage, j’ai su. Et pour tout ce qui est administratif, gestion, prise de rendez-vous et devis, il a vite accéléré le rythme. Quand on aime, c’est plus facile. Mel’Services, c’est un peu mon bébé.
Avez-vous suivi une formation spécifique ?
AD : Non, mais j’ai un bac pro commerce, que j’ai passé au Lycée du Vimeu, à Friville-Escarbotin. Dans ce cadre, j’ai travaillé dans un hypermarché, à Auchan Mers-les-Bains, en tant que caissière pendant deux ans et demi. Après mon bac, j’ai cherché un tuteur pour un BTS mais je n’en ai pas trouvé. Puis j’ai travaillé comme vendeuse en boulangerie à Ault, six mois en CDD, puis en CDI. Toutes ces expériences m’ont donné le sens des affaires, de la gestion de l’argent… J’ai réussi à évoluer dans divers métiers et cela m’a fait progresser. C’est aussi plus facile pour moi au niveau de la communication.
Deux ans après la création de votre entreprise, quel bilan en faites-vous ?
AD : Je suis très heureux là où je suis ! J’ai beaucoup de clients à Woignarue et Ault, d’où je suis originaire, mais je me déplace aussi dans un rayon moyen de 20 km autour de Dargnies. Je ne travaille que dans la bonne humeur et avec le sourire. Je pêche toujours, même tôt le matin. Que ce soit avec les personnes âgées ou les jeunes, le contact est toujours le même et c’est important. Pour moi, le relationnel est essentiel, et il faut savoir prendre du temps avec les gens. Je veux que mon entreprise me reflète.
AD : Nous pouvons dire oui. La seule difficulté est qu’il y a beaucoup de maisons secondaires dans le quartier, ce qui peut rendre la charge de travail incertaine. C’est pourquoi je ne prends plus de saisonniers. Je travaille à la prestation ou au forfait, au mois, au semestre ou plus, mais je recherche avant tout des clients toute l’année, des particuliers, mais aussi dans le secteur privé, par exemple pour le nettoyage de bureaux.
Enfin, avez-vous des perspectives de développement pour l’avenir ?
AD : Depuis le 1er décembre 2022, je propose un tout nouveau service de nettoyage de tombes. J’avais cette idée en tête depuis un moment, mais je ne savais pas trop comment. J’ai parlé à mes proches, ils m’ont convaincu, alors j’ai commencé.
Informations pratiques : renseignements par mail à [email protected] ou 06 77 67 70 95.
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