Essai – Motron Nomad 125 : alternative valable

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Avec plusieurs marques bien connues sur les marchés des deux-roues thermiques et électriques (KSR Moto, Niu, Lambretta, Brixton, Malaguti), le groupe KSR ne manquait pas d’activité. Pourtant, l’entreprise autrichienne aux ambitions décuplées estimait qu’il y avait encore de la place pour lancer une nouvelle marque de motos dans le but de se tailler une belle part du gâteau sur le marché européen très exigeant. Paris osé, mais pas impossible, sachant que de nombreux acteurs asiatiques ont échoué ! KSR a voulu se donner les moyens de réussir en puisant dans le catalogue de ses deux partenaires Zongshen et Znen pour former la série Motron. Cette dernière remplace l’ancienne marque Cyclone, aujourd’hui abandonnée.

Force est de constater que le Nomad 125 ne rivalisera pas avec les trois stars de la catégorie (Honda CB125R, KTM Duke, Yamaha MT-125), dont les tarifs rebutants risquent de vous donner quelques quintes de toux. Cependant, il peut tenir une place d’outsider à côté du Zontes Roadster 125 ou encore du Keeway RKF. Visuellement, le Nomad reprend tous les codes stylistiques du genre : silhouette épaisse, té de fourche agressif, réservoir de 14 litres aux dimensions astronomiques pour une telle cylindrée, écopes de radiateur pointues, chaussures de moto, bref, tous les ingrédients sont présents. Comme les productions modernes, le Motron Nomad dispose d’un éclairage entièrement LED. Enfin, le vêtement taille correctement et la finition générale reste qualitative.

Caché entre l’habitacle et le petit pare-brise, le tableau de bord LCD couleur semble petit, mais il a l’avantage d’être parfaitement lisible, même lorsque le soleil est au zénith. De plus, il affiche la plupart des informations utiles au quotidien (jauge à carburant, vitesse, compte-tours, compteur kilométrique et un indicateur de rapport engagé). Les commodos sont fonctionnels avec la présence d’un contacteur d’allumage, de feux de détresse et d’un appel phare, facile à manipuler.

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L’installation à bord se fait sans fausse note grâce à une hauteur de selle contenue. Toutes les tailles s’y sentiront instantanément à l’aise, et les deux pieds sont posés à plat sur le sol. La conception du débardeur permet de bien caler les jambes sans avoir les rebords au niveau des genoux. Le guidon, étroit et proche du pilote, génère une position de conduite naturelle et non radicale comme on peut le voir sur les concurrents. Revers de la médaille, la pédale de frein est légèrement relevée, de petits freinages intempestifs peuvent être appliqués. Soyez prudent car cela pourrait vous surprendre ! La selle, confortable, aurait mérité un rembourrage supplémentaire, surtout dans le cas d’un trajet périurbain. Le passager bénéficie de repose-pieds, seul bémol, l’espace dédié n’est pas significatif, résultat, les balades en duo en milieu urbain sont possibles ainsi que les petits trajets routiers. De longs trajets peuvent également être envisagés, mais attention au confort précaire !