12 Fauves d’Angoulême ont été livrés. « La couleur des choses » de Martin Panchaud a reçu le prix du meilleur album. Le prix Philippe Druillet, le prix René Goscinny et le prix Konishi ont également été décernés.
Les prix officiels de la 50e édition du Festival international de la bande dessinée d’Angulema ont été décernés. Organisé par Olivia Gesbert (France Culture), 12 prix Fauves d’Angoulême ont été décernés lors de cet événement. Les Prix officiels récompensent les ouvrages publiés en français, quel que soit leur pays d’origine, et en français en librairie diffusés entre le 1er décembre 2021 et le 30 novembre 2022. À Hajime Isayama et Fauves honoraires aux mangakas Junji Itō et Ryōichi Ikegami.
FAUVE D’OR – MEILLEUR ALBUM : « La couleur des choses » de Martin Panchaud (Ici et Là).Simon parie les économies de la famille sur une course de chevaux et remporte un jackpot qu’il ne peut se permettre. Pendant ce temps, sa mère est tombée dans le coma et son père a disparu. Cette histoire de passage à l’âge adulte, qui voit un adolescent anglais jusque-là peureux partir à la recherche de son père, se distingue par sa forme novatrice. Les personnages sont des cercles colorés et les arrière-plans sont des cartes.
FAUVE SPECIAL DU JURY (le jury spécialement marqué pour la narration, l’esthétique et l’originalité des choix) : « Animan » d’Anouk Ricard (Exemplaire). Il l’a vu adolescent dans un drôle d’hommage à « Manimal ». , l’auteur bien connu de « Anna et la preuve » raconte la vie de Francisco, qui, comme dans la mini-série télévisée américaine, devient un animal pour ses recherches. Constitué de nouvelles entrecoupées de peintures, « Animan » travaille un mélange des genres assez unique, entre humour, thriller, super-héros et chronique familiale.
FAUVE DE LA SERIES (ouvrage destiné à être publié en plus de trois volumes, quelle que soit sa longueur totale) : « Blood Ties T.11 » de Shuzo Oshimi – traduit par Sébastien Ludmann (Ki-oon). Quelle est la limite entre amour fou et folie? Bien que le quotidien de Seiichi puisse sembler anodin, le jeune garçon est en réalité prisonnier de l’amour démesuré de sa mère pour lui, l’emprisonnant comme un insecte pris dans une toile d’araignée… Une atmosphère suffocante au service d’un subtil. un argument qui montre que l’amour peut parfois être toxique.
FAUVE RÉVÉLATION (album d’un auteur en début de carrière et qui a publié jusqu’à trois albums en tant que professionnel) : « Une rainette en automne (et plus…) » de Linnea Sterte – Traduction Astrid Boitel (Les Éditions de la Cerise) Petite Grenouille le jour où l’on rencontre deux crapauds errants qui ont attrapé le fantôme d’une fleur, il décide de partir avec eux dans le sud. En chemin, il rencontrera une grande variété d’animaux et découvrira tout simplement la vie. Une histoire fascinante et poétique, sublimée par un trait léger et délicat, faisant écho aux univers graphiques de Moebius et Miyazaki.
FAUVE PRIX HERITAGE (9ème ouvrage sur l’histoire du monde de l’art, ainsi que le travail éditorial qui a rendu possible sa redécouverte) : « Stone Flowers » de Hisashi Sakaguchi – traduction d’Ilan Nguyen (Renaissance). le manga classique, qui prend la Yougoslavie en 1941 comme décor dédié aux atrocités des nazis, et ses héros sont deux enfants qui ont subi les horreurs de la guerre. Publié en France en 1997, « Fleurs de pierre » est présenté dans une version fidèle de l’ouvrage original, grâce à l’édition complète en cinq volumes agrémentée d’une nouvelle traduction.
FAUVE POLAR SNCF (un thriller comique, qu’il s’agisse d’une création originale ou d’une adaptation d’une œuvre littéraire) : « Chien de chasse » de Nicolas Pegon (Denoël Graphic) Un jour, deux amis buveurs croisent un chien dans leurs bras. Le problème : son propriétaire est décédé. Ils décident de partir à la recherche de ses proches pour lui remettre l’animal. Mais si vous posez des questions, vous pouvez vous attirer de gros ennuis… Sous l’ombre tutélaire d’Elvis Presley, un thriller atmosphérique doté de couleurs denses dans un climat fascinant.
ÉCHEC AU LYCÉE : « Khat » de Ximo Abadía – traduit par Anne Calmels et David Schalvelzon (Le plaisir de lire).Natan, un jeune garçon érythréen, décide de quitter sa terre africaine pour chercher protection en Europe. Avec des centaines d’autres migrants qui ont fui la pauvreté et la faim comme lui, il est arrivé en Espagne. Un bel album aux couleurs fascinantes qui reflète avec justesse le quotidien de ces milliers de migrants qui ont tout abandonné pour vivre une nouvelle vie.
FAUVE JEUNESSE : « La longue marche des dindes » de Léonie Bischoff – Kathleen Karr (Rue de Sèvres) Au milieu de l’Ouest américain, le jeune Simon prend sur lui d’emmener un troupeau de mille dindes dans la grande ville. de Denver Un long chemin plein de rencontres et de dangers, mais aussi l’opportunité de grandir et de trouver sa voie. Cette adaptation ensoleillée du roman de Kathleen Karr se défend avec finesse, affirmation de soi et ouverture aux autres.
JEUNESSE GRAND JURY SPÉCIAL FAUVE : « Toutes les princesses meurent après minuit » de Quentin Zuttion (Le Lombard). Après que la princesse Diana vient de mourir à Paris et que les vacances d’été sont terminées, tout se joue dans le jardin d’une banlieue. : Lulu, 8 ans, est amoureuse de sa voisine blonde ; sa sœur aînée traverse un chagrin romantique chez les adolescentes; et leurs parents séparés. Trois histoires d’amour frustrées, pour trois âges de la vie, dans l’humidité d’une fin d’été.
FAUVE – PRIX DE LA TÉLÉVISION FRANÇAISE : « Naphtaline » de Sole Otero – Traduction d’Éloïse de la Maison (Çà et Là) En 2001, Rocío s’installe dans la maison de sa grand-mère qui vient de mourir. Commence alors un travail de questionnement personnel pour la jeune femme, qui l’amène à revoir l’histoire de sa grand-mère et de sa famille. Mais aussi de son pays, l’Argentine, et de son modèle patriarcal. En partie autobiographique, Naphtaline est le septième album d’un écrivain qui vit désormais en France.
ÉCO-FAUVE RAJA (album traitant des enjeux écologiques et de développement durable) : « Sous le soleil » d’Ana Penyas – traduction de Benoît Mitaine (Actes Sud L’An 2). Rappelant l’histoire d’une famille sur trois générations, Ana Penyas met en lumière les dégâts causés par la politique touristique espagnole mise en place depuis 1969 et les terribles conséquences qu’elle a eues sur la ville de Valence, victime de la disparition de son activité traditionnelle, de la concrétion de sa côte, la terre. la spéculation et les dérives du tourisme de masse.
BD ALTERNATIVE FAUVE (meilleure publication non professionnelle, quelle que soit l’origine géographique ou la périodicité) : « Forn de Calç » (Extinció Edicions, Espagne).
Le Prix Philippe Druillet, le Prix René Goscinny – Prix du meilleur scénario et le Prix René Goscinny – Prix du jeune scénariste et le Prix Konishi de la traduction de mangas japonais en français ont également été décernés ce soir.
PRIX PHILIPPE DRUILLET (distinguant les scénaristes ou dessinateurs ayant publié au maximum 3 albums) : « La Falaise » de Manon Debaye (Sarbacane). Deux filles, un serment… L’une blonde, douce et rêveuse, l’autre brune, violente et colérique. La famille de l’un est aussi riche et équilibrée que la famille de l’autre est brisée et dysfonctionnelle. A l’université, quand l’une est plongée corps et âme dans sa lecture ou l’écriture de belles histoires, l’autre est harcelée, insultée et battue par le gang qu’elle soutient parce qu’elle n’est pas une « vraie fille ». Tout est contre eux. Tout, sauf la falaise où ils se cachent chaque jour et le serment de sang qu’ils y ont fait de ne pas survivre au 13e anniversaire. Vendredi avant midi, Astrid et Charlie sauteront-ils dans le vide ou pourront-ils faire face à leurs sentiments et franchir le pas qui les divise ?
PRIX KONISHI (Meilleure traduction française d’un manga japonais) : Sylvain Chollet pour sa traduction de « Dai Dark – Volume 1 » (Q Hayashida/Éditions Soleil). Sanko Zaha, une adolescente qui adore les spaghettis, voyage dans les ténèbres de l’espace infini. On dit que ses os exaucent n’importe quel souhait. C’est pourquoi les pires méchants de l’univers veulent vous tuer ! Heureusement, toujours soutenu par Avakian, son fidèle ami, il n’hésitera pas à rétro-concevoir tous ses attaquants.
PRIX RENÉ GOSCINNY – MEILLEUR SCÉNARIO : Thierry Smolder pour « Cauchemars ex Machina ». Dessin de Jorge González (Dargaud), Paris, 1991. Un matin de septembre, un vieil écrivain de romans à suspense est tué dans son bureau fermé. Pour résoudre cette énigme, il faut remonter à l’automne 1938 et au mystérieux dîner organisé par un fan allemand cette année-là pour célébrer ses auteurs préférés. C’est là que Margery Allingham, la grande dame du roman policier anglais, croisera le jeune Corneille Richelin (qui s’inspire de ses cauchemars pour écrire un suspense unique), et le baron von Richtenback, proche des hautes sphères du nazisme. Allemagne. . Personne ne le sait encore, mais les pièces sont sur l’échiquier…
PRIX RENÉ GOSCINNY – JEUNE SCÉNARISTE : Mieke Versyp pour « Peau ». Dessin de Sabien Clément – Traduction de Françoise Antoine (Çà et Là) « Peau », c’est l’histoire du corps et du déshabillage. Une histoire sur le vieillissement, la maternité, l’idéal de beauté, la soif de perfection et l’emprise du temps. Cicatrices, honte, fierté, sexualité, intimité. Et sur la vie. Premier roman graphique belge – et flamand – publié aux éditions Cé et là, Peau est un beau roman graphique aux illustrations et couleurs douces et délicates, et un brillant portrait de femmes liées par une amitié initialement ténue devenue peu à peu indispensable. .