Au Québec, un travailleur ou un étudiant qui a de la difficulté à entendre peut se faire rembourser deux prothèses auditives, une pour chaque oreille. Or, au moment de sa retraite, la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) n’en couvre qu’un seul, alors que la majorité des personnes appareillées ont plus de 60 ans.
« C’est une aberration. Comme si, à la retraite, on n’avait plus besoin de bien entendre », lance Ginette Côté, qui porte des prothèses auditives en raison d’une surdité de naissance. Depuis qu’elle a pris sa retraite, le gouvernement n’a remboursé qu’un seul de ses deux appareils.
Depuis 1993, la RAMQ couvre l’achat, la réparation et le remplacement de deux prothèses auditives pour les enfants, les personnes ayant une déficience visuelle et les étudiants. En 2006, le gouvernement a modifié le programme pour inclure les travailleurs. Les retraités doivent cependant se contenter du remboursement d’un seul appareil.
« Dans un monde idéal, tous les patients devraient être couverts pour les deux appareils. Ce n’est pas parce que les gens prennent leur retraite qu’ils n’ont pas besoin subitement d’une deuxième prothèse », explique Sophie Gagnon, vice-présidente par intérim de l’Ordre des audioprothésistes du Québec. .
Pendant cinq ans, 163 600 Québécois ont été couverts par la RAMQ pour les prothèses auditives. Parmi ceux-ci, 79 % n’avaient droit qu’à une prothèse.
Bien que le nombre de retraités soit inconnu, Mme Gagnon affirme que les patients qui ont besoin d’appareils auditifs au Québec « ont une moyenne d’âge de plus de 60 ans ».
Couverture de la RAMQ
La RAMQ paie les appareils auditifs des enfants de moins de 12 ans dont la perte auditive peut compromettre le développement de la parole et du langage, des jeunes de 12 à 18 ans et des étudiants de 19 ans et plus dont l’oreille est déficiente, ainsi que des adultes dont la meilleure oreille est altéré. altérée d’au moins 35 décibels.
