Le dimanche 16 octobre 2022, après 39 ans et 4 mois, le plus ancien dirigeant des boulangers installés en Mayenne a pris sa retraite.
« Il est essentiel pour moi de donner du pain trois fois par semaine », explique le client. Le livreur est Claude Walter, un boulanger de Fontaine-Daniel (commune de Saint-Georges-Buttavent), qui effectue plusieurs fois par semaine des livraisons matinales dans les communes voisines. « J’adore les visas », sourit ce dernier, qui proposait déjà ce service lorsqu’il a repris l’entreprise il y a 39 ans. Le service, sans aucun doute, mais aussi un enjeu essentiel pour la boulangerie. Il faut que ce soit devant les clients, surtout à la campagne.
La Bigottière, Saint-Germain-d’Anxure, Saint-Germain-le-Guillaume sont les communes du tour ce jeudi 13 octobre 2022, après le centre hospitalier et universitaire de la Mayenne.
A Alexain, le boulanger est à l’heure. Une fenêtre s’ouvre. La dame attend le pain et en profite pour dire « tout ce qu’elle pense de ce service ». Plus tard, à l’épicerie du coin où Claude dépose du pain, c’est l’occasion de partager un petit rituel café avec le réalisateur Dominique Ernoult. Et de discuter ensemble du lien social qui les unit. « C’est ce qui relie les gens. »
Arrêts en lotissement et à la campagne
La commune de St-Germain-le-Guillaume ne possède plus de boulangerie.
Prendre du pain à la maison est idéal. nous sommes gâtés Nous demandons qu’il en soit toujours ainsi. Sinon il faudrait parcourir 5 kilomètres pour aller en acheter. Et c’est du bon pain. Quand je ne l’entends pas venir, il entre, pose le pain sur la table et s’en va.
De nombreuses haltes sont proposées dans les lotissements et dans la ville de Saint-Germain-d’Anxure. Parfois un petit coup de klaxon alerte les clients. André Miton, célèbre dans le monde du cyclisme, vient à la porte prendre son pain et son journal. Possibilité de discuter — J’attends le sourire du boulanger. Il vient tous les jours. C’est un choix. Nous n’avons toujours rien dans notre pays. »
« Mes clients sont devenus mes amis »
Claude Walter ne prend pas toujours la peine d’éteindre le moteur de la voiture et de fermer la porte, de laisser un pain ou deux dans le sac qui attend à la porte. « Ici je bois mon café ! » « , dit-il en sortant de son véhicule. « Alors vous nous abandonnez », crie le client. Lorsque vous êtes loin de tout, vous devez planifier à l’avance. »
Plus tard, il entre dans la maison « comme chez moi ». Y a-t-il foule ? La vieille dame apprécie le bon pain de mie, mais pas que. « Je paie chaque semaine. »
Un autre client dit : « Vous n’auriez pas pu mieux me servir. C’est un privilège. Je n’ai que des éloges pour lui.
Un couple admet qu’« il faut être courageux pour cela. « Et de s’occuper du reste. « C’est rien. Ça vient par tous les temps. » La personne confirme : « Même avec la glace, je suis toujours parti, je n’ai jamais quitté un client. Ils comprennent quand j’ai cinq minutes de retard. »
Après avoir joué, il entre dans la maison d’un voisin de 92 ans, chauffe le café, sort les verres, le sucre… et partage un croissant avec la demoiselle. « J’adore les tournées », s’exclame-t-il. Le boulanger, du coin de l’œil, est à l’écoute de son client qui a un problème de santé.
J’aime les balades, le contact. Nous sommes des êtres humains. Vous devez être à l’écoute. Faire attention Vous ne savez jamais ce qui pourrait arriver. Nous devons détecter ce qui n’est pas normal. Je connais presque toutes les familles. J’essaie d’avancer. On parle de leurs soucis, de leurs problèmes de santé. Mes clients sont devenus des amis.
Le dimanche 16 octobre, après 39 ans et 4 mois, le plus ancien dirigeant des boulangers installés en Mayenne a pris sa retraite, mais sa succession est assurée.
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