Forfait patient de 19,61 € : ce qui va changer aux urgences au 1er janvier 2022

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Auteur Olivier Sarazin – o.sarazin@sudouest.frMise en ligne le 29/12/2021 à 15h03 Mis à jour le 30/12/2021 à 17h55

La loi de financement de la sécurité sociale s’accompagne d’une réforme de la participation du patient aux frais engagés lors de sa prise en charge aux urgences. Le nouveau paquet, FPU, entre en vigueur le 1er janvier 2022

Tout d’abord, dissipons le malentendu. Non, les soins aux urgences d’un hôpital n’ont jamais été gratuits ! Certes, il y avait des exceptions, mais en règle générale, l’admission des patients et les actes médicaux étaient toujours payants. Aujourd’hui, la mise en place d’un nouveau forfait (FPU) au 1er janvier 2022 pour tout passage aux urgences hors hospitalisation remet en cause d’un pas l’idée reçue. Intrigues et questions de mesure. Indiquer.

1 – Qu’est-ce que le forfait patient urgences (FPU) ?

Loïc Dequier/ « Archives du Sud-Ouest »

La loi de financement de la sécurité sociale s’accompagne d’une réforme de la participation du patient aux frais engagés lors de sa prise en charge aux urgences. Le forfait patient urgent (FPU) est de 19,61 €, avec un tarif réduit de 8,49 € pour certains assurés et de rares exceptions. Elle se substitue à l’actuel forfait « admission et soins d’urgence » (ATU, 25,28 €) et à toute prise en charge complémentaire en cas de soins et d’examens. Qui coûtent parfois cher. La FPU veut « en déterminant un montant uniforme de participation réduire les inégalités que l’on observe aujourd’hui » et « permettre d’éviter les débours importants qui grèvent certains patients », note la DZ. Le FPU sera remboursé par l’assurance maladie complémentaire et l’aide médicale de l’État. Selon le député charentais Thomas Mesnier (LREM), rapporteur général de la commission des affaires sociales, le FPU va simplifier les démarches administratives : « Actuellement, seuls 30 % du montant restant à régler pour les visites d’urgence vont aux hôpitaux des caisses. car la facturation est difficile à faire. Les soignants ont des tâches plus importantes que de coder correctement les actions sur un ordinateur ! »

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2 – Pourquoi fait-il autant débat ?

Loïc Dequier/ « Archives du Sud-Ouest »

Parce qu’il a fait l’objet de contestations au Parlement. Car elle introduit « l’idée que des gens se rendent aux urgences sans raison, juste à cause de leur pourboire [présumé] », a prévenu la sénatrice communiste Laurence Cohen. Les dispositions du FPU ont aussi déplu au collectif France Assos Santé, qui demandait que les femmes enceintes et les malades de longue durée (ALD) soient exonérés et n’aient pas droit à un simple tarif réduit. Il n’a que partiellement réussi. Seules « les femmes enceintes à partir du 6ème mois et les bébés de moins d’un mois seront exonérés […]. Les patients atteints d’ALD et les invalides de guerre bénéficieront d’un forfait réduit », selon un message de la Primature (27 août 2021).

3 – Faudra-t-il vraiment « passer à la caisse » ?

Le FPU devra-t-il être soigné sur place, avant de sortir de l’hôpital, comme le croit le Huffingtonpost et de nombreux médias le répètent ? « Non, c’est une explication trop rapide. Il n’a jamais été question de créer des trésoreries dans les hôpitaux, dont le personnel a bien d’autres priorités ! Il suffit de présenter sa carte vitale et sa carte de mutuelle », répond Thomas Mesnier. mesure qu’il qualifie de « techno » est peut-être mal expliquée.Pour la grande majorité des patients, ça ne changera pas grand-chose, comme le souligne l’association Que Choisir en 2020. Elle mériterait pourtant un peu d’éducation. .fr un document de référence simple et à jour.