Interrogé sur l’absence de sécurité permanente, suite aux catastrophes à répétition cet hiver, le président du comité départemental de l’Ordre des médecins tient à approuver.
Face à la multiplication des urgences, les médecins hospitaliers montrent leur incapacité à assurer des soins permanents. Est-ce suffisant à votre avis ?
C’est alors que rien n’intervient, comme être battu par exemple. A Nîmes, il est assuré par les médecins SOS et le Centre Médical de garde. Il y a toujours une surcharge d’urgence. Après, on manque de 20% de tous les médecins du département du Gard. La perte de communication sera transférée aux zones mal organisées. Désormais, l’augmentation de la durée des soins n’est pas le problème.
Mais par exemple le week-end, si l’urgence est plus concentrée, ne peut-on pas l’augmenter ?
Le week-end, il y a aussi une augmentation des moyens du Centre Médical au travail, en plus des soins résidentiels à Bagnols… On augmente les moyens si besoin, on ajuste, comme au Grau-du-Roi où il y en a plus ou moins de personnes. selon la saison. Le maintien de la sécurité a le potentiel d’être fixe, pour peu que l’ARS en fournisse les moyens (fonds, ndlr) et que cela soit maîtrisé. Mais la limite reste cependant le manque de généralistes.
Est-il vrai que de nombreux médecins d’aujourd’hui sont mal à l’aise ? Et pourquoi?
Oui c’est vrai. Car aujourd’hui, un jeune médecin remplace en cure gratuite ou obtient un poste de médecin salarié qui est très bien rémunéré, sans avoir à se soucier de la gestion. Dans les conditions d’aujourd’hui, en médecine libérale, si l’on compare le bénéfice moyen au nombre d’heures travaillées, ce n’est pas un rêve. Il faut un sursaut d’attirance.