Gestion de l’état d’urgence en Dordogne : le Comité de Défense…

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Par Thomas Jonckeau – t.jonckeau@sudouest.frPublié le 29/12/2022 à 11:32 Mis à jour le 29/12/2022 à 16:56

Une petite phrase du secrétaire général de l’ARS a fait bondir les membres de ce collectif créé en 2022 pour défendre les services de santé

Créé en mars 2022 autour des professionnels de santé du secteur, le comité de défense de la santé publique et du service médico-social du Bergeracois (Dordogne) a décidé de prendre à nouveau la parole, cette fois pour défendre le principe d’accueil en urgence.

Une petite phrase du secrétaire général de l’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine a fait tousser les membres du comité. « Ce n’est pas la situation habituelle, mais c’est peut-être la situation du futur », a déclaré Atika Rida-Chafi du 15e règlement d’urgence.

Le 25 décembre, au micro de France Bleu Périgord, il a défendu la réglementation comme un « principe » alors qu’il semble qu’elle devienne petit à petit la norme.

Causes et conséquences

« Les gardes médicaux, auparavant obligatoires, n’y sont plus depuis 2002, rappelle le Comité dans un communiqué. Les visites aux urgences sont passées de 11 millions annuellement à 22 millions simplement parce que les gardes des médecins libéraux (gérés par l’ARS depuis 2009) ne sont plus obligatoires et seulement 40 % les font. »

« Depuis vingt ans, les gouvernements successifs ont coupé des lits, des places, fermé des services entiers, le personnel est en permanence insuffisant, mal payé, avec une aggravation importante des conditions de travail. Et nous serions amenés à croire que la solution serait de réduire nos exigences ! Comme on se dirige mal vers ces services ! »

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« Suggérer que nous faisons un mauvais usage des ressources de santé renvoie à une méthode politique qui culpabilise les gens, qui leur permet de cacher leurs propres responsabilités et qui veut nous amener à accepter notre propre sort », dit-il au collectif

Et de conclure : « La seule solution pour l’avenir, c’est l’urgente nécessité de commencer à financer une autre politique qui réponde aux besoins de la population, avec un service public de qualité, un nombre suffisant de personnels bien rémunérés. Il est aussi urgent de rétablir l’obligation de la médecine de ville de participer à la permanence des soins. »

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