Gironde : La justice ordonne des mesures d’urgence à la maison d’arrêt de Gradignan

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Améliorer la luminosité des cellules, changer les fenêtres, réparer les lits, mieux répartir la nourriture et distribuer des produits d’hygiène : la justice a ordonné à l’État d’améliorer en urgence les conditions de détention de la prison de Bordeaux. Dans une ordonnance publiée mardi, dévoilée jeudi par l’ordre des avocats du barreau de Bordeaux, le juge du référé du tribunal administratif ordonne au garde des sceaux de prendre une série de neuf mesures au sein de l’établissement pénitentiaire situé à Gradignan, un ville qui borde. .

Un rapport accablant

Un avocat du barreau de Bordeaux avait plaidé devant le juge la semaine dernière, aux côtés de la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) et de l’association de défense des droits des détenus (A3D). Le Syndicat des Avocats de France est intervenu pour soutenir la procédure. Tout le monde avait dénoncé les conditions de détention « indignes » dans le pénitencier, après un rapport accablant publié en juillet par le directeur général des lieux de privation de liberté (CGLPL).

Dominique Simonnot avait estimé qu’il fallait « interdire » l’hébergement d’êtres humains dans l’établissement girondin, décrivant des murs « lépreux », des lits délabrés, beaucoup de saleté et un espace de vie réduit à trois mètres carrés pour les détenus.

Le juge des référés a également ordonné « de mettre fin à l’utilisation d’un même véhicule pour le transport du linge sale et des denrées fraîches, et de veiller au strict respect de la chaîne du froid », ainsi que d’« interdire toute perquisition complète dans des locaux inappropriés ». comme les douches ou le parloir des notaires ».

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L’une des prisons les plus peuplées de France

Dans le domaine de la santé, la justice administrative oblige l’Etat à « mettre fin à son ingérence dans l’exécution des prescriptions et décisions médicales relatives aux détenus », et en matière d’extraction médicale, « à mettre fin à tout retard ou annulation qui ne peut se justifier. pour des raisons de sécurité ». Il ordonne également de « procéder au renforcement des moyens matériels et humains de l’équipe médicale ».

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Cette décision a été saluée par les requérants, qui « vont désormais entreprendre les démarches et procédures nécessaires pour que les injonctions rendues par le juge des référés soient exécutées avec diligence », a indiqué le barreau de Bordeaux dans un communiqué à la presse.

Fin mai, la prison de Gradignan était la plus peuplée de France avec un taux d’occupation de 240 % – il reste actuellement supérieur à 200 % – et 150 matelas au sol.

Un détenu a été récemment libéré de l’établissement, dans l’attente de son jugement, après que son avocat ait fait la demande au juge des libertés et de la détention en vertu de la loi du 8 avril 2021 « tendant à garantir le droit au respect de la dignité dans la garde à vue ».