Beaucoup de monde ce jeudi dans la forêt communale de Gondrecourt. Il faut dire que la parcelle 5 du canton des Founots est terriblement touchée par le réchauffement climatique et les dernières années de sécheresse. C’est pourquoi l’ONF a décidé avec de gros moyens d’analyser les causes et les conséquences de la sécheresse sur toute une gamme d’essences (essentiellement charme, chêne et hêtre).
A l’aide de deux drones, survolant la forêt à 50 m d’altitude, le but est de créer une cartographie précise du peuplement forestier, de son état, mais aussi une topographie du sol caché par la végétation.
Expérimentation utile
La société FDI de Metz, dirigée par Didier Billard, a utilisé un drone imposant qui permet de nombreuses applications, dont elle fournira les données à l’ONF. Au même moment, la cellule drone de l’ONF de Nancy effectuait des mesures avec un drone plus petit. Les drones fournissent des images saisissantes de l’état de la dégradation des forêts.
Par exemple, Jean-Marc Fillion, gestionnaire forestier à l’ONF de Bar-le-Duc, a pu montrer qu’il était grand temps d’analyser les données de cette phase expérimentale, d’essayer de trouver des solutions, « on va avoir une base de données scientifique et technique sur l’état de la forêt, et nous ferons périodiquement les mêmes expériences pour mesurer l’évolution de la situation ».
« L’avantage de cette étude, c’est que le drone nous donne la position GPS de chaque arbre touché, nous permettant d’aller directement vers lui, sans avoir à tourner en rond dans la forêt », précise-t-il.
Une expérience qui sera utile pour la protection des forêts communales, si elle est étendue à d’autres secteurs également touchés. Et les techniciens veulent rappeler au public que la situation est grave et qu’il est temps de protéger la forêt.
L’état inquiétant de la forêt
Une simple marche maintenant que les feuilles ont poussé montre qu’à certains endroits les charmes sont morts, d’autres n’ont plus de feuilles, et des troncs secs à l’écorce ébréchée. Une cause : les 3 sécheresses des années 2018-2020 ! Et nous ne parlons pas des maladies causées par les insectes. La situation deviendra catastrophique si nous subissons une nouvelle période de sécheresse cette année. « En plus, on voit déjà l’effet de 3 semaines sans pluie », précisent les techniciens locaux de l’ONF.