Dans le port de La Maladière à Chaumont en Haute-Marne, ce mardi 19 avril 2022, il n’y a pas beaucoup de motards, mais pas moins que les autres années.
Les mains dans les poches, bravant la brise, Esther et sa fille Mélissa regagnent leur camping-car, où les attend Victor, le père de famille. Stationnée au Port de la Maladière à Chaumont en Haute-Marne le long du chenal « Entre Champagne et Bourgogne », la machine dernier cri date de 2020, sa cuve a une capacité d’environ 40L et consomme en moyenne 10L . par 100 km.
Partie du canton d’Argovie à l’est de Zurich, la famille suisse alémanique a parcouru plus de 300 km avant de faire escale en Haute-Marne. Un trajet qui leur aura coûté jusqu’à aujourd’hui près de 80 € en carburant. Rien d’alarmant selon eux.
Victor et sa famille n’ont pas annulé ni modifié leur voyage de camping en raison de la hausse des prix du carburant.
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© Aurore Trespeux / France Télévisions
« Nous voyageons en autonomie depuis que je suis tout jeune, avant d’avoir une caravane, maintenant c’est un camping-car. Cela nous donne une liberté que les autres modes de déplacement ne nous donnent pas. C’est ce qui nous fait le préférer malgré l’augmentation du carburant. « Surtout qu’on a fait le calcul et que s’il fallait prendre le train et louer des chambres d’hôtel, on aurait encore plus de dépenses que de faire le plein d’essence. Donc au final, le voyage ne nous coûte pas plus cher », explique-t-il. Mélisse.
Avant d’ajouter : « Ça nous coûte plus cher qu’avant mais pas plus cher que les autres modes de déplacement. Notre voyage était prévu bien avant la hausse du prix de l’essence. Ça ne nous est même pas venu sur le moment. Pensez à annuler notre voyage. »
A côté du véhicule familial, deux autres automobilistes sont garés, inoccupés pour la journée, leurs propriétaires partis à la conquête de la Haute-Marne. Le coût de l’essence ne fait pas partie des sujets de discussion entre les différentes familles de voyageurs. Seuls les lieux à visiter dans le département le sont.
D’ailleurs aux berges à l’office de tourisme, Samir Rebouh, le gestionnaire du port La Maladière en charge des automobilistes et bateliers se réjouit de ce début de saison et ne voit pas de différence particulière avec les années précédentes.
Après la fermeture de 2020, le camping-car, déjà en vogue, est devenu un moyen de déplacement très prisé des Français.