Il y a pénurie de chirurgiens-dentistes en Haute-Saône : « L’ARS fait fausse route », déplore Olivier Rietmann

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Olivier Rietmann va reprendre contact avec l’agence régionale de santé pour entamer une réflexion sur l’évolution de sa doctrine. – © Philippe Combrousse

En questions orales, le sénateur de la Haute-Saône a interrogé le Gouvernement sur la pénurie de chirurgiens-dentistes qui touche le département.

« La densité moyenne en Europe est de 74 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants ;

63 chirurgiens-dentistes en France. Douze départements français ont une densité inférieure à 40, dont la Haute-Saône. Au nord de la Haute-Saône et dans les bassins du Luxovien, du Luron et du Jusséen, l’écart de densité se creuse encore plus, atteignant moins de la moitié de la densité moyenne nationale ! », a rappelé le sénateur Olivier Rietmann.

Sur la base de cet inventaire, deux questions ont été posées.

Le premier portait sur la mise à jour du zonage des chirurgiens-dentistes, qui permet d’identifier les territoires où l’accès aux soins est insuffisant. L’identification de ces domaines détermine l’attribution de subventions pour favoriser l’installation de nouveaux chirurgiens-dentistes.

« Le zonage actuel est défectueux car il a presque 10 ans ! Il est donc urgent de terminer une mise à jour qui a été maintes fois retardée », a plaidé la sénatrice. Dans sa réponse, le ministre Darrieussecq « a évité de répondre à cette question encore cruciale, reconnaissant l’importance du désert dentaire de Haute-Saône ».

La deuxième question soulevée par le sénateur concerne les possibilités offertes aux Agences régionales de santé d’actualiser ce zonage, comme cela a été fait en Bretagne, en ciblant de nouvelles zones prioritaires identifiées comme Zones régionales d’assistance (ZAR). Le gouvernement a précisé les contours de la doctrine de l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté, dont la méthode est comparée à celle de Bretagne : il est possible d’accorder au cas par cas des aides exceptionnelles aux nouvelles installations.

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Selon Olivier Rietmann, « cette voie n’est pas la bonne ! Le désert dentaire du Haut-Saônois mérite des réponses fermes basées sur la visibilité et la stabilité ». Cependant, le caractère aléatoire d’une étude « au cas par cas » ne favorise pas l’installation de nouveaux Cela est d’autant plus dommageable que les prévisions ne permettent pas d’espérer un ratio suffisant de chirurgiens-dentistes avant l’année 2045, à supposer que l’on forme un nombre suffisant d’étudiants.

Olivier Rietmann reprendra l’agence régionale de santé pour le lancement

réflexion pour développer sa doctrine.