Les organisations internationales multiplient les appels contre la situation alimentaire dans le sud de la Grande Ile. Dans une publication récente, l’ONU a révélé que malgré l’amélioration générale de la situation de la sécurité alimentaire de la population, il existe encore des poches de vulnérabilité et de malnutrition. Il y a 19 districts de quatre à cinq régions en situation de crise.
Dans les arrondissements d’Amboasary-atsimo, Ambovombe-androy, Ampanihy et Bekily pour le Grand Sud et Befotaka pour le Grand Sud-Est, la proportion de la population en insécurité alimentaire aiguë sévère (étape 3 de la Classification Intégrée des Phases de Sécurité Alimentaire – IPC – ou plus) est de 50 % à 65 %. Les districts les plus touchés sont Ikongo et Bekily avec 15% de leur population en stade IPC 4 (état d’urgence), suivis de Befotaka et Ampanihy (respectivement 10%) et enfin les districts d’Ambovombe, Amboasary Atsimo, Betroka, Betioky Atsimo, Farafangana , Midongy Atsimo , Vondrozo et Nosy-Varika (5%).
Environ 252 000 personnes soit 4% sont en situation d’urgence (stade 4 de l’IPC) et 1,97 million sont en situation de crise (stade 3 de l’IPC). Pour la période actuelle (novembre 2022 – mars 2023), 2,23 millions de personnes sont classées en insécurité alimentaire très aiguë (IPC stade 3 ou supérieur). Il est vrai qu’aucun district n’est finalement classé comme catastrophique (Phase 5 de l’IPC), mais la dernière analyse de la classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) montre que, d’un point de vue global, la situation de la sécurité alimentaire devrait se détériorer pendant la période de soudure maximale à partir de Novembre 2022 à mars 2023.
Cette récente annonce de l’ONU ne fait que confirmer le fait d’autres acteurs de la lutte contre l’insécurité alimentaire vers la fin 2022. La situation reste ainsi alarmante pour les 19 districts concernés.
L’état nutritionnel des ménages de la partie sud de la Grande Ile est illustré par la qualité insuffisante de la consommation alimentaire. Plus des deux tiers des ménages (72%) ont un score de consommation alimentaire faible et limité dans le Grand Sud, alors que dans le Grand Sud-Est plus des trois quarts des ménages sont en situation alimentaire vulnérable (76% des ménages ayant un score de consommation alimentaire).