(AOF) – Interparfums a enregistré une croissance de ses ventes de plus de 60% à 192,6 millions d’euros au quatrième trimestre, lui permettant d’afficher un chiffre d’affaires annuel de 706,6 millions d’euros, en hausse de 26%. L’objectif de chiffre d’affaires a été relevé en début de mois par le parfumeur, qui visait des ventes comprises entre 705 et 710 millions d’euros, soit une hausse de plus de 25%. Interparfums visait auparavant un chiffre d’affaires compris entre 670 et 680 millions d’euros, soit une progression d’environ 20 %.
Cette hausse « est avant tout organique avec une hausse des volumes d’environ 17% », précise le groupe, qui a aussi profité de la hausse des prix facturés en début d’année et de l’évolution favorable de la parité euro-dollar.
Commentant ces chiffres, Philippe Santi, Directeur Général Délégué, a déclaré « La hausse des prix de facturation et l’appréciation du dollar vont nous permettre non seulement de compenser les effets de l’inflation, mais aussi d’améliorer la marge brute en 2022. En 2023 , la nouvelle hausse des prix de vente attendue dans les prochaines semaines et le maintien d’une parité euro/dollar favorable devraient permettre de limiter l’impact de cette inflation toujours présente et importante ».
– Distributeur de parfums prestigieux créé en 1982 ;
– Chiffre d’affaires de 561 M€ réalisé à 94% à l’international dont 40% en Amérique du Nord, 22% en Europe de l’Ouest (dont 6% pour la France), 14% en Asie, 9% en Europe de l’Est, 8% en Amérique Latine et 6 % pour le Moyen-Orient ;
– Business model pour la création et le développement à long terme de lignes de parfums prestigieuses – Boucheron, Coach, Jimmy Choo, Lagerfeld, Lanvin, Montblanc, Rochas, Van cleef & Arpels…- avec un contrôle strict des distributeurs partenaires ;
– Capital contrôlé indirectement à 31,7% par la holding familiale, Philippe Benacin étant Président-Directeur Général du Conseil d’Administration de 11 membres ;
– Situation financière saine avec 541 M€ de fonds propres, soit un taux d’endettement de 20 %.
– Stratégie basée sur des partenariats de long terme avec les marques de parfums, sur la maîtrise du processus de création et de fabrication et sur l’externalisation du packaging et de la logistique ;
– Stratégie d’innovation limitée, l’entreprise étant à la fois prestataire de créateurs et distributeur ;
– l’accompagnement des fournisseurs, l’entreprise ne disposant pas de sites industriels,
– réduction de l’empreinte écologique en réduisant les emballages et en utilisant des matériaux recyclés et recyclables ;
– Part élevée dans les ventes et la croissance des marques Montblanc, Jimmy Choo et Coach ;
– Succès attendu des ventes des parfums Moncler, lancés depuis le printemps ;
– Visibilité de l’activité par la durée – de 10 à 30 ans – des contrats avec les enseignes.
– Baisse des stocks due à l’extension de la production pénalisée par des retards ou absence de livraison de matières premières ;
– Exposition à la Russie : arrêt des exportations vers la Russie et risque limité (5,3% du chiffre d’affaires en Russie et encours clients de 13,5 M€ dont 10 couverts par l’assurance-crédit) ;
– L’inflation des matières premières et des emballages plus que compensée par la hausse des prix de vente ;
– Après un chiffre d’affaires en hausse de 16,5% à fin septembre, objectifs 2022 relevés à un chiffre d’affaires de 640 à 650 M€ et une marge opérationnelle d’environ 17% ;
– Depuis 23 ans, politique d’attribution annuelle gratuite d’actions.
En savoir plus sur le secteur du luxe
Boom du marché pendant encore plusieurs années
Selon Bain & Entreprise, le marché mondial du luxe (mode, automobile, hôtellerie, vins et spiritueux, croisières, etc.) aura enregistré un bond de 21 % de ses ventes en 2022, à 1 384 milliards d’euros. Le segment des produits de luxe pour la personne (bijoux, vêtements, montres, maroquinerie, etc.) devrait croître de 22% et croître à nouveau de 3% à 8% en 2023 malgré le ralentissement économique attendu. La croissance devrait se poursuivre dans les années suivantes, avec une augmentation qui devrait atteindre 60% d’ici 2030 ! Selon Bain, les dépenses des Américains en Europe ont plus que doublé entre 2019 et 2022. Cette évolution s’explique en grande partie par un dollar fort. Le marché chinois, en revanche, est en berne en raison de la politique « zéro Covid » et des confinements stricts.